Issy-l'Évêque
Issy-l'Évêque est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Issy (homonymie) et L'Évêque.
Issy-l’Évêque | |||||
L'église. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Charolles | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Entre Arroux, Loire et Somme | ||||
Maire Mandat |
Serge Nivot 2020-2026 |
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Code postal | 71760 | ||||
Code commune | 71239 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Issyquois | ||||
Population municipale |
697 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 9,8 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 43′ 00″ nord, 3° 58′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 273 m Max. 506 m |
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Superficie | 71,13 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Gueugnon | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | issyleveque.fr | ||||
Géographie
Avec une superficie de 71,13 km², c'est la plus grande commune de Saône-et-Loire.
Localisation
La commune se trouve à la pointe sud des terrains granitiques du Morvan, entre Morvan et Charolais.
Marly-sous-Issy | Luzy (Nièvre) |
Cuzy | ||
Grury | N | Montmort | ||
O Issy-l'Évêque E | ||||
S | ||||
La Chapelle-au-Mans | Uxeau | Sainte-Radegonde |
Urbanisme
Typologie
Issy-l'Évêque est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (69,9 %), zones agricoles hétérogènes (20 %), forêts (6,7 %), terres arables (1,8 %), zones urbanisées (1,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Sous la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom d'Issy-la-Montagne[8].
Histoire
- 1790 : Jean-François Carion, curé révolutionnaire, devient maire de la commune et mène une politique ouvertement égalitariste, engagement qui lui vaut un emprisonnement de six mois au Châtelet jusqu'en mars 1791[9]
- 1793 : Issy-l'Evêque, à l'instar de quelque cent cinquante autres communes de Saône-et-Loire, change de nom et devient Issy-la-Montagne[10].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].
En 2019, la commune comptait 697 habitants[Note 2], en diminution de 10,76 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Manifestations culturelles et festivités
Fête patronale : dernier dimanche de juillet.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le mont Dardon.
- Le château de Montrifaut, propriété de la commune entre 1986 et 2000. Non visitable depuis qu'il est affecté à un gîte. Édifié de 1895 à 1898 de style anglo-normand par l'architecte moulinois Jean Moreau. Son fils René en a construit une réplique en la Maison Mantin - Inscrit MH (1990)[14]. Le site possède une glacière.
- L'église Saint-Jacques-le-Majeur, de style roman Classé MH (1912)[15].
- Le château de Champcery, où madame de Genlis est née en 1746, a disparu.
- Chevet de l'église.
- Plafond de l'église.
- Saint Jacques le Majeur, patron d'Issy-l'Évêque.
- Hameau de Roche, fermes avec escaliers extérieurs.
- Paysage au sud d'Issy-l'Évêque.
Personnalités liées à la commune
- Barthélemy de Chasseneuz (1480-1541), juriste, président du parlement de Provence, y est né en 1480[16].
- Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis (1746-1830), née au château de Champcery situé à 3 kilomètres d'Issy-l'Évêque, femme de lettres française.
- Jean-François Carion (1754-1833), curé d'Issy-l'Evêque (à partir de 1781) qui, dès le début de la Révolution, prit la tête du Tiers-État. Il rédigea un code fait de 90 articles, sorte de mini-constitution faisant une ébauche de « petite République » appelée Issy-la-Montagne. Accusé de crime de lèse-nation, il fut arrêté et ne dut d'avoir la vie sauve qu'aux interventions favorables de Robespierre et Mirabeau, membres de la Constituante (qui rendit un décret favorable au prêtre, qui fut libéré le )[17].
- Irène Némirovsky (1903-1942), écrivain y a séjourné avec sa famille ; est arrêtée le et déportée au camp d'Auschwitz. Son mari, Michel Epstein, arrêté à son tour à Issy-l'Évêque, est également déporté[18].
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D’azur semé de fleurs de lys d’or, au château de trois tours d’argent brochant sur le tout.
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Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Jean-Clément Martin, Nouvelle histoire de la Révolution française, Perrin 2012 p. 293
- E. Lauxeur, Les changements de noms des communes de Saône-et-Loire pendant la Révolution, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 4 d'avril 1970, pages 9 à 13.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Château de Montrifaut », notice no PA00113539, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église Saint-Jacques-le-Majeur », notice no PA00113298, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Histoires de rats à Autun », article de Lucien Taupenot paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 110 de juin 1997, pages 4 et 5.
- « La Révolution à Issy-l'Évêque : histoire du curé Carion », article de Léon Vernet en deux parties paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 51 de l'automne 1982 (pages 15 à 18) et no 54 de l'été 1983 (pages 14 à 16).
- Alain Dessertenne, Françoise Geoffray, Deux témoins de l'Exode et de l'Occupation : Irène Némirovsky et Léon Werth, article paru dans la revue trimestrielle « Images de Saône-et-Loire » (publiée par l'association Groupe Patrimoines 71), n° 203 de septembre 2020, pages 6 à 9.
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