Italo-Américains
Les Italo-Américains (en anglais : Italian Americans) sont des Américains ayant partiellement ou en totalité des ancêtres italiens.
Population totale | 16 885 993 (2018)[1] |
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Régions d’origine | Italie |
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Langues | Anglais, italien |
Religions | Catholicisme |
Ethnies liées | Italiens, Italo-Canadiens |
Cette expression désigne aussi bien un Américain d'ascendance italienne, qu'un immigrant italien aux États-Unis. Bien que les Italiens soient arrivés tôt dans le « nouveau monde », l'immigration italienne des États-Unis commença réellement dans les années 1880, et connut son apogée de 1900 à 1914. Environ un tiers de ces immigrants n'avaient l'intention de ne rester que provisoirement pour gagner de l'argent et retourner en Italie. Tandis qu'un sur quatre retourna effectivement, les autres décidèrent de rester, ou y furent obligés à cause de la Première Guerre mondiale. Seuls les Irlandais, les Allemands et plus tard les Mexicains émigrèrent dans de telles proportions.
Selon l'American Community Survey, 16,8 millions d'Américains (5,2 % de la population totale) déclarent avoir au moins un ancêtre italien, faisant de l'ascendance italienne la septième plus grande origine européenne aux États-Unis[1].
Histoire
Les premiers immigrés italiens arrivèrent assez tôt aux États-Unis, par petit groupes. Nombre d'entre eux étaient en fuite, après l'échec des mouvements révolutionnaires de 1848 et 1861. Cependant, la majorité du processus d'immigration venant d'Italie s'est déroulé entre les années 1880 et 1960. Beaucoup d'immigrés italiens étaient originaires du sud de l'Italie et de Sicile, paysans pauvres et peu éduqués, principalement poussés au départ par la misère économique de leur région. Entre 1880 et 1900, 655 888 sont arrivés aux États-Unis. Deux tiers d'entre eux étaient des hommes.
Aux États-Unis, les italiens dominaient des quartiers spécifiques (souvent appelé little Italy, petite Italie en français). Les immigrants arrivaient avec très peu d'argent et ne demandaient qu'à travailler. Ces quartiers étaient typiquement remplis de taudis surpeuplés dotés de peu d'hygiène. La tuberculose faisant son chemin. Dans la période des années 1890-1920, les immigrés italiens furent souvent stéréotypés comme étant violents et contrôlés par la mafia. Dans les années 1920, beaucoup d'Américains utilisèrent l'exemple de Sacco et Vanzetti, dans lequel ces deux anarchistes Italiens ont été condamnés à mort sans preuves tangibles (leur innocence ne sera reconnue que plusieurs décennies après leur exécution).
Pendant le XIXe siècle et le début du XXe siècle, les immigrés italiens furent une des communautés les plus mal aimées et maltraitées. En 1891, onze immigrants Italiens furent lynchés à La Nouvelle-Orléans en raison de leur origine ethnique et des suspicions pesant sur les épaules des Italiens dans leur implication dans la Mafia, après l'assassinat du chef de la police David Hennessy[2]. Cela a été le plus grand lynchage dans l'histoire des États-Unis.
Pendant la période d'immigration massive aux États-Unis, les immigrés Italiens ont subi une discrimination généralisée en matière de logement et d'emploi. Ils ont souvent été victimes de préjugés, d'exploitation économique et parfois même de violence, notamment dans le Sud. À partir de la fin des années 1880, la xénophobie anti-italienne augmenta et les églises catholiques ont souvent été vandalisées et incendiées. Une grande partie de l'hostilité anti-italienne aux États-Unis était dirigée contre les Italiens du Sud et les Siciliens, qui ont commencé à immigrer en grand nombre aux États-Unis après 1880. Avant cela, il y avait relativement peu d'immigration italienne aux États-Unis[3].
Comme le note l’historienne Jennifer Guglielmo, les migrants italiens « étaient confrontés à des masses de livres, de magazines et de journaux qui bombardaient les Américains d’images d’Italiens présentés comme des individus de race suspecte. Ils pouvaient être exclus de l’accès aux écoles, aux cinémas et aux syndicats ou confinés, dans les églises, aux bancs réservés aux Noirs. Ils étaient décrits dans la presse comme les membres d’une race criminelle « à la peau basanée » et « aux cheveux crépus », et on les couvrait dans la rue d’épithètes telles que « métèques » ou « Noirs de Guinée » – une expression moqueuse appliquée aux esclaves africains et à leurs descendants – ou d’insultes racistes faisant références à celle utilisées pour les Afro-Américains comme « nègres blancs » et « nègres macaronis »[4]. »
Culture
Folklore
La très grande majorité des immigrés italiens se sont pleinement assimilés à la nation et à la culture américaine[5]. Cependant, il subsiste encore une petite minorité vivant dans des quartiers spécifiques (souvent désignés comme une Little Italy) où l'on peut trouver des célébrations festives telles que la célèbre fête de San Gennaro à New York, l'unique fête de Notre-Dame du Mont-Carmel dans le quartier Williamsburg de Brooklyn à New York, les fêtes italiennes impliquent une exposition élaborée de la dévotion à Dieu et aux saints patrons. Lors du dernier dimanche d'août, les habitants de North End à Boston célèbrent la « Fête de toutes les fêtes » en l'honneur de Antoine de Padoue, qui a débuté il y a 300 ans dans le Montefalcione, en Italie. Peut-être la plus connue est la fête de saint Joseph célébrée le 19 mars. Ces fêtes sont bien plus que des événements simplement isolés dans l'année. La fête (festa en italien) est un terme générique pour les diverses activités laïques et religieuses, internes et externe entourant une fête religieuse. Typiquement, les fêtes italiennes se composent de repas en commun, de services religieux, de jeux de hasard et d'habileté et d'élaborer des processions en plein air composées de statues resplendissantes de bijoux et de dons. La célébration a lieu habituellement pendant plusieurs jours, et est communément préparée au cours des mois précédents par une communauté ecclésiastique ou une organisation religieuse.
Actuellement, il y a plus de 300 fêtes italiennes célébrées à travers les États-Unis. La plus importante est la festa italiana (en), qui se tient chaque été à Milwaukee. Ces fêtes sont visitées chaque année par des millions d'Américains venus d'horizons divers qui se réunissent pour goûter la musique italienne et ses spécialités culinaires. Par le passé, et encore à ce jour, une partie importante de l'héritage italien est axé autour de la musique et de la cuisine.
Démographie
Nombre
- New York 3 254 298
- New Jersey 1 590 225
- Pennsylvanie 1 547 470
- Californie 1 149 351
- Floride 1 147 946
- Massachusetts 918 838
- Illinois 739 284
- Indiana 200 000
- Ohio 720 847
- Connecticut 652 016
- Michigan 484 486
- Texas approx. 363 354
- Louisiane approx. 195 561
Pourcentage
- Rhode Island 19,7 %
- Connecticut 18,6 %
- New Jersey 16,8 %
- New York 16,4 %
- Massachusetts 14,5 %
- Pennsylvanie 13 %
Pratique de l'italien
État | Nombre | % (de la pop.) |
Différence par rapport à 2000 |
---|---|---|---|
New York | 156 901 | 0,8 | ▼ −46,68 % |
New Jersey | 62 846 | 0,7 | ▼ −45,99 % |
Californie | 58 174 | 0,1 | ▼ −30,91 % |
Floride | 46 549 | 0,2 | ▼ −30,79 % |
Pennsylvanie | 34 467 | 0,3 | ▼ −51,07 % |
Massachusetts | 31 456 | 0,5 | ▼ −47,41 % |
Illinois | 29 305 | 0,2 | ▼ −43,62 % |
Connecticut | 28 175 | 0,8 | ▼ −44,64 % |
Total | 584 126 | 0,2 | ▼ −42,07 % |
Notes et références
- (en) « People reportign ancestry », sur data.census.gov.
- Amy Louise Wood, Rough Justice: Lynching and American Society, 1874–1947, North Carolina University Press,
- « Italian - Under Attack - Immigration - Classroom Presentation - Teacher Resources - Library of Congress », sur Loc.gov, .
- « Racisme. Comment les immigrés italiens aux États-Unis sont devenus blancs », sur Courrier international,
- « The Italian-American Family: Assimilation and Change, 1900-1965 », sur JSTOR,
- (en) « Language Map Data Center », sur apps.mla.org (consulté le ).
- (en) « ACS 5-Year Estimates - Public Use Microdata Sample », sur api.census.gov
Bibliographie
- Judith Rainhorn, Paris, New York : des migrants italiens, années 1880 — années 1930, Paris, CNRS Éditions,, , 233 p. (ISBN 9782271063304)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (it) Emigranti e oriundi di successo
- (en) National Italian-American Foundation
- (en) One Stop Italian America
- (en) National Association of Italian American Women
- (en) Ellis Island Org - Ce site permet après inscription de consulter les registres d'arrivée des immigrants, c'est une source d'informations importante, on peut faire des recherches par patronyme et on y trouve le lieu de départ, le port de départ, l'éventuel lien de parenté des passagers, l'âge, le lieu de destination.
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