Jâlons

Jâlons est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Jâlons

L'église Saint-Ephrem.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Châlons-en-Champagne
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne
Maire
Mandat
Christophe Collot
2020-2026
Code postal 51150
Code commune 51303
Démographie
Gentilé Jâlonais
Population
municipale
552 hab. (2019 )
Densité 53 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 00′ 41″ nord, 4° 11′ 09″ est
Altitude Min. 72 m
Max. 93 m
Superficie 10,35 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Châlons-en-Champagne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châlons-en-Champagne-2
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Jâlons
Géolocalisation sur la carte : France
Jâlons
Géolocalisation sur la carte : Marne
Jâlons
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Jâlons

    Géographie

    Jâlons se situe en Champagne crayeuse, sur l'axe routier entre Châlons-en-Champagne et Épernay (RD 3). La route départementale 37 traverse également le village, entre Condé-sur-Marne et Vertus.

    La commune est arrosée par plusieurs rivières. La Somme-Soude à l'est face office de frontière avec Aulnay-sur-Marne. Au sud-est du village, elle est entourée de bois et marais. Au nord-est, la Somme-Soude rejoint la Marne, qui sépare Jâlons d'Aigny. Les Tarnauds passent au nord du village, à proximité de plusieurs étangs[1].

    Le territoire communal s'étend sur 10,35 km2. L'altitude varie entre 72 m, en bord de Marne, et 93 m, dans les champs au sud du village[1],[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Jâlons est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,4 %), zones urbanisées (6,2 %), prairies (6,2 %), forêts (5,2 %), eaux continentales[Note 3] (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), zones humides intérieures (0,9 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Le village apparaît en 865 sous le nom de Villa Gelonis. Le toponyme « Jalons » est attesté dès 1215. À partir du XVIe siècle, le « a » est parfois doublé donnant « Jaalons »[10]. Cela explique l'actuel accent circonflexe de Jâlons. La commune est parfois appelée « Jâlons-les-Vignes »[11],[10].

    Les habitants de la commune sont les Jâlonais et les Jâlonaises[12].

    Histoire

    Une gare dénommée "Jâlons-les-Villes" se trouvait sur la commune[13]. La gare a depuis été désaffectée[Quand ?] ; son bâtiment, qui existe toujours, a survécu à la Première Guerre mondiale.

    La commune a été marquée par la violence des combats de la Première Guerre mondiale. L’artilleur français Raoul Bouchet dans ses lettres écrites durant la guerre publiées dans un recueil[14] écrit par exemple que le les infanteries allemandes et françaises n'étaient qu'à 800 m l'une de l'autre et que sa section a tiré 820 obus en moins d'une heure.

    Politique et administration

    À la Révolution française, Jâlons devient chef-lieu de canton, mais en 1801, la commune rejoint le canton d'Écury-sur-Coole. Elle fait ainsi partie de l'arrondissement de Châlons-en-Champagne[2]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Châlons-en-Champagne-2.

    Intercommunalité

    Conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du [15], la commune antérieurement membre de la communauté de communes de Jâlons, est désormais membre de la nouvelle communauté d'agglomération Cités-en-Champagne.

    Celle-ci résulte en effet de la fusion, au , de l'ancienne communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne, de la communauté de communes de l'Europort, de la Communauté de communes de Jâlons (sauf la commune de Pocancy qui a rejoint la communauté de communes de la Région de Vertus) et de la communauté de communes de la Région de Condé-sur-Marne[16],[17].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      1876 Tartier[18]    
    1877   Hénault[19]    
        Pierre Séjourné    
    Les données manquantes sont à compléter.
    2001 2014 Alain Douillet[20]    
    2014[21] En cours
    (au 4 juillet 2014)
    Bernard Collard    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].

    En 2019, la commune comptait 552 habitants[Note 4], en diminution de 3,5 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    416435408472575549531534598
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    578552548537517522520510464
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    509472438428458431436507472
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    478530507506449552585588576
    2015 2019 - - - - - - -
    577552-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[2] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'« école des cinq villages » accueille depuis 2006 à Jâlons les enfants du village et d'Aulnay-sur-Marne, Cherville, Champigneul-Champagne et Pocancy[12]. Les jeunes Jâlonais poursuivent leurs études au collège de Fagnières[25], puis le plus souvent dans un des lycées de Châlons-en-Champagne.

    Santé

    On trouve à Jâlons un cabinet médical, un cabinet d'infirmières ainsi qu'une pharmacie[12].

    Économie

    Le village compte plusieurs commerces[12]. Il accueille également une zone artisanale à l'est du village sur 5,7 ha. Elle regroupe sept entreprises[26].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le monument aux morts.
    • L'église Saint-Ephrem remonte au XIIe siècle. De style roman, elle est voûtée dans sa totalité. De l'église d'origine, il reste le porche-galerie et une crypte. Le clocher, la nef et le transept sont construits à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle. En partie détruite pendant la guerre de Cent Ans, la nef est reconstruite au XVe siècle[27],[28]. Elle est classée monument historique depuis le [29]. Elle abrite deux statues en pierre des XIVe et XVe siècles également classées monuments historiques : une statue de sainte Catherine et une Vierge à l'Enfant[30].
    • L'actuel monument aux morts date de 1937. Il succède à deux autres monuments aux morts détruits, le premier datant de 1919, et le deuxième des années 1920. Ce dernier représentait une colonne avec une couronne de laurier[31].
    • Une minoterie (Wagner et Legile) se trouve le long de la Somme-Soude. Aujourd'hui, elle n'est plus en activité[32].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Carte IGN de Jâlons » sur Géoportail (consulté le 21 septembre 2013)..
    2. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de département de la Marne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Dictionnaire topographique de la France », (lire en ligne), p. 135.
    11. Suzanne Braun (ill. Jacques Hampé), Architecture et sculpture romanes en Champagne Ardenne, vol. 1, coll. « Architecture et sculpture romanes », (ISBN 978-2-84819-086-0 et 2-84819-086-8), p. 153.
    12. « Jâlons », sur site du Pays de Châlons-en-Champagne (consulté le ).
    13. « Jalons les Vignes : 51 - Marne - Cartes Postales Anciennes sur CPArama », sur www.cparama.com (consulté le ).
    14. Raoul Bouchet, Lettres de guerre d'un artilleur de 1914 à 1916, Paris/Budapest/Torino, L'Harmattan, coll. « Mémoires du XXe siècle », , 342 p. (ISBN 2-7475-3305-0).
    15. « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
    16. « Cités en Champagne », Les intercommunalités, Syndicat Mixte du SCoT et du Pays de Châlons-en-Champagne (consulté le ).
    17. « La communauté d'agglomération passera de 14 à 38 communes en 2014 Le financement de la future intercommunalité fait débat : De Vatry à Aigny, en passant par La Veuve, le futur établissement public, dont la création vient d'être validée par le préfet, aura des allures de géant. Mais la définition de ses compétences, notamment en zone rurale, suscite des craintes », L'Union, (lire en ligne).
    18. Almanach historique administratif et commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims 1876, p130.
    19. Almanach historique administratif et commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims 1877, p162.
    20. [xls]« Liste des maires de la Marne au 1er août 2008 », sur site de la préfecture de la Marne (consulté le ).
    21. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    25. « Présentation - L'établissement », sur site du Collège Louis Grignon (consulté le ).
    26. [PDF]« Fiche no 65 : Zone artisanale de Jâlons », Les Zones d'Activités du Pays de Châlons-en-Champagne, sur site du Pays de Châlons-en-Champagne (consulté le ).
    27. « L'église de Jalons », sur Diocèse de Châlons-en-Champagne, (consulté le ).
    28. [PDF]« Les églises accueillantes dans la Marne », Conseil général de la Marne, (consulté le ), p. 17.
    29. Notice no PA00078725, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 21 septembre 2013.
    30. Notice no PM51000495 et Notice no PM51000496, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 21 septembre 2013.
    31. Alexandre Niess. Notice no IA51000521, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 21 septembre 2013.
    32. G. Alvès dos Santos et L. Grasset. Notice no IA51000153, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 21 septembre 2013.
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