Juliers

Juliers (en allemand Jülich, en néerlandais Gulik) est une ville de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Allemagne), située dans l'arrondissement de Düren, dans le district de Cologne (à 42 km à l'Ouest du centre-ville de Cologne), dans le Landschaftsverband de Rhénanie.

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Juliers
Jülich

Hexenturm: Emblème de Juliers

Armoiries

Drapeau
Administration
Pays Allemagne
Land Rhénanie-du-Nord-Westphalie
District
(Regierungsbezirk)
District de Cologne
Arrondissement
(Landkreis)
Arrondissement de Düren
Bourgmestre
(Bürgermeister)
Axel Fuchs
Partis au pouvoir sans étiquette
Code postal 52428
Code communal
(Gemeindeschlüssel)
05 3 58 024
Indicatif téléphonique 02461
Immatriculation DN, JÜL
Démographie
Gentilé juliersien/ne
Population 33 505 hab. ((31-12-2017))
Densité 371 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 55′ 20″ nord, 6° 21′ 30″ est
Altitude 83 m
Superficie 9 040 ha = 90,4 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
Juliers
Géolocalisation sur la carte : Rhénanie-du-Nord-Westphalie
Juliers
Liens
Site web www.juelich.de

    Juliers était la capitale du duché de Juliers.

    Géographie

    Situé dans la vallée de la Rour, Juliers et ses environs se trouvent au nord des campagnes ouvertes de Juliers et de Zülpich. Le territoire de la commune est bordé au nord par la ville de Linnich, au nord-est par celle de Titz, au sud-est par celle de Niederzier, au sud par celle d’Inden et à l'ouest par celle d’Aldenhoven. La plus grande dimension d'est en ouest est de 13,3 km et du nord au sud de 10,9 km. Le point le plus élevé de Jülich se trouve à Bourheim à 110 m d’altitude (exception faite de la colline artificielle de Sophienhöhe), le point le plus bas, à 70 m, est à Barmen. Outre le centre-ville Jülich comprend 15 autres quartiers.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Juliacum vers 300 (noté parfois Iuliacum dans les sources)[1],[2].

    Il s'agit d'une formation toponymique gallo-romaine qui est basée sur le nomen latin Julius (comprendre Jūlius) suivi du suffixe gallo-romain d'origine gauloise -(i)acum, marquant la propriété, d'où le sens global de « propriété de Julius »[1],[2],[3]. Le type toponymique Juliacum est fréquent en Gaule où il a abouti à Juillac (Charente, Julliaco 1095); Juillé (Sarthe, Juliacum IXe siècle); Juillé (Deux-Sèvres, Juliacum vers 1082); Juilly (Côte-d'Or, Juliacum 1276); Jully (Yonne, Juliacum 1145), etc.[3]

    Remarque : l'évolution irrégulière de -(i)acum en -iers résulte d'une mauvaise traduction du germanique en français, bien qu'on la retrouve également par exemple dans Aizier (Eure, Aysiacus 1025) ou Guiseniers (Eure, Gisiniacus 1025). En revanche -(i)acum a évolué de manière régulière en -ich dans sa forme allemande Jülich (terminaison en -ich, voir par exemple Soetrich, et dans sa version néerlandaise et bas-allemande en -ik).

    Le Jülichgau (de) (région de Juliers) apparait sous le nom Pagus Juliacensis à l'époque carolingienne.[4]

    Histoire

    Appartenances historiques

    Comté de Juliers IXe siècle-1336
    Margraviat de Juliers 1336-1356
    Duché de Juliers 1356-1797
    République cisrhénane (Roer) 1797-1802
     République française (Roer) 1802-1804
    Empire français (Roer) 1804-1813
    Royaume de Prusse (Province de Juliers-Clèves-Berg) 1815-1822
    Royaume de Prusse (Province de Rhénanie) 1822-1918
    République de Weimar 1918-1933
     Reich allemand 1933-1945
    Allemagne occupée 1945-1949
    Allemagne 1949-présent

    La localité, fondée par les romains, apparaît dans la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C. comme station routière pour les légions romaines sur la Via Agrippinensis[5].

    Fortifiée au IVe siècle, elle passa sous contrôle des Francs au Ve siècle, puis plus tard du Saint Empire romain germanique.

    Détruite en 1239 lors d'un des nombreux conflits du moyen-âge, elle reçut une nouvelle fortification au XIVe siècle. Il en reste une porte à deux tours, emblème de la ville, la "Hexenturm".

    Victime d'un incendie en 1547, la ville fut rebâtie sous la direction de l'architecte italien Alessandro Pasqualini, avec l'esprit de posséder un centre-ville vitrine du style Renaissance, reçue de nouvelles fortifications, une citadelle, et un nouveau tracé des rues.

    De 1794 à 1814, elle fut intégrée au territoire français, dans le département de la Roer.

    En 1815 elle fut rattachée à la Prusse, à la suite des décisions du Congrès de Vienne.

    Ses fortifications (mais pas sa citadelle) furent démolies en 1860 après un important exercice de siège effectué par l'armée prussienne.

    Elle est reliée au réseau ferré allemand en 1873.

    Détruite à 97% le par l'aviation britannique (Seconde Guerre mondiale), son centre-ville fut reconstruit de 1949 à 1956, ainsi que plus tard sa citadelle, qui est aujourd'hui le centre culturel et touristique de la ville.

    Sciences, environnement, écologie

    C'est à Juliers, qu'a été construite par l'Institut solaire de Juliers (SIJ ou Solar-Institut Jülich, de l'école supérieure spécialisée (FH) d'Aix-la-Chapelle) une centrale solaire thermique à tour solaire[6], préalable à d'autres unités plus grandes, dont l'une doit être construite en Algérie[7].

    Juliers est également le siège d'un très important centre de recherche scientifique, le Centre de Recherche de Jülich.

    Secteurs

    La ville de Jülich se divise en 16 secteurs:

    • Vieille ville
    • Altenburg
    • Barmen
    • Bourheim
    • Broich
    • Daubenrath
    • Güsten
    • Kirchberg
    • Koslar
    • Lich-Steinstraß
    • Mersch
    • Merzenhausen
    • Pattern
    • Selgersdorf
    • Stetternich
    • Welldorf (avec Serrest)

    Personnalités originaires de Juliers

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    1. Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), 1960, p. 544 - 545 (lire en ligne)
    2. François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 143
    3. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 371a
    4. Robert Parisot, « Le royaume de Lorraine sous les Carolingiens, page 370 », sur https://books.google.be/books?id=OlMSAwAAQBAJ&pg=PA370&lpg=PA370&dq=pagus+Juliacensis+carolingien&source=bl&ots=Hvp2xnwtfk&sig=ACfU3U1Xck4BJLOi4EawNtXSTSSIAs_T3w&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiO1oDT_9zuAhXQ6aQKHa39BDEQ6AEwAXoECAYQAg#v=onepage&q=pagus%20Juliacensis%20carolingien&f=false, (consulté le )
    5. (de) Alfred Hunold, Vorgermanische Ortsnamen im nördlichen Rheinland: Überlegungen zum vaskonischen, ureuropäischen Ursprung von noch heute genutzten Namen, BoD, (ISBN 978-3-7412-8560-8, lire en ligne), p. 323
    6. Informations sur la tour solaire pilote de Jülich
    7. Lancement d'un projet allemand de réalisation d'une tour solaire thermique en Algérie (Adit Allemagne)
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