Jacqueline Robin

Jacqueline Robin, née le à Saint-Astier (Dordogne) et morte le à Taverny (Val-d’Oise), est une pianiste française.

Pour les articles homonymes, voir Bonneau et Robin.

Jacqueline Robin
Biographie
Naissance
Décès
(à 89 ans)
Taverny
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Pianiste classique, professeure de musique
Conjoint
Autres informations
A travaillé pour
Instrument
Maîtres

Elle entre à l'âge de 10 ans au Conservatoire de Paris où elle obtient cinq premiers prix. En 1945, elle forme un célèbre duo de pianistes[1] avec Geneviève Joy (qui deviendra l'épouse du compositeur français Henri Dutilleux).

Carrière

Familière de Poulenc, Milhaud, Jolivet, Dutilleux, Ohana, Ballif, Louvier et de tant d’autres compositeurs dont elle avait interprété ou créé les œuvres, Jacqueline Robin était une musicienne accomplie et une pianiste d’une extraordinaire subtilité. Elle fut, d’abord sous le nom de Jacqueline Bonneau, la partenaire recherchée des plus grands chanteurs de son époque Schwarzkopf, Souzay, Haefliger, Stich-Randal, intenses collaborations dont le disque a retenu d’émouvants témoignages. Plus de quatre-vingt-dix enregistrements, faisant la part belle à la musique de chambre, notamment avec Geneviève Joy dans un duo de pianos sans équivalent aujourd’hui, ou encore avec la violoniste Michèle Auclair, ont peut-être un peu éclipsé la soliste d’exception qu’elle savait être dans Mozart, Schubert, Schumann ou la musique française et contemporaine. Les gravures qu’elle a consacrées à Boëly, compositeur français pré-romantique, nous restituent heureusement la pureté de son jeu fluide et coloré, d’une ample respiration, transparent mais toujours riche harmoniquement et ponctué d’une pédale impeccable.

Sa solide formation d’écriture, acquise auprès de Jean Gallon, chez qui elle fut la condisciple, déjà admirative, d’Henri Dutilleux, lui permettait d’étayer son imagination par une connaissance vivante des textes, loin de tout académisme, et d’insuffler à ses étudiants le goût de la découverte comme l’intelligence de la beauté.

Elle aimait profondément le Conservatoire national supérieur de Paris où elle a enseigné de 1968 à 1988 le déchiffrage, classe dont elle sut revêtir le nom trop modeste d’une importante signification pour ceux de ses élèves qui, intégrant la grande maison grâce à leur maîtrise de quelques morceaux de concours, avaient toute la musique à découvrir. Elle avait entrepris patiemment et méthodiquement de leur en donner les clés, les installant tour à tour à deux pianos ou quatre mains, invitant un chanteur dans la classe ou proposant de lire un extrait de West Side Story.

Dans les dernières années de sa vie, Jacqueline Robin a dispensé chaque été son enseignement à de nombreux jeunes solistes lors de master-classes à Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes).

Elle s’est éteinte début , des suites d’un brutal accident vasculaire cérébral. En 2015, la ville de Taverny a rendu hommage à Jacqueline Robin en donnant son nom au nouveau Conservatoire à rayonnement communal, un établissement qui accueille annuellement plus de 500 élèves.

Elle repose dans l’ancien cimetière d'Eaubonne (Val-d’Oise).

Vie privée

Jacqueline Robin a épousé en premières noces à Évreux le 22 janvier 1940 le compositeur et chef d’orchestre Paul Bonneau, dont elle divorça en 1959. Le couple a eu un fils, Christian Bonneau (lui-même compositeur-arrangeur), dont la marraine était Geneviève Joy. Elle s’est remariée le à Paris avec Claude Robin, ingénieur et chef d'entreprise, dont elle aura un fils. Claude Robin est décédé en 2020.

Discographie

Pour le récital, elle sera la première partenaire de Gérard Souzay.

Notes et références

  1. Jean-Pierre Thiollet, 88 notes pour piano solo, « Solo de duo », Neva Éditions, 2015, p. 97. (ISBN 978-2-3505-5192-0)

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