Jacques-Michel Hurel de Lamare

Jacques-Michel Hurel de Lamare, né le à Paris et mort le à Caen, est un violoncelliste français.

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Jacques-Michel Hurel de Lamare
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(à 50 ans)
Caen
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Biographie

Lamare est né de parents peu fortunés, dont il est le septième enfant. Il entre à l’âge de sept ans chez les pages de la musique du roi. Son caractère lui permet de se lier d'amitié avec tous ses camarades, certains professeurs et le gouverneur. Il y reçoit une bonne éducation musicale et littéraire. A l'âge de quinze ans, Jean-Louis Duport lui donne ses premières leçons de violoncelle. Il semble dès le début être un prodige de cet instrument.

Il rentre dans sa famille avant l'âge de 17 ans et il voit peu après éclater la Révolution française. Soucieux de subvenir à ses besoins et à ceux de ses parents, il cherche à mettre à profit son talent, travaillant d'autant plus obstinément. En 1794 il entre à l’orchestre du théâtre Feydeau à Paris, où il y reste jusqu’en 1800. Les concerts de ce théâtre, célèbres à cette époque, lui donnent l’occasion de se faire connaître et de se placer au premier rang parmi les violoncellistes français.

Lamare est nommé, peu après son admission au théâtre Feydeau, professeur de violoncelle au Conservatoire de Paris, mais il ne garde pas longtemps cet emploi, partant en 1801 pour un voyage en Allemagne et en Russie. Arrivé à Berlin, il y est présenté au prince Louis-Ferdinand de Prusse, qui l’accueille avec le plus vif intérêt, s’enthousiasmant pour son talent, et joue régulièrement en sa compagnie. Lors de leur dernière rencontre avant son départ pour la Russie, Lamare reçoit du prince une bague en échange d'une autre appartenant à l’artiste. Touché par cet acte, Lamare conserve toute sa vie le souvenir de ce prince.

Arrivé en Russie, Lamare vit en alternance entre Saint-Pétersbourg et Moscou. Il est attaché au service de l’empereur et donne des concerts où son talent suscite toujours le plus vif enthousiasme. Son séjour en Russie se prolonge jusqu’à la fin de l'année 1808. Reprenant la route de France par la Pologne et l’Autriche, il arrive à Paris au mois d’ et donne, au mois de mai suivant, un concert à l’Odéon où son talent ne produit pas l’effet que ses amis espéraient. À la suite de cet événement, il ne parait plus en public à Paris.

Il était d’une habileté prodigieuse dans les difficultés; mais iI était surtout admirable lorsqu’il exécutait des quatuors ou qu’il accompagnait : aucun violoncelliste n’entrait, selon Fétis, aussi bien que lui dans l’esprit de la musique, et n’en faisait aussi bien ressortir les beautés.

Ayant rencontré, dans un voyage qu’il fit en Normandie, une dame qui devint sa femme, le , il renonça, dès lors, à la carrière d’artiste, quoiqu’il continuât de l’être par son amour pour l’art. Il vécut heureux pendant quelques années, mais la perte de deux enfants lui causa un chagrin profond, qui parait avoir été l’origine d’une phthisie du larynx à laquelle il succomba à l’âge de près de cinquante-et-un ans. Il fut inhumé à Saint-Contest, près de cette ville, où il possédait une maison de campagne.

Compositions[1]

  • Quatre concertos pour violoncelle et orchestre (en la mineur, ré, si bémol et la majeur), Paris, Pleyel ;
  • Air varié idem, op. 4, ibid.
  • Duos pour 2 violoncelles, op. 5 ; Paris, Janet.

Notes

  1. Tous les ouvrages existant sous le nom de Lamare, concertos et airs variés pour le violoncelle qui ont obtenu de brillants succès, ont été en réalité composés par Auber pour son ami Lamare.

Sources

Liens externes

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