Jacques Chabannes

Jacques Chabannes, né le à Bordeaux et mort le à Issy-les-Moulineaux, est un producteur de télévision et un réalisateur français. Il a travaillé pendant trente-sept ans à la télévision, et a notamment présenté Télé-Paris (1947-1959), puis, de 1959 à 1969, pendant vingt-deux ans au total, sa nouvelle version Paris-Club, grands rendez-vous de la mi-journée, avec son compère et co-créateur de l'émission Roger Féral. Dialoguiste, écrivain prolifique et populaire, Jacques Chabannes a été le premier adaptateur du répertoire boulevardier à la télévision.

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Jacques Chabannes
Fonction
Président
Société des gens de lettres
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Présentateur, romancier, scénariste, journaliste
Conjoints
Autres informations
Conflit
Distinctions

Biographie

La diversité de la vie et de l'œuvre de Jacques Chabannes déroute au premier abord. C'est que, comme il l'a dit lui-même, il est incapable de faire toujours la même chose. Romancier, il a obtenu un prix de l'Académie française avec les Quatre Vents du monde, le prix Scarron avec Prince Carolus et le Grand prix du roman d'aventures (1957) avec L'assassin est en retard.

Dans le domaine de l'histoire littéraire, nous lui devons une biographie du poète Glatigny (ouvrage couronné par l'Académie française) et un livre sur le ménage de Molière, Mademoiselle Molière.

Historien, il a écrit des vies de saints : saint Antoine de Padoue, saint Augustin, saint Bernard, deux livres sur la Révolution française, De l'Autel à l'échafaud et Amours sous la Révolution, et une étude sur les « Régicides », survol de l'histoire de Clytemnestre à Oswald (grand prix de l'Académie du Maine 1969).

La rencontre de l'érudition et de l'imagination l'amènent un jour à écrire des romans historiques. Pendant dix ans, il publie au Fleuve noir, une série qui constitue une véritable « Histoire romancée de la France ». Du Galant écorcheur (XVe siècle), L'Amant des Reines, On ne meurt pas d'amour, Les Amants de la Saint-Barthélemy, Les Assassins du Vert Galant, Mon cœur au Canada, L'Évadé de la Bastille, La nuit de Thermidor, Le bâton dans la giberne à La Guerre des loups.

Il a écrit le sujet ou les dialogues d'une vingtaine de films et les paroles d'une dizaine de « tubes ».

Il a fait jouer des pièces comme Le Pèlerinage sentimental, Voyage circulaire (au théâtre Montparnasse, mis en scène par Gaston Baty), Halte au destin, Compagnon de Voyage, Pas de ça chez nous (d'après Sinclair Lewis), Monsieur et Madame Molière, etc.

Il a monté des grands spectacles, comme le de Romain Rolland en 1936, et les fêtes du bi-millénaire de Paris, en 1952. Après la libération, il a dirigé pendant dix ans un grand hebdomadaire, Opéra, qu'il a fondé dans la clandestinité.

Tout au long de sa vie, Jacques Chabannes a connu ou simplement croisé de très nombreuses personnalités, aussi bien des hommes politiques que des gens de lettres ou de spectacles. Il a ainsi pu laisser un agréable livre de souvenirs intitulé De A à Z, je les ai connus et publié en 1984 par les Presses de la Cité.

Ancien président et président honoraire de la Société des gens de lettres de France et de la Fédération Internationale des Gens de Lettres, il a été président de l'Association des écrivains combattants. Il a donné son nom à une distinction littéraire délivrée par cette association, le prix Jacques-Chabannes, créé en 2001 pour « un ouvrage traitant de l’actualité. »

Ayant débuté à la radio balbutiante, fait les dialogues d'un des premiers films parlants, il est pendant vingt ans l'animateur de la plus parisienne émission télévisée française Paris-Club[1] (), puis d'une émission en couleur: On en parle. suivie par Le Club de dix heures, Rendez vous au Club puis le Club du lundi.

Il a adapté pour la télévision plus de cent pièces du répertoire du théâtre français.

Alors qu'il est encore tout jeune, Jean de Pierrefeu écrit sur lui : « C'est à la fois un esprit encyclopédique et passionné. Il n'y a rien d'humain qui ne le fasse vibrer, de la métaphysique de Bergson, aux exploits des routiers du Tour de France. Une curiosité insatiable et une activité prodigieuse se dissimulent sous un air calme et réfléchi, chez cet homme souriant et courtois. »

Jacques Chabannes a été commandeur de la Légion d'honneur, titulaire de la croix de guerre 1939-1945 et de la Médaille de la Résistance.

Il est l'époux de la peintre Nadine Landowski, morte en 1944, puis, après la guerre, de l'actrice Luce Feyrer avec laquelle il a un fils, Jean-Louis, né en 1954[2].

Œuvres

Théâtre

Romans Historiques (Fleuve noir)

  • 1990 : Les Amants de Paris
  • 1967 : Le Galant Ecorcheur
  • 1962 : Monsieur de La Palice
    • 1962 : I L’Amant des reines
    • 1962 : II On ne meurt pas d’amour
  • 1963 : Les Amants de la Saint Barthélémy
  • 1965 : Les Assassins du Vert Galant
  • 1966 : La Nuit de thermidor (jaquette de Gourdon)
  • Monsieur de Florensac
    • 1967 : I Mon cœur au Canada
    • 1964 : II L’Évadé de la Bastille
    • 1966 : III La Nuit de Thermidor
    • 1969 : IV Le Bâton dans la giberne
  • 1970 : Le Poison sous la crinoline
  • 1971 : Printemps Rouge
  • 1968 : La Guerre des loups

Romans

  • 1920 : Le Fard, Éditions Albin Michel
  • 1923 : Les Défroqués, Éditions Albin Michel
  • 1923 : Hors la loi, roman de mœurs parisiennes, Éditions Roman nouveau
  • 1926 : Bob, Homme de 6 jours, Flammarion
  • 1928 : Vedette américaine, Ferenczi(?)
  • 1929 : Toute une histoire, Le Rouge et le Noir
  • 1929 : Microbe, Nouvelle Société d’Édition
  • 1930 : La Glorieuse Carrière de Simone Dolly, Le Rouge et le Noir
  • 1934 : Orient Express
  • 1946 : L’Autre Existence de Micheline Rosier, Janicot
  • Les Quatre Vents du monde
    • 1959 : Tome I : Le Rendez-vous manqué, del Duca
    • 1975 : Tome II : Le Déjeuner de Paris, Plon
  • 1956 : Prince Carolus, Hachette (prix Scarron 1957)
  • 1957 : Le Château des quatre veuves, del Duca
  • 1960 : Le Bain de minuit, collection La Chouette
  • 1961 : L’homme qui fait rire, Galic
  • 1961 : Marie de l'Ile Tudy, nouvelle, Les œuvres libres

Biographies

  • 1948 : Glatigny et la Sainte Bohème, Grasset - Prix Lucien Tisserant (1949) de l'Académie française[3].
  • 1959 : Schwarz-Abrys, peintre et lithographe, Éditions J. Frapier, Paris, 1959 (en collaboration avec Roger Feral)
  • 1959 : Madame Molière (Armande Béjart) (ill. Bernard Charoy), Paris, Société Parisienne d'Imprimerie, coll. « La Vie amoureuse » (no 38), , 96 p., 15 x 23
  • 1960 : Saint Antoine de Padoue, Fayard
  • 1960 : Jacques Cartier, Table Ronde
  • 1961 : Saint Augustin, France-Empire
  • 1961 : Mademoiselle Molière, Fayard
  • 1963 : Saint Bernard, France-Empire
  • 1970 : Tous les Saints du Calendrier, Librairie Académique Perrin
  • 1973 : Aristide Briand, le père de l’Europe, Librairie Académique Perrin
  • 1983 : Saint Pierre, pêcheur d'hommes, France-Empire

Essais

  • Orient Express
  • 1924 : Défense de Marcel Proust, du coté de chez Ruskin, Éditions Le Rouge et le Noir
  • 1924 : A fleur de chair, poèmes, Éditions Roman Nouveau
  • 1926 : Traité rationnel d'entraînement cycliste avec Ralph, Éditions La Pédale 1926
  • 1932 : Mitropa, Librairie Valois
  • 1957 : Tel est Télé Paris, avec Roger Féral, Livre contemporain
  • 1959 : Les Coulisses du Cinéma, Hachette
  • 1962 : La Femme collaboratrice de son mari, Fleurus
  • 1965 : De l’Autel à l’Échafaud, France-Empire
  • 1967 : Amours sous la Révolution, Perrin
  • 1969 : Les Régicides, Perrin
  • 1972 : Les Scandales De La Troisième république (De Paname à Stavisky), Perrin
  • 1974 : Paris à vingt ans, France-Empire
  • 1976 : Les Enfants de la Troisième République, de Bergson à Mistinguett, France-Empire
  • 1978 : L'Europe ou 3000 ans d'espoir, France-Empire
  • 1980 : Les Enfants du siècle, France-Empire
  • 1984 : De A à Z je les ai connus, Presses de la Cité
  • 1986 : Devenir Monsieur le Président : De Adolphe Thiers à François Mitterrand, France-Empire

Romans policiers

Parolier

Cinéma

Scénario (S) et/ou dialogues (D) et/ou Adaptation (A)

Journaliste

Théâtre télévisé (Adaptations) (1950-1965)

Télévision

Notes et références

  1. Robert Prot, Précis d'histoire de la radio et de la télévision, page 146
  2. Télé 7 Jours n°405 du 23 décembre 1967, page 71.
  3. « Prix Lucien Tisserant », sur Académie française (consulté le ).

Liens externes

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