Jacques Corbineau
Jacques Corbineau est un architecte et sculpteur français du XVIIe siècle. Il fait partie d'une famille d'architectes français : les Corbineau. On les trouve simultanément en Anjou et au comté de Laval.
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Biographie
On ne connait pas les liens familiaux formels entre Jacques Corbineau, Étienne et Pierre Corbineau, qui étaient aussi architectes. Son frère Charles ne figure que dans les comptes de Brissac[1].
- Guillot
- Pierre Guillot, époux de Marie Neveu, affiliée à Jamet Neveu
- Jean Guillot[2], avocat et donateur du retable lavallois Saint-Pierre à l'église des Cordeliers de Laval en 1632
- Annette Guillot, épouse de Mathurin Bigot, architecte[3]
- C. Bigot, épouse de Olivier Le Blanc
- Jacques Le Blanc de La Vignolle, donateur probable du retable lavallois Notre-Dame-de-Pitié à l'église des Cordeliers de Laval en 1632
- Mathurin Bigot, époux de Jeanne Arnoul sœur d'Etienne Arnoul[4], architecte-maçon
- C. Bigot, épouse de Olivier Le Blanc
- Jean Guillot
- Catherine Guillot, épouse de Charles Corbineau, frère de Jacques Corbineau
- Pierre Guillot, époux de Marie Neveu, affiliée à Jamet Neveu
- Corbineau
- Charles Corbineau, époux de Catherine Guillot
- Jacques Corbineau
- Anne Corbineau, épouse de Léonard Malherbe[5]
- Andrée Corbineau, épouse de Guillaume Béliard
Château de Brissac
Il s'installe à Angers lorsqu'il est choisi par Charles II de Cossé pour reconstruire le Château de Brissac où il mène des travaux, qui commencent en 1614, et s'arrêtent avec la mort du duc en [6]. Une partie seulement de l'édifice prévu initialement est construit.
Port-Louis
En parallèle, il dirige la construction de la nouvelle Citadelle de Port-Louis de 1616 à 1621. L'aide apportée par son frère Charles, et son beau-frère Léonard Malherbe permet sans doute de mener ses deux chantiers importants de front.
Palais du Présidial d'Angers
Il revient ensuite à Angers où il termine le , la grande porte du « Pallois royal »[7].
Parlement de Bretagne
Germain Gaultier assure alors la direction du chantier du Palais du Parlement de Bretagne, mais décède alors, accidentellement, sur son chantier[8]. Jacques Corbineau est désigné comme son successeur en 1624[9]. Il est retenu à Rennes du [10], date de sa désignation au début de l'année 1627, où par défaut de trésorerie le chantier est pratiquement abandonné[11].
Cathédrale de Nantes
Il est pressenti en 1626 pour diriger des travaux d'architecture militaire à Vannes où il est appelé le , mais refuse le [12]. Anticipant la fermeture du chantier de Rennes, il remporte l'adjudication[13] des voûtes de la nef de la cathédrale de Nantes[14]. Cette construction l'occupe jusqu'en 1630. Il reconstruit au même moment les Halles de Nantes en 1628[15]. Le chapitre de Nantes satisfait du travail accompli lui demande de construire le transept méridional. Ce chantier durait encore en 1637, après la mort de Jacques Corbineau.
Carmes de Nantes
Il avait obtenu auparavant le marché de construction du jubé des Carmes de Nantes. Le chœur était fermé par un jubé[16]fait de tuffeau et présentant des colonnes de marbre, œuvre des architectes Jacques Corbineau et Guillaume Béliard[17], réalisée en 1631, et financée par un legs de Jean de Rieux, marquis d'Assérac[18].
Notes et références
- On ne connait que peu de chose sur lui. Il est marié à Catherine Guillot dont le nom rappelle les architectes employés au XVIe siècle à l'agrandissement de l'église de la Trinité de Laval et peut-être à la construction du portail de l'église Saint-Vénérand de Laval en 1615, Charles Corbineau travaille au château de Brissac avec son frère, il a pour collaborateur Nicolas Malherbe marié à Anne Corbineau. Il meurt avant 1620.
- « Jacques Corbineau », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), tome II, p. 367.
- Né à Laval en 1545.
- « Jacques Corbineau », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), tome I, p. 70 et tome IV, p. 12.
- Il travaille avec Jacques Corbineau, à Brissac, Port-Louis, Rennes et Nantes. Ses deux frères Guillaume et Nicolas font aussi partie de l'atelier de Jacques Corbineau.
- Robert Dauvergne, Le château de Brissac au XVIIIe siècle, 1945, p. 26, (BNF 32975218).
- Jehan Louvet, clerc du greffe civil du Présidial d'Angers note : « Ce dict jour de sabmedy dix-huictième dudict mois de may 1624, la porte faicte de neuf du pallois royal d'Angers du costé de la Rue Saint-Michel et enrichissements qui sont en laditte porte et marbres gravez et dorez a esté parachevée de faire par ... [nom laissé blanc par Louvet], grand architecte lequel a faict et rebasty le chasteau de Brissac, les fortifications et forteresses qui ont esté par luy faict faire par deffunct M. Le Maréchal de Brissac, gouverneur pour le Roy, à Blavet, ... Et le sabmedy vingt-deuxiesle du mois de juing 1624, l'escalier du dit pallois a esté parachevé de faire où est l'enrichissement de deux belles pyramides qui sont de chascun costé du dict escalier. » (Revue de l'Anjou, 1856, tome I, p. 32.)
- L'hypothèse exprimée dans plusieurs ouvrages dont celui de J.-M. Richard selon laquelle la construction est alors reprise par Étienne Corbineau, entrepreneur lavallois est erronée. La signature du devis de 1627 n'est pas celle d'Étienne Corbineau, et le nom de l'architecte lavallois ne figure dans aucun des documents. Jacques Salbert indique qu'il reste possible qu'Étienne Corbineau ait participé au chantier de Rennes, mais sous les ordres de Jacques Corbineau. Étienne Corbineau s'occupe alors jusqu'en 1626 de la construction du Monastère des Ursulines de Laval.
- Bourde de la Rogerie, Germain Gaultier, architecte et sculpteur, 1571-1624, 1930, p. 52 (BNF 31855429).
- On trouve plusieurs documents à ce sujet : le « Devis du batiment du pallais dressé par Corbineau architecte nommé en 1624 pour en faire la conduite » daté de 1624, mais non signé. Le « devis des matériaux nécessaures au batiment du oallais » daté du 5 septembre 1625 et signé J. Corbineau, le « mémoire de ce qui reste à faire » du 18 janvier 1627.
- Il est possible, comme l'indique Bourde de la Rogerie, que Jacques Corbineau soit aidé par Léonard Malherbe, et par Étienne et Pierre Corbineau, dont on ne connait pas de travaux à cette période.
- Guyard-Jomard, La Ville de Vannes et ses murs, Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, 1887, p. 103.
- Anatole Louis Théodore Marie Granges de Surgères, La Cathédrale de Nantes, dans Réunions des sociétés des Beaux-ARts des départements, 1898, p. 172-185.
- Avec Guillaume Belliard, mari d'Andrée Corbineau, René Lemeunier, Michel Poirier et Marin Godenier.
- Et non pas en 1618, comme indiqué par R. Dauvergne.
- Dubuisson-Aubenay, Itinéraire de Bretagne, 1836, tome II, p. 85.
- Également auteur du jubé de la cathédrale de Nantes.
- Un document de 1631 cité par Georges Durville sans ses Études sur le Vieux Nantes, tome II, p. 142 indique « Un jubé faisant séparation du cœur de ladite églze et la naif d'icelle, où il y aura deux autelz et au costé d'iceulx et entrée du cœur, siw grandes colonnes de marbre jaspé et noir avecq plusieurs autres enrichissements de mesmes estoffe audit jubé... le tout suivant le desseing et figure représentés par lesdits prieur et religieux et architectes... ». Les architectes sont désignés en fin de texte : « Jacques Corbineau, Guillaume Beliart, Bernard Malherbe, Michel Perrier, René le Moulinet, et autres architectes pour la construction et accomodation entière dudit jubé, en datte du 18e de décembre 1630. »
Source
- Jules-Marie Richard, « Les constructeurs de retables », Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, 1906.
- Jacques Salbert, Ateliers de retabliers Lavallois aux XVIIe et XVIIIe siècles : Études historiques et artistiques, Presses universitaires de Rennes, 1976.
Voir aussi
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