Jacques Derrey
Jacques Derrey né le à Toulouse et mort le à Paris 14e[1] est un peintre et graveur français.
Naissance | |
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Décès |
(à 67 ans) 14e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Jacques Édouard Charles Marie Derrey |
Nationalité | |
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Biographie
Jeunesse et carrière artistique
Jacques-Charles Derrey est né le à Toulouse[2]. De 1914 à 1929 il passe la majeure partie de son enfance et de sa jeunesse à Nantes chez son grand-père maternel Félix Pommier, conservateur du musée des Beaux-Arts. Élève du lycée Georges-Clemenceau, il y remporte en 1925 le 1er prix du concours général de dessin. Ensuite élève de l'École des beaux-arts de Nantes en 1927 et 1928, puis de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Lucien Simon et de Louis Roger de 1930 à 1935, il expose au Salon des artistes français de 1929 les toiles La Loire au Cellier et Un aspect du Cellier[3].
Il obtient le prix Blumenthal en 1934, puis le premier grand prix de Rome de gravure en taille-douce en 1936 avec Job sur son fumier[4]. Il devient alors pensionnaire de la villa Médicis à Rome de 1937 à 1939.
Il est lauréat de l'Institut de France en 1950 et nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1958.
Il meurt à Paris le .
Enseignant et théoricien d'art
Jacques Derrey est nommé professeur à l'École des beaux-arts de Valenciennes en 1950, puis en devient le directeur de 1952 à 1956. Nommé en 1956 maître de dessin à l'École polytechnique, il y enseignera jusqu'à sa retraite en 1973. Il se passionne pour l'enseignement et fonde au sein de l'École polytechnique un atelier de gravure. À la faveur de réflexions échangées avec confrères et élèves, il théorise sa vision de la peinture et de l'art en général.
Il est l'auteur de quelques articles de fond, publiés sous la houlette de l'École Polytechnique ou dans la revue Le Peintre : « Nationalisme et internationalisme de l'art » (1964), « Réflexions sur l'art contemporain » (1968), « La peinture française depuis son origine jusqu'à la crise contemporaine » (1974), « À propos d'un article de Georges Mathieu » (1975). À ce sujet, ardent défenseur d'un grand classicisme contemporain à l'écart de toutes modes, un de ses ouvrages préférés était l'opuscule de Salvador Dalí intitulé Les cocus du vieil art moderne.
Rétrospectives
Une exposition rétrospective de l'œuvre de Jacques Derrey intitulée « Entre deux rives » s'est tenue en janvier et au Centre municipal d'arts et de loisirs de Valenciennes[4], une autre à la Fondation Taylor à Paris en 1992[5], une autre encore, intitulée « Vers le Sud », inaugurée par François Bayrou, président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, a eu lieu au musée national du château de Pau, de à .
Une exposition « Quatre générations, une famille de peintres », réunissant autour de peintures de Jacques Derrey des œuvres de son grand-père Félix Pommier, de sa mère Juliette, de son fils Charles, eut lieu à la mairie de Pénestin en 2004 et à celle de Saint-Marc-sur-Mer en 2012.
Œuvre
Gravure
Jacques Derrey a illustré de 25 eaux-fortes Le Trésor des humbles de Maurice Maeterlinck (Éditions Dancette, 1949), a illustré de 10 gravures à l'eau-forte et au burin le monumental livre Versailles, la promenade du Roi (texte de Louis XIV, in-plano en feuilles sous étui et emboîtage, Éditions Darantière, 1955), ainsi que de gravures originales Le cardinal de Retz, portrait de François-Albert Buisson (Éditions Darantière, 1960).
Derrey a exécuté une série d'illustrations représentant divers aspects de l'usine de Lacq pour la Société nationale des pétroles d'Aquitaine (Éditions Anagraphis, 1961). Il a aussi gravé, à partir de 1963, des timbres pour plusieurs départements et pays de la France d'Outremer (Saint-Pierre-et-Miquelon, Comores, Congo, Gabon, Haute-Volta, Madagascar, Sénégal, Somalie)[6], puis pour la Poste Française, dont un timbre pour le tricentenaire de la mort de Molière en 1973[7].
Peinture
Jacques Derrey a peint et dessiné, au gré de peintures à l'huile, gouaches et divers dessins et gravures, de nombreux paysages, en Béarn, Italie, Bretagne, Corse, ainsi que plusieurs nus et portraits, notamment de sa mère, de sa femme, de ses enfants. Il a décoré de fresques l'église Sainte-Marguerite au Perreux-sur-Marne (1942).
Il a exposé dans de nombreux salons : Salon des artistes français (médaille d'or en 1936), Salon du dessin et de la peinture à l'eau, Salon Comparaisons, Salon Terres Latines, etc., ainsi que dans des galeries (galerie Mignon-Massart à Nantes et galerie Marseille à Paris, entre autres) et participé aux expositions de l'Association des Deux Rives de 1970 à 1975 .
Il signait la plupart de ses œuvres « JC DERREY » (pour Jacques Charles Derrey).
Collections publiques
- L'Isle-Adam, musée d'Art et d'Histoire Louis-Senlecq[8].
- Montpellier, artothèque.
- Nantes, musée des Beaux-Arts[8].
- Palaiseau, École polytechnique[9].
- Pau, musée des Beaux-Arts.
- Valenciennes, musée des Beaux-Arts : Vue de la Vallée d'Aspe, huile sur toile[10].
Élèves
- Francis Beaudelot[4].
- Dominique Beau, École polytechnique[réf. nécessaire].
Notes et références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- (en) « Jacques Derrey », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
- René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 394
- Jean-Claude Poinsignon, Jacques-Charles Derrey (1907-1975). Entre deux rives, dessins, gravures, peintures, Éditions de la Ville de Valenciennes, 1988.
- Dictionnaire Bénézit, tome 4, Gründ, 1999, page 467.
- Art in stamps, Jacques Derrey.
- Timbres de France, Jacques Derrey.
- Base Joconde, Jacques Derrey dans les musées nationaux.
- Claude Gondard, « L'histoire de la gravure et les collections de l'École polytechnique », Bulletin de la SABIX (Société des amis de la bibliothèque et de l'histoire de l'École polytechnique), n°47, 2010, pages 72-87.
- Musée des Beaux-Arts de Valenciennes, Jacques Derrey dans les collections.
Annexes
Bibliographie
- Le Phare de la Loire, [réf. incomplète].
- Sud-Ouest, [réf. incomplète].
- Sud-Ouest, [réf. incomplète].
- Connaissance des hommes, automne 1968.
- Jean-Claude Poinsignon, Jacques-Charles Derrey (1907-1975). Entre deux rives, dessins, gravures, peintures, Éditions de la Ville de Valenciennes/Association des Amis des arts de Valenciennes et du Hainaut français, 1988.
- Georges Caillaud, Lucien Grimaud et Jean Sauvage, Jacques-Charles Derrey, peintre et graveur, Éditions du Pays de Retz/Paimbœuf, 1989.
- Claude Menges, Jacques-Charles Derrey (1907-1975). Vers le sud, Éditions du Pin à crochets, 1999.
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
- Hélène Sorbé, Jacques-Charles Derrey, Éditions du Pin à crochets, 2000.
- Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001 (lire en ligne).
- Ouest-France, [réf. incomplète].
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Delarge
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
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