Jacques Kadot de Sébeville

Jacques Kadot, seigeur de Montreville puis comte de Sébeville[1], né le à Sébeville et mort le au siège de Toulon, est un officier de marine et gentilhomme français des XVIIe et XVIIIe siècles. Il combat dans la Marine royale pendant les principaux conflits du règne de Louis XIV, la guerre de Hollande, la guerre de la Ligue d'Augsbourg et la guerre de Succession d'Espagne, et termine sa carrière avec le grade de chef d'escadre.

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Jacques Kadot
Comte de Sébeville
Naissance
à Sébeville
Décès
au siège de Toulon
Mort au combat
Origine Français
Allégeance Royaume de France
Arme  Marine royale française
Grade Chef d'escadre
Années de service 1669 – 1707
Conflits Guerre de Hollande
Guerre de la Ligue d'Augsbourg
Guerre de Succession d'Espagne
Faits d'armes Bataille d'Alicudi
Bataille d'Agosta
Bataille de Palerme
Bataille du cap Béveziers
Siège de Toulon
Famille Kadot de Sébeville

Biographie

Origines et famille

Jacques Kadot descend d'une famille de la noblesse normande[2]. Son aïeul, Michel Kadot achète la terre de Sébeville en 1588, cette dernière est érigée en marquisat au profit de son frère ainé Jean-François. Il est le fils de François Kadot, marquis de Sébeville (1617/1618-1703) et de Jeanne-Françoise Gigault de Bellefonds (1618/1619-1703), tante du maréchal de Bellefonds. De cette union naissent dix enfants (sept garçons et trois filles), dont un certain nombre ont servi dans l'armée et la marine royale (dont trois chefs d'escadre):

  • Bernardin, seigneur puis marquis de Sébeville (1641-1711), maréchal de camp, ambassadeur à Vienne
  • Jean-François, chevalier de Malte, chef d'escadre (1644-1675)
  • Suzanne (1646-1646)
  • Jacques, seigeur de Montreville (1647-1707)
  • Henry-Robert, seigneur de Boutteville (1649-1674), capitaine de chevau-légers, il est tué à la bataille de Seneffe.
  • Charles-Louis, comte de Sébeville à la mort de Jacques (1651-1729)
  • Guillaume, seigneur de Brucourt (v. 1655-1683), lieutenant de vaisseau, il est tué lors du bombardement d'Alger de 1683
  • Georges François, seigneur de Boutteville-Manneville (1660-1739), chef d’escadre ad honores en 1734
  • Marie-Madeleine (†1707)
  • Félice-Marguerite (v. 1660-1745)

Carrière dans la Marine royale

Jacques Kadot entre jeune dans la Marine royale, il est enseigne de vaisseau à Toulon en 1669, au début de la guerre de Hollande (1672-1678). Promu lieutenant de vaisseau en 1673, il est nommé capitaine de vaisseau en 1675. Il est au combat d'Alicudi le , y prend le commandement du vaisseau L’Aquilon après la mort de son commandant Villeneuve-Ferrière. Il participe aux combats d’Agosta le et de Palerme le , commandant du vaisseau Le Fleuron en 1678,

Pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, il combat devant Barcelone. Il commande le vaisseau L’Entreprenant à la bataille du cap Béveziers le au cours de laquelle la flotte commandée par le maréchal de Tourville bat la flotte combinée d'Angleterre et de Hollande. Il commande le vaisseau Le Terrible, 80 canons, à la bataille de Barfleur[3] le . Son vaisseau sera incendié à Tatihou les 29 et . Il est fait chevalier de Saint-Louis en 1694, un an après la création de l'ordre.

Il combat à nouveau pendant la guerre de Succession d'Espagne. Il est promu chef d’escadre en 1703, puis maréchal de camp en 1704. En 1707, il sert à terre, au port de Toulon, assiégé par les armées impériales. Le , il travaille à faire dresser une batterie pour la défense de la place. Il tombe d'un rocher et se tue. Il meurt le lendemain, , à l'âge de 59 ans. Dans ses Mémoires (vol. X), Saint-Simon écrit à propos de sa mort :

« Le chevalier de Sébeville, chef d'escadre, y périt dans un précipice en voulant monter par un chemin trop difficile, et ce fut grand dommage sur mer et sur terre. »

La Gazette de France du livre une version légèrement différente : « Le marquis de Sebville, chef d'escadre, est tué en tombant d'un rocher où il travailloit à faire dresser une batterie. »

Notes et références

  1. Son nom de famille est parfois orthographié Cadot.
  2. Dans le tome XIII des Mémoires de Saint-Simon, on peut cependant lire « Ces Kadot (et non Cadot) de Sébeville ont une généalogie, qui semble suspecte pour les origines, dans le Dictionnaire de la Noblesse. »
  3. Jean-Claude Castex, Dictionnaire des batailles navales franco-anglaises, p. 39

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • M. d'Aspect, Histoire de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, vol. 3, Paris, chez la veuve Duchesne, (lire en ligne), p. 199

Article connexe

Liens externes

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