Jaunac
Jaunac est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Jaunac | |||||
Jaunac depuis la route départementale 282A. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Tournon-sur-Rhône | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Val'Eyrieux | ||||
Maire Mandat |
Sébastien Mazat 2020-2026 |
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Code postal | 07160 | ||||
Code commune | 07108 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Jaunassiens | ||||
Population municipale |
119 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 30 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 55′ 13″ nord, 4° 24′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 440 m Max. 980 m |
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Superficie | 3,92 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Le Cheylard (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Haut-Eyrieux | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Ses habitants sont appelés les Jaunassiens et les Jaunassiennes[1].
Géographie
Lieux-dits, hameaux et écarts
- Brion
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Jaunac est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Cheylard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (84,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,6 %), zones agricoles hétérogènes (15,7 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Politique et administration
Budget et fiscalité 2014
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[9] :
- total des produits de fonctionnement : 111 000 €, soit 757 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 85 000 €, soit 576 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 83 000 €, soit 566 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 20 000 €, soit 138 € par habitant ;
- endettement : 27 000 €, soit 180 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 13,64 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 15,07 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 105,35 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2019, la commune comptait 119 habitants[Note 3], en diminution de 14,39 % par rapport à 2013 (Ardèche : +2,47 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Rocher de Brion
Situé à 900 mètres d'altitude, ce suc volcanique domine la vallée des Boutières. Dès le XIe siècle, un château a été construit sur cet éperon rocheux (à 1 200 m dans le SW de l'église de Jaunac) qui a donné naissance au village de Brion. Ce village médiéval a été abandonné au XIXe siècle. Il ne reste que des vestiges du château et du village[16].
Brion un château et un village du Moyen Âge
Le rocher de Brion est un dyke basaltique, c'est-à-dire le remplissage par du basalte d'une fracture dont on peut encore admirer les magnifiques prismes dit « orgues » groupés en gerbes et en colonnades.
« Le château de Brion est mentionné pour la première fois dans la documentation médiévale au XIe siècle. Le bassin de la haute vallée de l’Eyrieux est alors entre les mains d’une puissante famille, les Chapteuil, originaire du Velay. Ceux-ci sont à l’initiative du château de Brion qu’ils construisent aux environs de l’an mil ; ils bâtissent quelques décennies plus tard le château du Cheylard. Une branche cadette de la famille Chapteuil s’établit définitivement au château de Brion et reste seigneur de celui-ci jusqu’à la fin du XVe siècle ; au XIIIe siècle, elle prend pour nom « de Brion ». En 1224, les seigneurs de Brion deviennent vassaux des comtes de Valentinois, alors fortement implantés en Vivarais. On sait peu de choses sur le château de Brion au XIe siècle, il est toutefois vraisemblable que celui-ci s’apparente beaucoup aux châteaux des XIIe-XIVe siècles que l’on connaît mieux. Au regard des vestiges conservés et par comparaison avec d’autres sites mieux préservés, on peut imaginer que le château de Brion comprenait :
- un donjon de pierre, implanté au sommet du rocher, comparable au donjon de Rochebonne ;
- un rempart enserrant ponctuellement les parties les plus hautes du rocher et, à l’intérieur de l’espace délimité par celui-ci, divers bâtiments dont il subsiste quelques ruines éparses.
Si les vestiges du château restent peu spectaculaires, en revanche sont beaucoup plus impressionnants les vestiges du village de Brion, fondé dans le courant du XIe siècle. Celui-ci est établi sous le château, sur la plate-forme qui prolonge l’éperon rocheux vers le sud. Il est protégé par un imposant rempart bâti en tronçons d’orgue basaltique, dont on conserve d’importantes traces. Du village même, subsistent uniquement les ruines de quelques maisons. Cependant, des sondages archéologiques réalisés en 1999 ont montré que dans le sous-sol les vestiges enfouis des maisons du village étaient encore bien conservés. Le village possédait une église. À l’origine simple chapelle, elle devient, dès avant le XIIIe siècle, une véritable église paroissiale. Mais le vocable et la localisation précise de cette église restent à déterminer. L’apogée du village de Brion se situe aux XIIe-XIIIe siècles. Comme tous les villages de ce type en Europe, Brion est frappé de plein fouet par les crises du Moyen Âge finissant. Épidémies, guerres, crises économiques font des XIVe et XVe siècles une période critique pour des villages situés dans des conditions topographiques difficiles, à distance des meilleurs terroirs et des axes de circulation majeurs. Brion, qui se vide alors progressivement de ses habitants, ne va pas se relever de ces crises. Aux XVIe et XVIIe siècles, il ne subsiste plus qu’un hameau. L’emprise du village est pour l’essentiel recouverte d’enclos à bestiaux, construits avec les matériaux provenant de la démolition du village et du rempart, et dont on voit encore aujourd’hui les ruines. Au XVIIe siècle, l’église de Brion est abandonnée. La paroisse de Brion disparaît alors complètement, démembrée pour partie entre la vieille paroisse d’Accons et la nouvelle paroisse de Jaunac. Dès le XVe siècle, le château lui-même est abandonné. À la mort du dernier Brion, Pierre, à l’extrême fin de ce siècle, la seigneurie de Brion passe successivement entre les mains des familles de Damas, de Lévis, Bayle de la Motte, de Sassenage puis du Bourg de Bosas jusqu’à la Révolution où les domaines de la seigneurie de Brion seront finalement fractionnés entre plusieurs propriétaires. »
L’église
L’église Saint-Pierre, construite en pierres de pays, est une particularité du canton. En effet, elle est située en pleine forêt sur un promontoire isolé au-dessus du village avec une vue exceptionnelle. Sa façade principale est rehaussée d’un clocher à peigne (pignon triangulaire percé de baies où se balancent les cloches). La cloche vient d'être rénovée avec le changement de l'axe de rotation et du battant[17]. L'église comporte une nef centrale et trois chapelles qui sont éclairées par un vitrail. Chapelles et chœur sont couverts de peintures à la chaux du XIXe siècle. Les murs et la nef centrale comportent une fresque colorée.
Voir aussi
Bibliographie
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4e trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)Jaunac (Le), Brion, p. 625
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Jaunac sur le site de l'Insee
- Jaunac sur le site de l'Institut géographique national (archive)
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Jaunac (07160) », sur habitants.fr, SARL Patagos (consulté le ).
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Les comptes de la commune »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
- Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Rocher de Brion
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