Javernant
Javernant est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Javernant | |
Statue de saint Vorles dans l'église. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Troyes |
Intercommunalité | Troyes Champagne Métropole |
Maire Mandat |
Jean-Jacques Montagne 2020-2026 |
Code postal | 10320 |
Code commune | 10177 |
Démographie | |
Gentilé | Javernandats |
Population municipale |
148 hab. (2019 ) |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 09′ 44″ nord, 4° 00′ 11″ est |
Altitude | Min. 175 m Max. 301 m |
Superficie | 5,62 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Troyes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Riceys |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://javernant-aube.fr |
Géographie
Située à l'orée de la forêt d'Othe, elle en possède le point culminant à 303 m.
Urbanisme
Typologie
Javernant est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (48,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,3 %), forêts (46,2 %), zones urbanisées (5,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Le village existait au XIIe siècle et probablement au IXe siècle. Son nom provient probablement d'une forêt.
En 877, Charles le Chauve, sur la demande du duc de Boson, fit don à l'abbaye de Saint-Pierre et Saint-Frobert (qui devint Montier-la-Celle), de la forêt de Drosilon, ou de Javernant, près de Jeugny « silvam quamdam que cognominatur Drosilonis seu Javernandus que aspicere visa est ad villam que Juviniacum nuncupatur » (cartulaire de Montier-la-Celle n° 191).
En 1238, André, sire de Saint-Phal, fit don à l'abbaye de la justice qu'il avait au bois de Javernant.
Le comte de Champagne avait, à Javernant, le droit de gîte, rappelé dans une extente du comté de 1275 à 1277. En 1328, le roi de France, son héritier, percevait de ce chef 8 livres 6 sous. Le seigneur était l'abbaye de Montier-la-Celle.
En 1114, Hugues, comte de Troyes, reconnut que ses sergents ne pouvaient procéder à une saisie ou une arrestation à Javernant sans avoir préalablement fait appel au moine de Montier-la-Celle chargé de gouverner ce village.
En 1234, André, sire de Saint-Phal, permit aux habitants de Javernant, sujets de l'abbaye de Montier-la-Celle, de mener leurs bestiaux dans les pâturages de Saint-Phal.
En 1251, Geoffroi de Villeneuve, chevalier, reconnut que les animaux de la communauté de Javernant avaient le droit de pâturer au finage de Lirey.
Un état des bois du domaine de Champagne, situés aux environs de Troyes, de 1290 environ, constate que quel « usaige de Javernant et de Valeri (Villery), tuichent [prononcez tuchant] au bois d'Epoisse Molene, movent de Montier la Celle » était d'environ 200 arpents.
En 1328, la prisée des châtelleries de Villemaur, d'Isle, etc. constate que cette abbaye avait à Javernant, une maison et une grange.
En 1386, parmi les revenus de l'abbaye de Javernant, figure la mairie de Javernanto qui était amodié pour 7 livres 10 sols.
Au XVIIe siècle, Charles de Brodot, gentilhomme servant à la bouche du roi, seigneur d'Antigny et en partie de Laines aux Bois, se disait aussi seigneur de Javernant ; mais c'était à titre de détenteur, par bail emphytéotique à lui fait en 1645, et qui fut résilié en 1649.
Elle fut érigé en paroisse curiale du diocèse de Troyes au Grand Doyenné en 1747. Auparavant, elle était considérée comme succursale de Saint Jean de Bonneval, ce qui était faux.
En 1761, le curé avait 550l. de rente et la fabrique 120.
En 1789, Javernant dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, élection de Troyes ; du bailliage royal de Troyes et du bailliage ducal d'Aumont, châtellerie d'Isle.
En 1290, il y avait environ 40 feux.
En 1787, 313 habitants et en 1790, 320 hab.
À la Révolution, l'abbaye de Montier-la-Celle résista quelque temps, mais il fut définitivement fermé en 1792. Les objets qui s'y trouvaient furent répartis dans les paroisses qui en avaient fait la demande. C'est probablement là que l'église a acquis l'ensemble "Annonciation" aujourd'hui dispersé (Vierge au Louvre ; Archange à Cleveland aux États-Unis).
L'église fut transformée en salpêtrière (usine à salpêtre) et le curé y travailla comme ouvrier car il avait accepté la "Convention".
Les vignes, qui appartenaient à l'abbaye furent vendues comme bien national et acquises par des bourgeois de Troyes. Cela ne changea hélas rien pour la majorité des habitants qui restèrent vignerons pour le compte des nouveaux propriétaires. Quelques-uns purent acheter quelques lopins et devenir vignerons-propriétaires.
La maison des moines fut également vendue, mais nos recherches actuelles ne nous permettent pas de nommer les différents propriétaires.
Héraldique
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Les armes de la ville se blasonnent ainsi : Parti au 1) d’azur à une double cotice potencée contre-potencée d’or au chef cousu de gueules à une grappe de raisin aussi d’or, feuillée d’argent. Au 2) de gueules à deux clés affrontées aussi d’argent au chef cousu d’azur chargé d’un arbre aussi d’or.
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].
En 2019, la commune comptait 148 habitants[Note 3], en diminution de 8,07 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
Certaines parcelles agricoles de la commune pourraient prochainement entrer dans la zone de production des vins de Champagne.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église de l'Assomption, en craie, du XVIe siècle, avec beau porche orné d'un christ aux liens.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- « Cafeyn - reader », sur cafeyn.co (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Javernant sur le site de l'Institut géographique national
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