Jean-Baptiste Charles Matthieu

Jean-Baptiste-Charles Matthieu-Mirampal, né le à Compiègne et mort le à Condat, était un homme politique français.

Jean-Baptiste Charles Matthieu
Fonctions
Président de la Convention nationale
-
Membre du Conseil des Cinq-Cents
Biographie
Naissance
Décès
(à 70 ans)
Nationalité
Activité
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Biographie

Études et début de carrière

Il est le fils de Charles-Nicolas Matthieu, receveur des domaines du roi, et de Marie-Louise Devin. Après des études de droit, il devient avocat au Parlement de Paris.

Il entame une carrière publique en 1789, lorsqu'il devient rédacteur du Journal de l'Oise, fonction qui le fait connaître localement.

Un député de la Plaine

Le , il est élu député de la Convention par le département de l'Oise. Il peut être considéré comme un modéré, haïssant tous les excès et se signalant pour son hostilité envers Robespierre.

Au commencement de la session, il propose à ses collègues de jurer "par la force du sentiment" d'établir la liberté et l'égalité. Il est ensuite envoyé en mission dans la Sarthe afin de permettre la circulation des grains.

En 1793, il vote la mort de Louis XVI. Le , il fait intégrer les jeunes filles de plus de quatorze ans comme cibles potentielles de lois contre les émigrés.

Passage au comité Danton

Le 30 mai, il entre au Comité de salut public alors dominé par la personnalité de Danton. En compagnie de Ramel, il y est chargé des Contributions publiques, de l'Intérieur et de la Justice.

Après la chute des Girondins, il est envoyé en mission à Bordeaux et dans la Dordogne, ce qui l'empêche de siéger réellement au Comité. Il en sort d'ailleurs dès le 22 juin avant d'être rappelé à Paris pour modérantisme. Ces régions étant en effet secouées par les insurrections fédéralistes, le caractère tempéré de Matthieu ne satisfait pas les Montagnards.

En parallèle, Matthieu est membre du Comité de législation et est ainsi un des rédacteurs de la Constitution de l'an I.

Membre des comités thermidoriens

Après le 9 thermidor, Matthieu entre au Comité de sûreté générale avant d'en devenir le président à la suite de Vadier. Il crée à ce poste une commission administrative de police puis attaque les jacobins et les terroristes de l'an II. Il siège à ce comité sans presque aucune discontinuité de fructidor an II () à germinal an III ().

Le 1er septembre 1794, il est également réélu au Comité de salut public, dont il est membre jusqu'au . Thermidorien influent, il se veut très ferme face aux mouvements populaires. En , il présente à la Convention un rapport sévère sur les activités des Clubs jacobins.

Après l'insurrection du 12 germinal an III, il joue un grand rôle dans l'adoption des décrets frappant les manifestants. Il entre peu après dans la commission chargée de rédiger la future constitution.

Le , il est élu président de la Convention dans une situation difficile, juste après l'Insurrection du 1er prairial. Signe des temps son bureau est exclusivement composé de députés royalistes, à savoir Henry-Larivière, Gamon et Poisson.

En , il est envoyé en mission auprès des armées des Côtes de Brest, de l'Ouest de Cherbourg.

Député sous le Directoire

Après la séparation de la Convention, Matthieu est élu au Conseil des Cinq-Cents par cinq départements. Il opte finalement pour l'Oise. Il y siège jusqu'en 1797. Il est ensuite commissaire du Directoire auprès de l'administration centrale du département de la Seine.

En 1798, il retrouve son fauteuil au Conseil des Cinq-Cents.

Partisan jusqu'en 1797 de la majorité directoriale, il se rallie en l'an VIII au parti de Bonaparte.

Sous Napoléon

Après le 18 brumaire, Matthieu est nommé membre de la Commission intermédiaire puis membre du Tribunat où il siège jusqu'en 1802.

De 1804 à 1815, il exerce les fonctions de directeur des droits réunis dans la Gironde et dans Marne.

Fin de vie

Après la loi du 12 janvier 1816 bannissant les régicides, il prend peur et quitte la France même si la loi ne lui est pas applicable car il n'a exercé aucune fonction durant les Cent-Jours.

Il rentre dans son pays en mars 1819 et vit ensuite dans une retraite complète jusqu'à sa mort en 1833.

Notes et références

    Sources

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