Jean-Baptiste-Pierre Guépin

Jean-Baptiste-Pierre Guépin (né le à Angers - mort le à Angers) est un médecin et botaniste français. Il a notamment publié une Flore de Maine-et-Loire, et a participé à la fondation de la Société linnéenne de Maine-et-Loire.

Jean-Pierre Guépin
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Académie nationale de médecine
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Abréviation en botanique
Guépin
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Biographie

Jeunesse et études

Jean-Baptiste-Pierre Guépin naît à Angers le . Il étudie à l’École Centrale, et réalise des études de médecine qu'il termine en publiant en 1805 une thèse intitulée Essai sur l'hygiène des femmes en couche[1]. Il soutient cette thèse à Paris le 17 ventôse an XIII ()[2].

Parcours professionnel

Après cette thèse, il devient médecin à Angers. En 1841, il est un des huit professeurs titulaires de l’École préparatoire de médecine et de pharmacie d'Angers[3], réorganisée en 1841. Il travaille alors avec Bigot, Mirault, et Victor Laroche entre autres. Il est professeur dans cette école de 1841 à 1858 et en devient le directeur en 1853.

Fonctions politiques

Faisant partie des notables de la ville, il est premier adjoint au maire d'Angers. En tant que tel, il participe à la commission municipale de 1838 qui pousse Nicaise-Augustin Desvaux[4] à démissionner de la direction du jardin botanique qu'il occupait depuis 1826, pour demande de dépenses excessives en mobilier afin de pouvoir héberger ses différentes collections naturalistes. À la suite de cela, il facilite la nomination d'Alexandre Boreau à la direction du jardin botanique.

Travaux en botanique

Membre d'un réseau de botanistes

Spécialiste de la flore de Maine-et-Loire, il échange avec d'autres botanistes de cette période, comme Toussaint Bastard[4] auquel il indique des localités pour réaliser son Essai sur la Flore de Maine-et-Loire (1809). De même, il est ami avec Alexandre Boreau[4]:380, et participe à sa nomination à la direction du jardin botanique d'Angers en 1838. Cette nomination a lieu à la suite de la destitution de Nicaise-Augustin Desvaux. Ses observations sur la flore angevine sont utilisées par Boreau pour rédiger l'une de ses flores. De plus, il dispose pour constituer ses herbiers de relations avec de nombreux botanistes, ce qui lui permet d'obtenir différentes planches d'herbiers. De ce fait, il est en relation avec des botanistes locaux (Revellière), ou avec des botanistes étrangers (Fries en Suède). Il obtient aussi d'autres échantillons par le biais de centuries[5].

Impliqué dans les sociétés de botanique

Il fait partie, parmi d'autres sociétés savantes, de la Société Botanique de France dès 1854, ainsi que de la société linnéenne de Paris. Il participe, en 1853, à la fondation de la Société linnéenne de Maine-et-Loire, avec Aimé de Soland et Pierre-Aimé Millet de la Turtaudière. Il en est d'ailleurs cette même année le président honoraire, et en est aussi membre en qualité de correspondant de l'Académie de médecine de Paris[6]. Il occupe ces fonctions de nouveau en 1856. Selon les Annales de la Société linnéenne du département de Maine-et-Loire (1853), cette Société souhaite reprendre l'activité de la Société des botanistes-chimistes, fondée en 1777, qui prend fin en 1793 pendant la Terreur.

Découvertes et publications

Il découvre l'ophrys mouche (Ophrys insectifera) en Anjou.

Il est l'auteur de plusieurs flores, traitant principalement du Maine-et-Loire. Ainsi, en 1830, il publie une Flore du Maine-et-Loire, dont la première édition sera revue et augmentée en 1838. En 1842, il y ajoute un Supplément à la flore de Maine-et-Loire. Puis en 1845, il réalise une troisième édition revue et augmentée de la Flore de Maine-et-Loire, qu'il enrichit en 1850 d'un Supplément à la troisième édition de la flore de Maine-et-Loire. En 1854, il écrit une Note sur l'hybridation des orchidées et simple esquisse littéraire et botanique sur Horace, ainsi qu'une Notice sur la flore angevine manuscrite suivie d'un second Supplément à la flore de Maine-et-Loire[7]. Ses travaux lui permettent de rédiger plusieurs articles publiés dans les Annales de la Société linnéenne du département de Maine-et-Loire.

Ville d'Angers

Jean-Baptiste-Pierre Guépin lègue son herbier et sa bibliothèque à la ville d'Angers[8], qui entre en possession de ces biens à sa mort en 1858. Son nom est aujourd'hui celui d'une rue d'Angers[9]. Ses herbiers sont conservés au muséum des sciences naturelles d'Angers.

Hommages et distinctions

Outre la rue d'Angers déjà mentionnée, Elias Magnus Fries a nommé le genre Guepinia en l'honneur de Guépin[10]. Ultérieurement s'y est ajouté le genre Guepiniopsis.

Bibliographie

  • Flore du Maine-et-Loire, t. 1er, Angers, 1830, Imprimerie L. Pavie et fils, LXII-360 p.
  • Flore du Maine-et-Loire, 3e éd., Angers, 1845, Imprimeurs-Libraires Lainé frères, XCIX-440 p.
  • Supplément à la troisième édition de la Flore de Maine-et-Loire, Angers, 1850, Imprimeurs-Libraires Lainé frères, 51 p.
  • « Additions à la flore de Maine-et-Loire », Annales de la Société linnéenne du département de Maine-et-Loire, 2 : p. 129-142

Notes et références

  1. Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, tome II D-M, Angers, éditions H. Siraudeau & Cie, , p.265
  2. « Site de la Bnf »
  3. Yves Denechere et Jean-Michel Matz (dir.), Histoire de l'Université d'Angers du Moyen Âge à nos jours, Rennes, Presses Universitaires de Rennes (PUR), , 302 p., p.176
  4. Benoît Dayrat, Les botanistes et la flore de France : Trois siècles de découvertes, Paris, publications scientifiques du Muséum d'Histoire Naturelle, , 690 p., p. 311
  5. Muséum des Sciences naturelles d'Angers, collection des herbiers Guépin.
  6. Annales de la Société linnéenne du département de Maine-et-Loire sur Gallica, 1853.
  7. « Site des Identifiants et référentiels pour l'enseignement supérieur et la recherche »
  8. « Site de la Bnf »
  9. « Site de la ville d'Angers »
  10. Elenchus fungorum: sistens commentarium in systema mycologicum, vol. 2, p. 31

Bibliographie

  • Benoît Dayrat, Les Botanistes et la flore de France. Trois siècles de découvertes, publications scientifiques du Muséum d'Histoire naturelle, 2003, 690 p.
  • Yves Denechere, Jean-Michel Matz (dir),Histoire de l'Université d'Angers du Moyen Âge à nos jours, Rennes, PUR, 2012, 302 p.
  • Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, tome II D-M, Angers, H. Siraudeau & Cie, 1978.
  • Annales de la Société linnéenne du département de Maine-et-Loire, 1853 (aussi disponible en ligne sur le site de la Bnf)

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