Famille de Polastron
La famille de Polastron est une famille noble française de Haute-Garonne.
Présentation
Le comte de Polastron, seigneur de Noueilles, Venerque[1] et Grépiac, à l'origine du château que l'on connaît aujourd'hui, était probablement Jean Denis (ou Denis) de Polastron (1642-1706)[2]. Il eut un fils, Jean-Baptiste (1689-1742), lieutenant général des armées du roi, gouverneur de Neuf-Brisach, mort à Volin en Bohème le 4 mai 1742 à l'age de 56 ans. Il avait épousé le 27 novembre 1715, Françoise Jeanne Yolande de Mirman, comtesse de Plaissan (Hérault), veuve de François d'Arennes qui eurent deux enfants[3] :
- Marie Henriette de Polastron (vers 1716 - 1792 à Paris), sous-gouvernante des Enfants de France de 1735 à 1739, « dame pour accompagner Mesdames les Ainées » (Madame Henriette et Madame Adélaïde) de 1739 à 1746, mariée à François Léonor (11 mars 1710 - 24 juin 1763 à Paris), comte d'Andlau, marquis de Verderonne, lieutenant général des armées du roi[4]
- Jean François Gabriel de Polastron, né en 1722, guillotiné le 9 messidor an II (27 juin 1794), inhumé au cimetière de Picpus à Paris, comte de Polastron, gouverneur de Castillon, colonel du régiment de la Couronne. Jean-François-Gabriel eut lui-même 4[5] ou 5[6] enfants, suivant les sources, de deux noces différentes :
- du premier mariage de Jean-François-Gabriel avec Jeanne-Charlotte Hérault de Vaucresson (1726 - 1756) :
- Jeanne Françoise Martine de Polastron (1747-1781)
- Gabrielle Yolande de Polastron naquit le 8 septembre 1749 à Paris et mourut à Vienne le 9 décembre 1793, et fut l'un des membres les plus célèbres de cette famille en devenant par son mariage comtesse de Polignac en 1767, puis duchesse de Polignac en 1780. Éminent personnage de la cour de Versailles, elle fut remarquée par la reine Marie-Antoinette qui la nomma gouvernante des Enfants de France en 1782. Succédant à la princesse de Lamballe, elle devint la brillante amie et confidente de la reine et la talentueuse organisatrice de ses fêtes et plaisirs. « Fraîche et insolente », elle était l'une des étoiles et l'un des personnages les plus emblématiques de la cour royale française du château de Versailles sous le règne de Louis XVI
- du deuxième mariage avec Anne-Charlotte de Noé (1729 - 1821).
- Denis Gabriel Adhémar de Polastron naît en 1758 Il embrasse la carrière militaire, combat lors de la Guerre d'indépendance des États-Unis, est nommé colonel dans le régiment de La Fayette. Demi-frère de la duchesse de Polignac, il épouse Louise d'Esparbès de Lussan (1764 - 1804) qui devient la maîtresse du comte d'Artois, le futur roi Charles X
- Adélaïde de Polastron (1760-1795), mariée en 1780 à Philippe de Deux-Ponts-Birkenfeld comte de Forbach et vicomte de Deux-Ponts (1754-1807)
- Henriette-Nathalie de Polastron, mariée à Bernard-Joseph de La Tour de Landorthe
- du premier mariage de Jean-François-Gabriel avec Jeanne-Charlotte Hérault de Vaucresson (1726 - 1756) :
La famille de Polastron possédait le château de Noueilles (Haute-Garonne) ; elle possédait aussi le château de Brax[7] et un autre à Ladevèze-Rivière (château des Duclos-Polastron)[8].
Château de Noueilles
Achevé en 1668, ce château fut celui des comtes de Polastron La Hillière, nobles et seigneurs de Grépiac, de Venerque et de Noueilles. Il est composé d'un grand ensemble de plain-pied, d'un parc dessiné par Le Nôtre, d'allées de buis et de cyprès qui s'alliaient contre le vent d'Autan, permettant à ses occupants des promenades paisibles et ombragées ou des cueillettes de fruits mûris au soleil du Midi. La bâtisse principale - obligation d'autonomie, à cette époque où les chemins sont trop souvent impraticables - se double de pigeonnier, celliers, four à pain, remises et écuries, d'un chai et d'une énorme cave pour la production locale du vin.
Le patrimoine immobilier des Polastron et le château de Noueilles fut vendu comme bien d'émigrés. Seul souvenir de leurs anciens biens fonciers, une petite rue de Venerque porte leur nom : impasse Polastron de la Hillière.
Le château a été acheté par Barthélémy Marty[9], gérant des biens agricoles de cette noble famille. Par voie de succession, il est passée entre les mains de Jean-Pierre Marty, son fils, maire de la commune de Noueilles pendant l'Empire. Le colonel Marty prit la suite, se maria avec la fille du notaire de Villefranche de Lauragais, mademoiselle Marie Raffit avec laquelle il eut, à Noueilles une fille Germaine en 1862. Cette dernière eut six enfants dont un, après avoir fait l'École de Saint-Cyr et une brillante carrière militaire, intégra le réseau Alliance de Marie-Madeleine Fourcade, fut arrêté en mars 1943, interné et déporté en Allemagne : jugé avec douze autres résistants et fusillé à Karlsruhe le 1er avril 1944. Un monument leur est consacré. Sa fille Bérengère Flamant a repris la propriété et en reste propriétaire à ce jour.
Notes et références
- « Histoire et patrimoine », sur mairie de Vénerque
- « Denis de Polastron », sur geneanet.org
- François Alexandre Aubert de la Chenaye Desbois : Dictionnaire de la noblesse de France page 385
- « Marie Henriette de Polastron », sur roglo.eu
- « Jean François Gabriel de Polastron », sur roglo.eu
- « Jean François Gabriel de POLASTRON », sur geneanet.org
- « Historique de Brax », sur mairie de Brax
- « L'ancien château des Duclos-Polastron à Ladevèze-Rivière »
- « Le Château Marty », sur Mairie de Noueilles
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