Andlau

Andlau est une commune française viticole située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Andlau (homonymie).

Andlau
De gauche à droite, de haut en bas: Panorama de la commune, l'Hôtel-de-Ville; la rivière L'Andlau;l'égliseSt-Pierre; ancien puits-Ste-Richarde; le château de Spesbourg; archirecture .

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Sélestat-Erstein
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Barr
Maire
Mandat
Thierry Frantz
2020-2026
Code postal 67140
Code commune 67010
Démographie
Gentilé Andlaviens
Population
municipale
1 738 hab. (2019 )
Densité 73 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 23′ 14″ nord, 7° 25′ 07″ est
Altitude Min. 205 m
Max. 795 m
Superficie 23,69 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Andlau
(ville-centre)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Obernai
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Andlau
Géolocalisation sur la carte : France
Andlau
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Andlau
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Andlau

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Elle est une étape à la fois sur :

    Géographie

    Andlau et ses vignobles.

    Andlau est une petite ville du Bas-Rhin de l'arrondissement de Sélestat-Erstein et du canton d'Obernai située dans la vallée de l'Andlau sur les contreforts des Vosges. La banlieue d'Andlau est entièrement occupée par les Vosges, dont un sommet, le Stosskopf, y atteint une hauteur de 700 mètres. Ses communes limitrophes sont Mittelbergheim au nord-est, Eichhoffen à l'est, Bernardvillé au sud, le Hohwald au nord-ouest et Barr. La commune possède une superficie de 23,69 km2 dont le point le plus haut culmine à 807 mètres vers la pointe nord du Niederberg.

    Cours d'eau

    L'Andlau : petite rivière qui prend sa source dans les Vosges, près du Champ du Feu, montagne située à l'extrémité orientale du Ban de la Roche ; elle coule d'ouest en est, arrose Andlau, Eichhoffen, Saint-Pierre, Stotzheim, Zellwiller, Hindisheim, Lipsheim, Fegersheim et se jette dans l'Ill en aval de cette dernière commune, après avoir reçu en amont de Valff les eaux de la Kirneck et mis en mouvement près de 60 moulins et autres usines vers le XIXe siècle. Son cours est d'environ 45 kilomètres.

    Urbanisme

    Typologie

    Andlau est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Andlau, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[4] et 2 916 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (90,2 %), cultures permanentes (5,2 %), zones urbanisées (2,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %), prairies (0,3 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    • Andelaha
    • Andelelaha
    • Andeloïa
    • Andeloha, 999
    • Andelow
    • Andeloa
    • Andelow
    • Andelach, 1126

    Origine du nom

    Andlau est une déformation du mot Andelaha en Andelaw ou Andlaw. Le premier mot pourrait provenir du nom primitif de la rivière dont on trouve des traces dans les anciennes cartes établies aux XVe et XVIe siècles. Cette rivière de 42,8 km coule depuis le Champ du Feu jusqu'à l'Ill et se trouve être à l'origine du nom de la commune. La ville a ensuite pris le nom de la rivière. Le , Andlau s’appelait Andlau-au-Val pour la distinguer de celui de Andelot dans la Haute-Marne. Au début du XXe siècle, le nom redevient Andlau.

    Histoire

    Un domaine occupé dès l'époque gallo-romaine

    Le village est sans doute déjà occupé à l'époque gallo-romaine. Ensuite, c'est autour de l'abbaye de moniales fondée en 880 par Richarde de Souabe, fille du comte d'Alsace connu sous le nom d'Erchangar, que se développe le village. Sainte Richarde[11] épouse par la suite l'empereur Charles le Gros, petit-fils de Louis le Débonnaire.
    Selon la légende, Richarde est accusée d'inconduite par son mari. Afin de démontrer son innocence, elle se soumet à l'épreuve du feu : pieds nus et vêtue d'une chemise enduite de cire, elle traverse les flammes sans la moindre brûlure. Justifiée, mais meurtrie par le vil soupçon, elle quitte son château et s'en va dans la forêt. Un ange lui apparaît et lui enjoint de fonder un monastère à l'endroit que lui indiquera une ourse. À l'entrée du val d'Eléon, sur les bords du torrent, elle aperçoit la bête annoncée qui gratte la terre. C'est donc à cet endroit que s'élèvera l'abbaye d'Andlau. En souvenir de son origine, l'abbaye logera et nourrira gratuitement les montreurs d'ours de passage et entretiendra un ours vivant.
    Telle est la légende. En fait, Richarde a déjà fondé Andlau depuis 7 ans quand Charles le Gros la répudie. C'est là qu'elle se retire. Elle est canonisée en 1049 par le pape Léon IX, un alsacien. Les religieuses d'Andlau, toutes de noble naissance, avaient le droit de quitter le couvent et de se marier. Seule l'abbesse prononçait des vœux définitifs. Elle portait le titre, envié, de princesse du Saint-Empire.

    La fondation d'une abbaye

    Cette abbaye fut placée initialement au Saint-Sauveur et suivait la règle de saint Benoît qui reçut la protection du pape. Elle fut autorisée à battre monnaie jusqu'en 1004. Elle fut dotée de biens considérables et reçut par la suite un grand nombre de privilèges. L'empereur Charles IV, en les confirmant en 1347, déclara l'abbaye exempte de toutes charges et contributions et accorda à l'abbesse Adélaïde de Géroldseck et à celles qui lui succédèrent, le titre de princesse de l'Empire. On ne connaît pas précisément l'époque précise de sa sécularisation ; on croit qu'elle eut lieu entre les XIIe et XIVe siècles. Outre la charte de l'empereur Charles IV, un grand nombre d'autres diplômes antérieurs et postérieurs ont été concédés à cette abbaye, soit pour confirmer les privilèges qu'elle avait déjà obtenus, soit pour lui en accorder de nouveaux. Les récipiendaires étaient obligés de faire preuve de seize quartiers de noblesse sans mésalliance, et les familles les plus illustres d'Alsace et d'Allemagne briguaient l'honneur d'y faire admettre leurs filles ; elles n'étaient assujetties à aucun vœu et pouvaient quand bon leur semblait, rentrer dans leurs familles et même se marier.

    Cette abbaye reçut, presque dès son origine, une illustration qui n'a pas peu contribué à sa prospérité et à sa considération. On sait que l'empereur Charles le Gros, trop faible pour gouverner le vaste empire qu'il avait réuni sous son sceptre par la mort de ses deux frères, en laissa les soins à l'impératrice Richarde, son épouse ; elle avait pour conseiller Liutward, évêque de Verceil. Les courtisans, jaloux de l'autorité de l'évêque et de la confiance que lui accordait l'impératrice, méditaient depuis longtemps sa ruine et trouvèrent le moyen d'allumer dans le cœur du faible monarque une jalousie que la piété, les talents, les éminentes qualités de son épouse et vingt-cinq ans de mariage constamment heureux furent impuissants à écarter. Liutward fut chassé de la cour ; l'impératrice répudiée se retira dans le monastère d'Andlau. La légende de sainte Richarde porte qu'elle subit l'épreuve du feu, et que revêtue d'une chemise enduite de cire, à laquelle ont mis le feu en quatre endroits, elle ne fut point atteinte par les flammes qui s'éteignirent miraculeusement. Quoi qu'il en soit, ce fut dans cette abbaye que l'épouse de Charles-le-Gros finit ses jours dans la prière et les bonnes œuvres. Elle trouva aussi une source de consolations dans les lettres, qu'elle cultivait avec une grande distinction ; plusieurs belles poésies, qui sont parvenues jusqu'à nous, peignent sa résignation et la pureté de son âme. Elle mourut avant la fin du IXe siècle et fut enterrée dans une chapelle latérale de l'église d'Andlau ; un siècle et demi plus tard, elle fut canonisée par le pape Léon IX, qui s'étant trouvé en Alsace, sa patrie, vint à Andlau bénir l'église nouvellement construite sous l'abbesse Mathilde, sœur de l'empereur Henri III.

    La famille d'Andlau

    On trouve les premières références à la maison d'Andlau au XIIe siècle, ce qui fait de cette famille une des lignées les plus anciennes de France. La ligne d'Andlau fait partie des 0,5 % de la noblesse française dont les origines remontent au bas Moyen Âge ; elle est ainsi considérée comme noblesse d'épée - noblesse de race ou noblesse ancienne . Les nobles d'Andlau ont peut-être donné leur nom à la ville. Selon certaines sources, la famille d'Andlau serait arrivée en Alsace à l'époque romaine avec une autre famille, les Dandolo de Venise. Cette famille aurait fondé le château du Bas-d'Andlau. Une autre version attribue à un dénommé Balthasard d'Andolo natif de Bologne la création de la ville. Il aurait suivi Charlemagne qui se dirigeait vers le nord vers le VIIIe siècle. Il se serait alors fixé au val d'Eléon et pourrait donc être à l'origine de la fondation de la lignée de la famille noble des Andlau qui a donné le nom à Andlau. Balthasard et son fils auraient fondé un petit couvent dans la vallée, près de la rivière Andlau. Cette théorie irait donc à l'encontre de la version qui veut que ce soit sainte Richarde qui ait fondé l'abbaye. Une autre proposition parle d'un chevalier d'Andlau qui aurait aidé Richarde à trouver l'emplacement où l'ours grattait le sol. La famille des Andlau accédera au statut de chevaliers à partir du IXe siècle. Ils prendront le nom de la cité et feront ainsi des legs à l'abbaye. Mais on peut aussi prétendre que cette famille a pris le nom de la ville, qui par la suite lui a donné ses armoiries. Le premier personnage, Gunther d'Andalau, cité en 1141, devient abbé de Saint-Blaise. Les sires d'Andlau s'illustrent durant la bataille de Sempach, le , durant laquelle le comte d'Andlau perd quatre de ses fils. Elle est particulièrement affectée par la guerre de Trente Ans.

    La famille d'Andlau est liée à de nombreux personnages de l'histoire de France, comme Claude-Adrien Helvétius, Jacques Necker, Germaine de Staël, Jean Le Marois, Hardouin-Gustave d'Andlau ou encore Albert de Mun.

    Crypte de l'abbatiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul (XIe siècle).
    Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul (XIe-XVIIIe siècles).

    Le village se forme autour de l'abbaye

    Peu à peu, il se forma aux alentours de l'abbaye une petite ville que l'abbesse donna en fief, en 1364, à la famille noble d'Andlau, une des plus illustres de l'Alsace, dont l'histoire fait mention pour la première fois en 1141 : Ganthier d'Andlau fut abbé de Saint-Blaise. Neuf ans après, Othon, comte d'Andlau (Otto de Andelaha comes) paraît comme témoin dans un diplôme donné par l'empereur Conrad III en faveur de l'abbaye de Saint-Blaise. Cette famille a produit un grand nombre d'hommes distingués, et ce qui prouve la haute considération dont elle jouissait, c'est qu'en vertu d'un antique privilège, renouvelé par Charles Quint, en 1550, l'aîné portait le titre de chevalier héréditaire du Saint-Empire.

    Andlau une ville de pèlerinage

    Un pèlerinage fut dédié très tôt à la Vierge Marie dans la crypte de l'église où les chanoinesses se réunissaient chaque jour pour prier. Au XIVe siècle une tour — souvent confondue avec le château de Spesbourg — est attestée appartenir aux nobles de Dicka. Entre le XIIIe et le XIVe siècle quatre châteaux sont édifiés à Andlau. L'un de ces châteaux est celui du Wibelsberg-Crax dont il ne subsiste que quelques vestiges. Construit entre 1232 et 1249 il est démoli une première fois par Eberhard d'Andlau, puis reconstruit à partir de 1293. Il prend alors le nom de château de Crax, mais est définitivement démoli en 1298 sur ordre de l'évêque de Strasbourg. Les sires d'Andlau fortifient la ville au XVe siècle. En 1695 le garde forestier d'Andlau, Frantz Ettighoffen, tue l'un des derniers ours des Vosges. Au milieu du XIXe siècle, Andlau compte encore dix-huit moulins. La commune est entourée de forêts et de vignes.

    Héraldique

    Les armes d'Andlau, issues de celles de la famille d'Andlau, se blasonnent ainsi :

    « De gueules à la croix d'or. »[12]


    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1971 1989 Allenbach Pierre    
    1989 1994 Caffiau Emile    
    1994 1995 Vogt Lucien    
    1995 2008 Maurice Laugner    
    2008 2020 Fabien Bonnet    
    mai 2020 En cours Thierry Frantz [13]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Les habitants sont appelés les Andlaviens[14].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].

    En 2019, la commune comptait 1 738 habitants[Note 2], en diminution de 2,14 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 0122 1841 9901 9562 1792 2572 1932 1072 110
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    2 0622 0182 0072 0081 9061 8921 7761 7041 706
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7311 7351 7891 5101 5151 5591 4931 4531 553
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    1 5291 5841 9191 7441 6321 6541 7881 8441 833
    2014 2019 - - - - - - -
    1 7531 738-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Jumelages

    Culture locale et patrimoine

    L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, ancienne église abbatiale, des XIIe et XVIIIe siècles

    Son porche roman constitue l'un des chefs-d'œuvre de l'art sculptural médiéval alsacien. Crypte du XIe siècle. Vierge des XVe et XVIe siècles. Chaire de 1715 portée par Samson. Tombeau de sainte Richarde. Stalles du XVe siècle. L'église actuelle a été reconstruite au XVIIe siècle. La frise sculptée du massif occidental, sur 30 m de long et 0,60 de haut, déroule motifs animaux, personnages (héros de chevalerie, histoire de Richarde, etc.) ; au portail, le Christ, les saints Pierre et Paul, les premières scènes de la Genèse[19].

    La chapelle Saint-André, son cimetière avec ses tombes remarquables

    Chapelle Saint-André.

    Anciennement chapelle du Saint-Sauveur, l'édifice primitif remonte à l'époque carolingienne. On peut encore voir, à travers une grille au ras du sol, les fondations romanes. Cette église est encore appelée chapelle du Cimetière par certains villageois. Cette église servait aussi aux habitants d'Eichhoffen qui ne disposaient pas d'église jusqu'en 1865. Entre 1777 et 1780, la chapelle Saint-André est agrandie pour répondre à la forte demande des communiants qui fréquentaient alors l'église. Les personnes décédées d'Eichhoffen étaient enterrées dans le cimetière à côté de l'église. Beaucoup d'anciennes tombes du cimetière ne sont donc pas ceux des habitants d'Andlau mais d'Eichhoffen. Après plusieurs années d'imbroglios entre Andlau et Eichhoffen, les catholiques de cette dernière cité feront construire leur propre église. La construction de cette chapelle est le fruit de plusieurs transformations. Le clocher de la chapelle est de forme octogonale. Dans le chœur médiéval, il existe encore des peintures murales qui datent du XVe siècle. Concernant le cimetière qui se trouve à côté de la chapelle, le commandeur Marx Cromer (Kremmer) fera élever à ses frais le mur qui entoure la chapelle, entre 1495 et 1537. La chapelle Saint-André doit beaucoup à de généreux donateurs. En 1896, grâce au docteur Stoltz, elle sera restaurée. À la fin du XXe siècle, des travaux de soutènement et de drainage seront entrepris pour éviter l'écroulement du mur qui donne sur la route. Au cours de la rénovation de 1974-1975, des lucarnes seront aménagées dans le beffroi puis enlevées. Pendant longtemps les processions s'arrêtaient devant la chapelle au même titre que les oratoires qui se trouvaient sur le parcours[20].

    Fortifications

    Jusqu’au XVe siècle, la ville en elle-même n’a pas de murs, mais contient deux sites fortifiés : la tour des Dicka, avoués de l’abbaye, et le château du Bas-Andlau, construit par les seigneurs d’Andlau entre 1334 et 1340 au sud de la ville. Ce dernier est intégré dans l’enceinte urbaine dont la construction commence en 1432. De construction assez sommaire, celle-ci comportait à l’origine six tours et trois tours-portes, mais la majeure partie en a été détruite au cours du XIXe siècle. Outre une partie de l’enceinte, il subsiste aujourd’hui des fortifications une des portes du château, la tour carrée de l’angle nord-est, une tour en fer-à-cheval à l’est et la tour carrée de l’angle sud-est, dite Hexenturm, ou tour des Sorcières, qui a servi de prison au XVIIIe siècle. Il ne reste aucune des trois tours-portes : la Spitaltor, ou Porte de l’Hôpital, au nord, a été abattue en 1820, la Haseltor, ou Porte des Noisetiers, au sud, a été démolie en 1856, l’Obertor, ou Porte Haute,au nord-ouest et qui avait conservée son pont-levis jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, a été détruite en 1865[21].

    Autres monuments

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    L'article a été tiré en grande partie de L'Alsace ancienne et moderne : dictionnaire topographique, historique et statistique du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, édité en 1865. Les textes ont pu être modifiés depuis.

    • Baquol : L'Alsace ancienne et moderne : dictionnaire topographique, historique et statistique du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, 1865.
    • Eugène Bécourt, Andlau, son abbaye - son hôpital : Ses bienfaiteurs, Imprimerie alsacienne, 1914-1921
    • Mlle M. Corbet, Sainte Richarde, sa vie, son abbaye, son église, son pèlerinage et la petite ville d'Andlau, Sélestat, Imprimerie Alsatia,
    • Jérôme Do bentzinger (éd.), Andlaud,Regard sur le XXe siècle, (ISBN 978-2-906238-98-5)
    • Loïc Minor, Andlau, ses vieilles pierres, leurs histoires, Strasbourg, Éditions du Kappellenbaum, , 160 p. (ISBN 978-2-9528866-0-4, OCLC 470955907)
    • Hubert Bender, Andlau la magnifique, Strasbourg, Éditions Coprur, , 108 p. (ISBN 978-2-84208-171-3)
    • Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France au Moyen Âge, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991, 1288 p. (ISBN 978-2-86535-070-4)
      Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. Pages 35 à 39 Andlau
    • René Dinkel, L'Encyclopédie du patrimoine (Monuments historiques, Patrimoine bâti et naturel : Protection, restauration, réglementation. Doctrines : Techniques : Pratiques), Paris, éditions Les Encyclopédies du patrimoine, , 1re éd., 1512 p. (ISBN 978-2-911200-00-7)
      Chapitre I, Les partis et les choix de conservation du patrimoine architectural. 1. La promotion et la valorisation de l’identité régionale : Histoire des restaurations : des choix contemporains de conservation ? : L’église Sainte-Richarde à Andlau, Bas-Rhin, pp.16-17
    • Stéphane Bern, Le village préféré des français, 44 trésors incontournables, Paris, Albin Michel, , 256 p. (ISBN 978-2-226-25920-2)
      Ce livre est tiré de l'émission Le village préféré des français, diffusée par France Télévisions, conçue et produite par Morgane Production : Andlau, pages 92 à 95** I - De la baie de Somme au littoral charentais en passant par la Bretagne,** II – Des Flandres au Jura en passant par l'Alsace,** III – De l' Île-de-France aux monts d'Auvergne en passant par la Bourgogne,** IV – Du littoral atlantique aux Alpes en passant par la Méditerranée.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 d'Andlau », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Décédée en 896 ou 897, Richarde de Souabe fut inhumée dans l'enceinte même de l'église comme le voulait la coutume
    12. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    13. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    14. « Le nom des habitants du 67 - Bas-Rhin - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    19. Notice no PA00084587, base Mérimée, ministère français de la Culture Eglise Saint-Pierre-et-Paul dite Sainte-Richarde
    20. Notice no IA00115046, base Mérimée, ministère français de la Culture Eglise paroissiale Saint-André, chapelle
    21. Nicolas Mengus et Jean-Michel Rudrauf, Châteaux forts et fortifications médiévales d’Alsace, Strasbourg, La Nuée bleue, , 376 p. (ISBN 978-2-7165-0828-5), p. 20-21.
    22. Notice no IA00115050, base Mérimée, ministère français de la Culture Château fort de Haut Andlau
    23. Notice no IA00115051, base Mérimée, ministère français de la Culture Château fort de Spesbourg
    24. Notice no PA00084589, base Mérimée, ministère français de la Culture Ancien Hôtel d'Andlau
    25. Notice no PA00084592, base Mérimée, ministère français de la Culture Puits Sainte-Richarde
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