Jean-François Guérin (prêtre)

Jean-François Guérin est un prêtre et prélat catholique français, né à Loches (Indre-et-Loire) en 1929 et mort à Blois (Loir-et-Cher) en 2005. Il est le fondateur de la Communauté Saint-Martin.

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Jean-François Guérin

Jean-François Guérin (à droite) et le Cardinal
Giuseppe Siri (à gauche).
Biographie
Naissance
à Loches (Indre-et-Loire)
Ordination sacerdotale
par Louis-Joseph Gaillard
Décès
à Blois (Loir-et-Cher)
Autres fonctions
Fonction religieuse

Biographie

Il naît à Loches en 1929[1].

Il est ordonné prêtre en 1955 par Louis-Joseph Gaillard, archevêque de Tours. Il est pendant quelques années vicaire à la cathédrale de Tours, puis aumônier des lycées de l'enseignement public dans cette même ville[1].

Lors du concile Vatican II, il entre en conflit avec l'archevêque de Tours, Louis Ferrand[1]. Il poursuit à Paris en 1965 des études de droit canonique. Alors qu'il célèbre régulièrement la messe à la chapelle des sœurs du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, un certain nombre de jeunes le choisissent comme directeur spirituel. Plusieurs d'entre eux entrent par la suite dans des monastères, tant masculins que féminins[1].

Jugé alors « trop traditionnel », Jean-François Guérin trouve de l'aide auprès de Dom Jean Roy, abbé de Notre-Dame de Fontgombault. L'abbaye est notamment connue pour avoir caché dans les années 1970 le milicien Paul Touvier, alors qu’il était recherché pour crimes contre l’humanité. Dom Jean Roy le met en relation, en 1976, avec le cardinal Giuseppe Siri. Celui-ci, très conservateur, accueille l’abbé Guérin et ses étudiants à Gênes, dans le quartier de Voltri,et met à leur disposition un vieux couvent  : c'est la fondation de la Communauté Saint-Martin[1].

Membre de l'Opus sacerdotale, destinée à éviter de possibles dérives de l'esprit réformateur du concile, l'abbé Guérin promeut, pour sa communauté, « une interprétation conservatrice du concile Vatican II, sans être strictement traditionaliste »[1].

Il participe également à l'Office international des œuvres de formations civiques et d’action doctrinale selon le droit naturel et chrétien, « association créée par l’intellectuel maurrassien Jean Ousset, favorable au régime de Vichy puis proche des défenseurs de l’Algérie française », et qui rassemble des royalistes, conservateurs, ainsi que des traditionalistes[1].

En 1993, alors que certains évêques français ont déjà confié des ministères à la Communauté, l'abbé Guérin rentre en France : l'évêque de Blois Jean Cuminal invite la Communauté Saint-Martin à installer sa Maison-mère et sa Maison de formation à Candé-sur-Beuvron (qui déménage en 2014 vers Évron, en Mayenne).

L'abbé Guérin exerce la charge de Modérateur général de la Communauté jusqu'à sa démission en 2004. Il meurt le .

Références

  1. Timothée de Rauglaudre, « La revanche de l’abbé Guérin », sur Les Jours, (consulté le )

Annexes

Article connexe

Lien externe

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