Jean-Louis Ferrand

Jean-Louis Ferrand, né le à Besançon et mort le à l'issue à la bataille de Palo Hincado près d'El Seibo (Saint-Domingue), est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Pour les articles homonymes, voir Ferrand.

Jean-Louis Ferrand

Naissance
Besançon (Doubs)
Décès  50 ans)
combat de Scibo (Saint-Domingue)
Mort au combat
Origine France
Allégeance Royaume de France
 Royaume de France
 République française
Empire français
Arme Cavalerie
Grade Général de division
Années de service 1808
Conflits Guerre d'indépendance des États-Unis
Guerres de la Révolution française
Expédition de Saint-Domingue
Faits d'armes Bataille de Palo Hincado
Autres fonctions Gouverneur de Saint-Domingue

États de service

L'Amérique, la Révolution française et Saint-Domingue

Il participe comme volontaire à la guerre d'indépendance en Amérique du Nord. De retour en France il entre, comme chef d'escadron, dans un régiment de dragons en 1793. Arrêté alors comme Fayettiste, il est mis en liberté après le 9 thermidor. Nommé bientôt général de brigade le , il commande aux armées de l'Ouest, des Ardennes et de Sambre-et-Meuse. À la paix d'Amiens, il dirige le département du Pas-de-Calais, et fait partie de l'expédition de Saint-Domingue. En moins de quatre mois cette colonie est soumise, mais en novembre 1802 une insurrection générale éclate ; la fièvre jaune emporte le général Leclerc, et Ferrand est chargé de défendre la partie française de la colonie.

Gouverneur de Saint-Domingue

Attaqué par Dessalines, successeur de Toussaint Louverture, qui dirige une troupe de 22 000 noirs, il le bat le . Mais en 1804, l'expédition de Saint-Domingue échoue et les Français sont face à une alternative : quitter l'île ou se réfugier dans la partie espagnole. Plus de 2 000 soldats rescapés passent alors dans la partie orientale de l'île, fin 1803[1]. Ferrand nommé gouverneur français s'y maintient pendant près de cinq ans et se montre à la fois administrateur et guerrier. Il fait venir 10 000 esclaves pour développer l'économie de plantation dans l'est de l'île[1]. Barricadé dans la forteresse de la capitale, il résiste en 1805 à une invasion de Dessalines. Les renforts qu'il reçoit de France sont anéantis à la bataille de San Domingo de 1806 par la flotte de John Thomas Duckworth, gouverneur de la Jamaïque.

À la rupture entre la France et l'Espagne, le gouverneur de Porto Rico fomente une insurrection. Le , Ferrand, à la tête de 500 soldats, est attaqué par plus de 2 000 rebelles près de Palo Hincado. Le premier choc est terrible. Rapidement la cavalerie ennemie déborde les deux ailes de la colonne française, rompant les rangs. Les milices espagnoles se mutinent en plein combat et les Piémontais désertent les rangs de la « Légion du Cap »[2].

La plupart des officiers et des soldats sont tués et le reste mis en fuite. Ferrand cherche à gagner la capitale avec un groupe d'officiers, mais en chemin, réduit au désespoir, il se tire une balle dans la tête avec son pistolet. Le général Joseph-David de Barquier lui succède et se barricade à son tour dans la forteresse, dont il doit négocier l'évacuation en juillet 1809.

Honneurs

Le fort des Montboucons, appartenant à la place de Besançon, porte le nom Boulanger de Ferrand.

Références

  1. Adélaïde-Merlande 2000, p. 209
  2. Didier Davin, « Un soldat colonial à Saint-Domingue (1791-1809) » (consulté le ).

Bibliographie

  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail de Besançon
  • Portail de la Révolution française
  • Portail du Premier Empire
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.