Jean-Louis Georgelin

Jean-Louis Georgelin, né le à Aspet (Haute-Garonne), est un militaire français.

Jean-Louis Georgelin
Jean-Louis Georgelin en 2008.
Fonctions
Grand chancelier de la Légion d'honneur
-
Chef d'état-major des armées
-
Chef de l'état-major particulier du président de la République française
-
Sous-chef d'état-major Plans (d)
État-major des armées (d)
-
Stéphane Legrix de La Salle (d)
Jean-Marie Faugère (d)
Biographie
Naissance

Aspet, Haute-Garonne (France)
Nationalité
Allégeance
Formation
Activité
Autres informations
Membre de
Arme
infanterie
Grade militaire
Distinctions

Général d'armée, il est chef de l'état-major particulier du président de la République du au , puis chef d'État-Major des armées du au et enfin grand chancelier de la Légion d'honneur du au .

Le président Emmanuel Macron le charge en 2019 de superviser la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Biographie

Formation

Le général Jean-Louis Georgelin, chef d'État-Major des armées, aux côtés du président Nicolas Sarkozy en 2008, passant en revue les troupes lors du défilé militaire du 14 Juillet.

Admis à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en , promotion Lieutenant-colonel-Brunet-de-Sairigné (1967-1969), il choisit à l'issue de sa formation de servir dans l'infanterie et rejoint l'École d'application de l'infanterie à Montpellier.

Affectations

À l', le lieutenant Georgelin est affecté au 9e régiment de chasseurs parachutistes où il tient les fonctions de chef de section. Il retourne à Montpellier en 1973 comme instructeur à l'École d'application de l'infanterie.

Trois ans plus tard, il est muté comme capitaine au 153e régiment d'infanterie de Mutzig (Bas-Rhin) où il prend le commandement d'une compagnie.

À l'issue de son commandement, il est affecté durant un an au centre d'exploitation du renseignement militaire avant de rejoindre l'état-major de l'armée de terre où il devient aide de camp du chef d'état-major.

Promu commandant, il part pour Fort Leavenworth au Kansas, aux États-Unis, afin de suivre le Command and General Staff College, à l'issue duquel il rejoint l'École supérieure de guerre à Paris. Muté en 1985 à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, le lieutenant-colonel Georgelin commande un bataillon durant trois ans, avant de réintégrer l'état-major de l'armée de terre où il dirige la section « Études et prospectives » du bureau « Planification-finances ».

De 1991 à 1993, il prend le commandement du 153e régiment d'infanterie à Mutzig avant d'être pendant un an auditeur au Centre des hautes études militaires (CHEM) et à l'Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN), puis adjoint au chef du cabinet militaire du Premier ministre de 1994 à 1997.

Officier général

Promu général de brigade en 1997, il est nommé général adjoint à la 11e division parachutiste et rejoint la Force de stabilisation (SFOR) en Bosnie-Herzégovine, chargé de faire appliquer les accords de Dayton, pour y occuper les fonctions de chef du bureau « Plans and Policy ».

Il est ensuite affecté à l'état-major des armées d'abord en tant que chef de la division « Plans et programmes » puis comme sous-chef d'état-major « Plans ».

Il est promu général de division en et aux rang et appellation de général de corps d'armée en . Chef de l'état-major particulier du président de la République Jacques Chirac en 2002, il est promu général d'armée le , avant d'être nommé chef d'État-Major des armées françaises le [1].

Il est admis dans la deuxième section des officiers généraux le .

Grand chancelier de la Légion d'honneur

Le , le général d'armée Georgelin est nommé grand chancelier de l' ordre national de la Légion d'honneur et chancelier de l'ordre national du Mérite[2]. À ce titre, il présente le grand collier de la Légion d'honneur à François Hollande lors de son investiture comme président de la République, le [3]. Il est nommé grand chancelier par intérim après six ans de mandat, à compter du [4]. Le suivant, le général d'armée Benoît Puga lui succède[5].

Reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris

Le , à la suite de l'incendie de Notre-Dame de Paris et en vue de la reconstruction de la cathédrale, il est nommé en Conseil des ministres à la tête d'une mission de représentation spéciale « afin de veiller à l'avancement des procédures et des travaux qui seront engagés »[6],[7]. Il est proche d'Emmanuel Macron, « mon port d’attache, évidemment, c’est l’Élysée », dit-il, et son catholicisme est connu[8].

Lors d’un échange à l'Assemblée nationale le , il déclare avoir demandé à Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, « qu'il ferme sa gueule » (sic), alors que ce dernier avait à plusieurs reprises affirmé publiquement son souhait de reconstruire la flèche à l'identique[9],[10], dans le respect du code du patrimoine et des engagements internationaux de la France[11], et en accord avec la charte de Venise. Ses propos provoquent la « stupeur », y compris au ministère de la Culture[12],[13].

Malgré son écart, il est nommé président de l'Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris le [14]. Plusieurs fois, il insiste sur le principal objectif de sa mission : "rendre la cathédrale au culte catholique dans cinq ans"[8], et promet un Te deum le 15 avril 2024 dans la cathédrale reconstruite[15].

Autres activités

Jean-Louis Georgelin est oblat chez les bénédictins, et est membre de l'Académie catholique de France[16].

En 2003, le général Georgelin est l'invité du club Le Siècle, avant d'y être coopté en 2007[17].

Distinctions

Jean-Louis Georgelin lors du concert de la Légion d'honneur à Reims (14 octobre 2014).

Décorations françaises

Décorations étrangères

Notes et références

  1. « Georgelin fustige "un comportement d'amateurs" », sur nouvelobs.com,
  2. Décret du 9 juin 2010 portant nomination du grand chancelier de la Légion d'honneur.
  3. « Cérémonie d'investiture de François Hollande : déroulement », sur https://www.ina.fr/, (consulté le ).
  4. Décret du 2 juin 2016 chargeant des fonctions de grand chancelier de la Légion d'honneur par intérim.
  5. Jean-Dominique Merchet, « Le général Georgelin "quitte la scène" », sur lopinion.fr,
  6. Erwan Bruckert, « Jean-Louis Georgelin, un général pour veiller sur Notre-Dame », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le ).
  7. Alain Barluet, « Le général Georgelin reprend du service pour reconstruire Notre-Dame », sur lefigaro.fr,
  8. https://www.nouvelobs.com/politique/20191114.OBS21095/qui-est-jean-louis-georgelin-le-general-en-mission-notre-dame-qui-veut-que-ca-depote.html
  9. Le JDD, « "Qu'il ferme sa gueule" : le général Georgelin s'en prend à l'architecte en chef de Notre-Dame », sur lejdd.fr (consulté le )
  10. « « Qu’il ferme sa gueule » : le général Georgelin en conflit avec l’architecte sur la flèche de Notre-Dame », sur leparisien.fr, (consulté le )
  11. Clochemerle à Notre-Dame
  12. Claire Bommelaer, « Notre-Dame: Jean-Louis Georgelin intime l’ordre à l’architecte de «fermer sa gueule» », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Tollé politique après le dérapage du représentant de Macron sur le chantier de Notre-Dame de Paris », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  14. Décret du 2 décembre 2019 portant nomination du président de l'Etablissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris
  15. https://www.franceinter.fr/emissions/affaires-sensibles/affaires-sensibles-du-mardi-21-septembre-2021
  16. "Notre Dame: Fünf-Sterne-General als Macrons Bauaufseher", Vatican News, 26 avril 2019, https://www.vaticannews.va/de/welt/news/2019-04/notre-dame-macron-georgelin-general-dachstuhl-benediktiner.html.
  17. Emmanuel Ratier, Au cœur du pouvoir : enquête sur le club le plus puissant de France, Paris, Facta, , p. 349, 701.
  18. « Décret du 12 avril 2010 portant élévation », Journal officiel de la République française, no 0087, , p. 6976 (lire en ligne)
  19. Ambassade de Pologne en France, « Cérémonie de décoration du général Jean-Louis Georgelin », sur paryz.msz.gov.pl, (consulté le )


Liens externes

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