Jean-Pierre-Hugues de Cambacérès
Jean-Pierre-Hugues, 1er Baron de Cambacérès, né le à Montpellier dans l'Hérault et mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire. Il est le frère de Jean-Jacques Régis de Cambacérès.
Jean-Pierre-Hugues de Cambacérès | |
Naissance | Montpellier, Hérault |
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Décès | (à 47 ans) Paris |
Origine | France |
Allégeance | République française Empire français Royaume de France |
Arme | Cavalerie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1793 – 1824 |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
Distinctions | Baron de l'Empire Officier de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
Famille | Famille de Cambacérès |
Biographie
Du simple cavalier à l'adjudant-commandant
Cavalier le , dans le 14e régiment de chasseurs à cheval, il fait les campagnes de 1793 à l'an III aux armées des Alpes et des Pyrénées. Il assiste au siège et à la bataille de Figuières, où il a un cheval tué sous lui et reçoit un coup de sabre sur la tête. Il participe aux sièges de Nice, de Lyon, de Toulon et de Bellegarde avant d'être nommé sous-lieutenant au 23e régiment de chasseurs à cheval le 16 pluviôse an III. Il rejoint ce corps à l'armée de l'Ouest, se trouve au combat de Pontivy et sert de l'an IV à l'an VII aux armées du Nord et de Sambre-et-Meuse. Il se fait remarquer au combat de Nassau, où une balle le frappe à l'épaule, ainsi qu'aux batailles de Neuwied, de Zurich et à la prise de Schaffhouse. Dans cette dernière affaire, une balle le blesse dans la cuisse et il perd un cheval tué sous lui.
Lieutenant le 14 fructidor an VII puis capitaine le 27 frimaire an VIII, Cambacérès est envoyé à l'armée du Rhin le 2 germinal suivant en qualité d'adjoint à l'état-major général. Il prend part aux batailles de Stockach et de Moesskirch, le 13 et le 15 floréal. Blessé à Moesskirch d'un coup de sabre à l'avant-bras droit, il est promu au grade de chef d'escadron le 7 vendémiaire an IX et donne de nouvelles preuves de valeur dans la journée du 10 frimaire et à celle du 12, lors de la bataille de Hohenlinden, à la tête d'un escadron du 23e de chasseurs qu'il a rejoint. Il reçoit dans cette dernière bataille un coup de sabre à la lèvre supérieure. Nommé adjudant-commandant le 9 nivôse an XI, il passe le 12 vendémiaire an XII à la division de cavalerie rassemblée au camp de Saint-Omer. Membre puis officier de la Légion d'honneur les 15 pluviôse et 25 prairial an XII, il est attaché dans le mois de vendémiaire an XIV au 4e corps de la Grande Armée, avec lequel il fait en Allemagne et en Prusse les campagnes de l'an XIV à 1806.
Général de l'Empire
Général de brigade le , Cambacérès est employé le au 6e corps et passe au 1er corps en . Il fait la campagne de Pologne et part pour l'Espagne en 1808. À cette époque, Napoléon Ier le crée baron de l'Empire. Le , il prend le commandement d'un département de la 26e division militaire à Mayence. Nommé le au commandement d'une brigade du 1er corps de cavalerie de la Grande Armée, il est employé le au grand quartier-général. Il prend ensuite le le commandement du département d'Indre-et-Loire, qu'il quitte le pour celui de l'Aveyron. Placé en non-activité le , il est fait chevalier de Saint-Louis le , avant d'être compris comme disponible le , dans le cadre de l'état-major général de l'armée. Il est admis à la retraite le et meurt à Paris le . Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (40e division)[1].
Vie familiale
Jean-Pierre-Hugues Cambacérès naquit dans une famille de magistrats appartenant à la vieille noblesse de robe de la ville. Fils de Jean-Antoine de Cambacérès ( - Montpellier - - Bedarrides), conseiller à la Cour des aides de Montpellier, maire de cette ville, et de sa maîtresse Jeanne Dittry, son père, veuf, s'était remarié avec cette dernière, le , afin de régulariser la situation des deux enfants nés de cette union.
Jean-Pierre-Hugues épouse, le , Anne Marie Joséphine Philippine Karsch. Ensemble, ils ont :
- Marie Jean Pierre Hubert ( - Solingen (Allemagne) - ), 2e duc de Cambacérès (, sur réversion du titre de son oncle), pair de France, grand maître des cérémonies de la maison de Napoléon III, sénateur, grand officier de la Légion d'honneur, marié, le , avec Louise Anne Alexandrine Thibon ( - Paris - - Paris), sans postérité ;
- Joséphine (1800 - ), mariée, le , avec Jean-Marie, baron Delaire ( - Montaigu-le-Blin - - La Boulaize, Montaigu-le-Blin), avocat à Paris, directeur du contentieux au ministère des Finances, conseiller d'État, président de la Cour des comptes, dont un fils ;
- Étienne ( - Boulogne-sur-Mer - - Paris), comte de Cambacérès, Chef de bataillon de la Garde nationale de l'Ain, député de l'Aisne (1842-1857), officier de la Légion d'honneur, marié, le , avec Adèle Napoléone Davout d'Auerstaedt ( - ), fille du maréchal Davout, dont :
- Léon Hubert (1827-1840) ;
- Louis Joseph Napoléon ( - Paris - - en tombant d'un glacier à Chamonix (Haute-Savoie)), comte de Cambacérès, auditeur au Conseil d'État (1855), député de l'Aisne (1857-1863), chevalier de l'Étoile polaire de Suède, marié le , avec Bathilde Bonaparte ( - Rome - - Paris), fille de Charles-Lucien Bonaparte (1803-1857), prince de Canino et Zénaïde Bonaparte (1801-1854). Veuf, Louis épouse, le , Elise Victorine Marie de Montesquiou-Fezensac ( - Paris - - Château de Charnisay). De son premier mariage, il a :
- Zénaïde Napoléone Louise Lucienne ( - Paris - - Château de Montgobert (Aisne)), mariée, le , avec Raoul Napoléon ( - Paris - - Montgobert), 3e duc d'Albufera, 3e comte Suchet, dont postérité ;
- Léonie ( - Paris - 1909), mariée, le , avec Charles Marie Michel de Goyon ( - Chantenay (Loire-Inférieure) - 1930), 3e duc de Feltre (), 3e vicomte de Goyon (), 3e comte de Goyon (1918), Attaché d'ambassade, sous-lieutenant de hussards, député des Côtes-du-Nord (1876-1885), dont postérité.
Titres
- Baron Cambacérès et de l'Empire (décret du , lettres patentes de à Bayonne).
Décorations
- Légion d'honneur[2]
- Légionnaire (15 pluviôse an XII), puis
- Officier de la Légion d'honneur (25 prairial an XII)
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Chevalier ().
Armoiries
Figure | Blasonnement |
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Armes du baron Cambacérès et de l'Empire.
D'or au dextrochère au naturel, paré de gueules, rebrassé d'hermines, mouvant de sénestre, tenant les tables de la loi de sable, accompagné de trois lozanges de même, cantonné à dextre en chef d'un chevron de gueules accompagné de trois rosettes de même, et à sénestre du quartier de baron sorti de l'armée.[3],[4] |
Annexes
Bibliographie
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 5, Bureau de l'administration, , 2e éd. (lire en ligne) ;
- « Jean-Pierre-Hugues de Cambacérès », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
Notes et références
- Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 94
- « Cote LH/412/12 », base Léonore, ministère français de la Culture
- « BB/29/1063 page 75. », M. le baron Cambacérès., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )
- « Tout sur l'héraldique : dessin de blasons et d'armoiries », Noblesse impériale, sur toutsurlheraldique.blogspot.com (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Jean-Pierre de Cambacérès sur roglo.eu
- Histoire & Généalogie de la Famille de Cambacérès sur www.cambaceres.org
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