Jean Duprat (homme politique, 1760-1793)
Jean Duprat, né le à Avignon et mort le à Paris, était un négociant en soies, aux idées libérales, qui se lança dans l'action révolutionnaire pendant la Révolution.
Pour les articles homonymes, voir Jean Duprat.
Député français Convention nationale Bouches-du-Rhône | |
---|---|
- | |
Député français Assemblée nationale législative de 1791 Vaucluse | |
- | |
Maire d'Avignon | |
à partir du |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 32 ans) Paris |
Nationalité | |
Activités | |
Fratrie |
Biographie
Maire d'Avignon
Député d'Avignon à l'Assemblée législative, où il n'eut pas vraiment le temps de siéger, soupçonné d’avoir participé aux massacres de la Glacière en octobre 1791. Son frère, Jean Étienne Benoît Duprat, qui dirigeait la Garde nationale, y joua un très important rôle au côté de Mathieu Jouve Jourdan (dit Jourdan Coupe-Tête).
Il fut élu maire d'Avignon le , juste avant sa réunion à la France[1].
Conventionnel
Dans la foulée, il est élu député des Bouches-du-Rhône à la Convention le , premier sur 11, à l'unanimité des 742 votants[1].
Lors de la première séance, le 21 septembre, il vota l’abolition de la royauté et la proclamation de la République.
Il vota au procès du roi Louis XVI : pour l’appel au peuple, pour la mort et contre le sursis.
Le , il vota la mise en accusation de Marat[2].
Le , il dénonce son frère comme « mauvais père, mauvais ami, mauvais frère », ainsi que deux de ses collègues[1].
Député girondin
Jean Duprat fut l'un des députés girondins de la Convention exécutés le 10 brumaire an II ()[2]. N'ayant pas été compris dans la première série des Girondins arrêtés, il les défendit courageusement et fut rajouté au nombre des victimes de la purge. Il fut décrété d’arrestation le , mis en accusation le et condamné à mort le 9[1].
Son frère aîné, Jean Étienne Benoît, colonel de la Garde nationale, puis adjudant général de l'armée d’Italie (11 germinal an III), était plus modéré. Devenu général de brigade, il fut tué à la bataille de Wagram (1809).
Les frères Duprat vécurent dans la rue de la Grande Fusterie.
Notes et références
- Page 10 d'un Document en PDF, tome II du Dictionnaires des Parlementaires français de 1789 à 1889
- A. Kuscinski, Dictionnaire des Conventionnels, Librairie F. Rieder, 1916
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- « Jean Duprat (homme politique, 1760-1793) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- René Moulinas, Histoire de la Révolution d'Avignon, Éd. Aubanel, Avignon, 1986.
- René Moulinas, Les Massacres de la Glacière - Enquête sur un crime impuni, Avignon : 16-, Édisud,
- Marc Maynègre, Le massacre de la Glacière in De la Porte Limbert au Portail Peint, histoire et anecdotes d’un vieux quartier d’Avignon, Sorgues, 1991, p. 178 à 197, (ISBN 2 9505549 0 3)
- Jules Michelet, Histoire de la Révolution française, T. IV, L. VI, Ch. II & III, Éd. Gallimard-Folio, Paris, 2007, (ISBN 2-0703-4390-1) T. II, Révolution d’Avignon en 90 et 91 - Meurtre de Lescuyer et T. III, Vengeance de Lescuyer – Massacre de la Glacière
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Portail de la Révolution française
- Portail de la politique française
- Portail d'Avignon