Jean François de La Poype

Jean François de La Poype, également connu sous le pseudonyme Cornu de La Poype, né le à Lyon (Rhône), mort le à Vaulx-en-Velin (Rhône), aux Brosses, est un général français de la Révolution et de l’Empire. Il est le fils de Louis Claude Marie de La Poype, comte de Serrières, et de Marie Claudine de Loriol Chandieu.

Jean François de La Poype

Naissance
Lyon (Rhône, France)
Décès  92 ans)
Vaulx-en-Velin (Rhône, France)
Allégeance Royaume de France
 République française
Empire français
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 1777 – 1832
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Siège de Toulon
Distinctions Baron de l'Empire
Grand officier de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Hommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe, 24e colonne"LAPOYPE"
Autres fonctions Commandant d'Agen
Membre de la Chambre des députés

Famille

D'après Henri Jougla de Morenas : « La famille de La Poype qui remontait sa filiation à 1150, avait pour auteur Giraudet de La Poype, allié à Eléonore de Tournon, dont l'arrière-petit-fils Etienne, connétable du Dauphin en 1272, laissa 2 fils. Le cadet, Guillaume, fut l'auteur de la ligne de St-Julien, éteinte en 1751, qui donna les Barons de La Cueille, de Pomiers et les Comtes de St-Julien (Lettres Patentes de 1739). L'ainé, Etienne, est l'auteur de la ligne de Serrières, qui se subdivisa en 1569 en 2 branches. La branche ainée donna les barons de Corsant (création en 1621) et les comtes de Serrières (Lettres Patentes en 1646) » dont le dernier représentant masculin fut Jean François de La Poype.

Jean François de La Poype épousa en 1785 Thérèse Jeanne Fréron, fille du publiciste et critique littéraire Élie Fréron, adversaire de Voltaire, et sœur du journaliste et conventionnel Louis Marie Stanislas Fréron.

Leur fille, Agathe de La Poype, dernière de son nom par le décès de son frère Eugène en 1817, née en 1788 à Versailles, épousa en 1809 le préfet Jean Paulze d'Ivoy, pair de France. Leurs descendants furent autorisés à relever le nom de La Poype par décret du , sous la forme Paulze d'Ivoy de La Poype.

Ancien Régime

Il s’engage le comme second enseigne au régiment des Gardes françaises, et le il est parvenu au grade de chef de brigade au 104e régiment d'infanterie. Il est promu au grade de maréchal de camp le .

Guerres de la Révolution

Il est nommé général de division le . Il se distingue au siège de Toulon, et il contribue puissamment à la reprise de la place. Il dirige ensuite l'attaque du fort Faron, puis est chargé par le Comité de salut public de contenir Marseille et le Midi de la France sous le régime de la Terreur.

Le général de La Poype ne s'associe pas à la réaction thermidorienne, dont son beau-frère, le conventionnel Louis Stanislas Fréron, fut un des plus ardents promoteurs. Le , il reçoit l'ordre de cesser ses fonctions et il est mis à la retraite. Il est remis à l'activité le à l'Armée de Rhin-et-Moselle et le , il sert en Italie. Le , il est affecté à l'armée du Rhin, avant de retourner à l'armée d'Italie l'année suivante.

Charondas écrit : « Ce gentilhomme d'une très grande maison dauphinoise avait donné très fort dans les idées de son temps et au point d'épouser la sœur du conventionnel régicide Fréron. Il devait finir député de l'extrême gauche sous Louis-Philippe ».

Consulat et guerres napoléoniennes

Envoyé à Saint-Domingue en 1802, il y déploie autant de capacité que de courage, signe un traité avec Dessalines et s'embarque pour la France en 1803, mais il tombe aux mains des Anglais qui l’emprisonnent à Portsmouth. Libéré sur parole et rentré en France, il est fait chevalier de la Légion d'honneur le , et il est créé baron de l'Empire le .

Il est nommé en [1] au commandement de Wittemberg sur l'Elbe et il est promu officier de la Légion d'honneur le . Il se distingue dans sa lutte, avec une poignée d'hommes d'élite, contre des forces décuples à l'extérieur et contre l'esprit de révolte des habitants, poussé au plus haut point. Mais après la bataille de Leipzig, il est contraint de capituler et malgré les conventions signées, il est emmené prisonnier en Prusse.

En 1814, il rentre en France sous la première restauration, et le roi Louis XVIII le fait chevalier de Saint-Louis et le désigne pour assurer le commandement d'Agen.

Cent-Jours

En 1815 Napoléon Ier le nomme commandant de la place de Lille. Il y fait respecter le pouvoir impérial, malgré l'exaspération des habitants qui s'étaient fortement prononcés en faveur des Bourbons. Pour répondre aux menaces des exaltés, il fait placer à la porte de l'Intendance, où il logeait, deux pièces de canon chargées à mitraille ; mais c'était le quartier général qu'il voulait protéger, et non sa propre personne ; et pour le prouver, on le vit se promener sans la moindre escorte et les mains sur le dos par les rues de Lille.

Restauration

À la seconde Restauration il est mis à la retraite. Nommé membre de la Chambre des députés le par l'arrondissement de Villefranche, il vote constamment avec l'extrême gauche, et il n'est pas réélu aux élections qui suivent. En 1824, il est condamné à plusieurs mois de prison pour une brochure politique.

Il est élevé au grade de Grand officier de la Légion d'honneur le . Il est mis définitivement à la retraite comme lieutenant général le

Armes et titres

  • Armes de la famille de La Poype : (Bresse et Dauphiné) - De gueule à la fasce d'argent.
  • Créé baron de l'Empire le
  • Armes du baron de La Poype et de l'Empire : de gueules à la fasce d'argent, chargé d'une étoile du champ ; franc-quartier des Barons tirés de l'armée, à la filière d'argent. Livrées : les couleurs de l'écu

Distinctions

Références

  1. Napoléon Bonaparte, Correspondance générale tome 13, lettre 33199 du 13 mars 1813

Article connexe

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