Jean Boussard
Jean Marie Boussard dit Jean Boussard, né le à Cry (Yonne) et mort le à Paris, est un architecte français.
Jean Boussard | |
Gravure représentant le tombeau de Jean Boussard tirée de la Revue générale de l'architecture et des travaux publics, 1887. | |
Présentation | |
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Nom de naissance | Jean Marie Boussard |
Naissance | Cry (Yonne) |
Décès | (à 78 ans) Paris |
Nationalité | Française |
Mouvement | Éclectisme |
Formation | École des beaux-arts de Paris |
Œuvre | |
Agence | 38 rue Ribera, 16e arrondissement de Paris |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur (1890) |
Entourage familial | |
Père | Marie Gabriel Boussard |
Mère | Anne Elisabeth Benoit |
Biographie
Après ses études primaires passées dans l'Yonne, Jean Boussard monte à Paris où il rejoint l'atelier d'Alexis Paccard à l'Ecole des Beaux-Arts au milieu des années 1860[1]. Fait remarquable, il ne concourt pas pour le traditionnel Prix de Rome.
Sa carrière débute lorsqu'il intègre les Postes et Télégraphes en 1872. À cette époque, l'architecte a déjà construit plusieurs immeubles à Paris (tous signés ?) et sa proche banlieue. Néanmoins, c'est pour le compte de cette administration qu'il construit ses bâtiments les plus prestigieux durant le dernier quart du XIXe siècle[2]. Il fait appel à des illustrateurs et graveurs, tels Georges Garen qui fut son élève[3].
Parallèlement à sa carrière de bâtisseur, Jean Boussard s'illustre dans le domaine de l'édition. Ainsi est-il à l'origine de nombreux recueils d'architectures et d'articles publiés régulièrement dans la revue Le Moniteur des architectes et L'Encyclopédie d'architecture[4].
Jean Boussard est inhumé au cimetière de Cry.
Réalisations
- 50, rue des Bernardins à Paris (1879), Sur le pan coupé de la rue des Écoles, médaillon de Gaspard Monge (1746-1818).
- 66, avenue Kléber à Paris (1880), au coin du 2, rue Cimarosa. Immeuble de cinq étages à sept et six fenêtres. La double porte semble postérieure. Non signé. Médaillon de Cimarosa au coin.
- 93, avenue Kléber à Paris (1880). Signé et daté. 6 étages et 7 fenêtres. Grand balcon filant au cinquième. 7 mansardes.
- 24, boulevard Saint-Germain à Paris (1881),
- 7-9, place des Ternes (La cité mondaine) à Paris (1881-1882), signé et daté. Grand immeuble dont les entrées se rejoignent sur une cour circulaire à 25 fenêtres. Fenêtres au coin et sur l'avenue de Wagram. 13 + 3 + 5. Le sol des entrées est signé Corbassière, entreprise toujours en activité (comme les 30-28, rue Michel-Ange de Louis Salvan (1891) et le 5, rue Benjamin-Franklin). Balcon filant en pierre au 5e étage sur 6. Le sixième a 16 + 6 vasistas.
- 21, boulevard Saint-Germain à Paris (1882),
- 21, rue Greneta à Paris (1885). Immeuble de six étages à neuf fenêtres. JEAN BOUSSARD ANNO 1885, gravé dans la pierre.
- Hôtel des Postes d'Angers (1887),
- Caisse nationale d'épargne, rue Saint-Romain à Paris, (actuel siège de La Banque postale) (1890),
- Caisse d'épargne à Saint-Florentin (actuel hôtel de ville) (1890),
- Hôtel des Téléphones (Central Gutenberg), rue du Louvre (46 bis) et rue Jean-Jacques-Rousseau (55) à Paris (1890). Partiellement incendié en 1908. Remanié par Charles Giroud.
- 17, rue des Bernardins à Paris (1890),
- Maison romaine d’Épinal (1892),
- Grande Poste de Bordeaux (1892),
- Hôtel des Postes de Fontainebleau (1893),
- 4, rue Jean-Goujon à Paris (1894),
- 41 et 45, rue Ribera à Paris (1894),
- 40 et 42, rue Ribera et 5, rue Dangeau (1894),
- Central téléphonique Chaudron 22, rue Chaudron à Paris (1896). Désaffecté. Remplacé par La Villette.
- 76 et 78, avenue Mozart, 2, rue de l'Yvette et 13-15, rue de la Cure (arrière), (1896),
- 37, rue Ribera, Paris (1898) : hôtel particulier de trois étages, aujourd'hui démoli, construit par l'architecte pour lui-même[5],
- Hôtel des Postes d'Orléans (1898),
- Château des Hautes-Montées (Château de la Chênaie) à Orléans (1898),
- 4 (et 1, rue de l'Yvette) et 6, rue Jasmin, à Paris (1911 et 1914-1916).
- Hôtel des Téléphones rue Jean-Jacques Rousseau à Paris.
- Caisse nationale d'épargne rue Saint-Romain à Paris.
- Maison romaine d'Epinal (Vosges).
- Château de la Chênaie à Orléans (Loiret).
- Hôtel de Ville de Saint-Florentin (Yonne).
Publications
- Études sur l'art funéraire moderne, Paris, Librairie polytechnique de J. Baudry, 1870, 200 pl.
- Recueil des tombeaux les plus remarquables exécutés de nos jours et représentés en perspective, Paris, Librairie polytechniques de J. Baudry, s.d., 52 pl.
- Concours de l'École des Beaux-Arts (médailles et mentions), Paris, 1874-1875
- Constructions et décorations pour jardins, 1881
- Petites habitations françaises, 1881
- Choix de fontaines décoratives, 1883
- Conseils pratiques de construction. La Maison française, ce qu'elle est, ce qu'elle devrait être, 1883
- L'Art de bâtir sa maison, Paris, 1887
Notes et références
- FLEURY Michel (dir.), DUGAST Anne, PARIZET Isabelle, Dictionnaire par noms d'architectes des constructions élevées à Paris aux XIXe et XXe siècles : première série, période 1876-1899, Paris, Service des travaux historiques de la Ville de Paris, 1990, p.64 (notice 768).
- SCHOONHEERE Arnaud, « L'Hôtel des téléphones de Jean Boussard », Livraisons d'histoire de l'architecture, no 38, 2e semestre 2019, p. 75-85 (lire en ligne)
- Fiche exposant SAF 1883, base salons du musée d'Orsay.
- BOUVIER Béatrice, L'édition d'architecture à Paris au XIXe siècle : les maisons Bance et Morel et la presse architecturale, Genève, Droz, 2004, p.279
- Demandes de permis de construire parisiens, volume 6, Archives départementales de Paris.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Musée d'Orsay
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Union List of Artist Names
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