Jean-Toussaint Samat

Jean-Toussaint Samat, né à Marseille le et mort à Aix-en-Provence le , est un journaliste et écrivain français, auteur de nombreux romans de littérature populaire. Il signe certains de ses romans policiers et d'aventures du nom de plume Jean Toussaint-Samat.

Jean-Toussaint Samat
Nom de naissance Jean Baptiste Toussaint Paul Samat
Alias
Jean-Toussaint Samat, Jean-Marie Le Coudrier
Naissance
Marseille, France
Décès
Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône, France
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Biographie

Né en 1891 à Marseille[1] dans une vieille famille provençale d'origine arabe[2], il est le petit-fils de Toussaint Samat, fondateur du journal Le Petit Marseillais.

Il étudie au lycée de Marseille et fait son service militaire en Algérie. À son retour en France, il entre au Petit Marseillais comme imprimeur, puis compositeur, et enfin journaliste.

Pendant la Première Guerre mondiale, il sert dans l'aviation, c'est pourquoi plusieurs de ses romans contiennent des précisions techniques sur les rudiments du pilotage et les avions.

Chargé de mission en Guyane, puis à Madagascar dans les années 1920, il amorce sa carrière d'écrivain par des contes et par une traduction de chants peaux-rouges, Les Chansons de Michawago (1920).

Son œuvre abondante touche de nombreux genres littéraires : roman régionaliste, roman d'aventures, roman exotique, roman d'espionnage et surtout roman policier. Dans certains de ses romans, ses plus convaincants, il tend à fondre ces différents genres, notamment dans L'Horrible Mort de Miss Gildchrist (1932) et sa suite Circuit-fermé (1933).

Plusieurs des titres de ses romans policiers incluent le mot mort et ont pour héros récurrent, M. Levert, policier.

Marié à la traductrice Renée Vally-Samat (1894-1984)[3],[4], Jean-Toussaint Samat est le père de l'écrivaine Maguelonne Toussaint-Samat.

Œuvre

Romans policiers

  • L'Horrible Mort de Miss Gildchrist, Paris, Librairie des Champs-Élysées, Le Masque no 108, 1932 ; réédition, Paris, Éditions La Bruyère, coll. La Cagoule no 33, 1947
  • Le Mort à la fenêtre, Paris, Éditions de France, coll. À ne pas lire la nuit no 19, 1933 ; réédition, Paris, Éditions La Bruyère, coll. La Cagoule no 25, 1946
  • Circuit-fermé, Paris, Librairie des Champs-Élysées, Le Masque no 108, 1933
  • Le Drame de la piste huit, Paris, Ferenczi, coll. Crime et police no 39, 1934
  • Le Mort de la Canebière, Paris, Éditions de France, coll. À ne pas lire la nuit no 40, 1934 ; réédition, Paris, Éditions La Bruyère, coll. La Cagoule no 16, 1946
  • Le Mort du vieux chemin, Paris, Éditions de France, coll. À ne pas lire la nuit no 45, 1934 ; réédition, Paris, Éditions La Bruyère, coll. La Cagoule no 21, 1946
  • Les Perles sanglantes, Paris, Ferenczi, Crime et police no 68, 1934, signé Jean-Marie Le Coudrier
  • Le Mystère du Mas des Rièges, Paris, Baudinière, coll. sur la piste, 1935
  • Les Naufragés du pont d'Auteuil, Paris, Ferenczi, coll. Crime et police no 94, 1935, signé Jean-Marie Le Coudrier
  • L'Enfant volé, Paris, Ferenczi, Crime et police no 168, 1936
  • Le Mort trop tôt, Paris, Baudinière, coll. Sur la piste, 1937
  • Le Mage de l'hippodrome, Paris, APD, 1938
  • Le Mort du Vendredi Saint, Paris, Éditions de France, coll. À ne pas lire la nuit no 116, 1938 ; réédition, Paris, Éditions La Bruyère, coll. La Cagoule no 22, 1946
  • Erreur de caisse, Paris, Éditions LaBruyère, coll. La Cagoule no 35, 1947
  • Le Mort et sa fille, Paris, Éditions des Deux Mondes, coll. « La Main rouge » no 1, 1949 (achevé par sa fille Maguelonne Toussaint-Samat)

Romans d'espionnage

  • Des espionnes nues, Paris, Baudinière, 1934
  • L'Espionne au corps de bronze, Paris, Baudinière, 1934
  • Déserteurs et Sous-marins, Paris, Baudinière, 1934
  • La Douce Vierge de la Merci, Paris, Baudinière, 1934
  • Trinidad, simple barque, Paris, Baudinière, 1935
  • L'Amiral des vaisseaux morts, Paris, Baudinière, 1935
  • Aux frontières d'Éthiopie, Paris, Baudinière, 1936

Autres ouvrages

  • Les Chansons de Michawago, 1920
  • « Sangar », taureau, 1922
  • « Camard », gardian, Paris, Éditions de France, coll. Le Livre d'aujourd'hui, 1924
  • Cartacalha, la grue, 1926. Le film de Léon Mathot, Cartacalha, reine des gitans (1942), est tiré de cet ouvrage[5].
  • Mangamasch, la Fille-aux-Yeux-Bleus, 1927
  • Razava ou la Jeune-Fille-qui-aimait-jouer-avec-les-hommes-forts. Conte du pays malgache, 1928
  • Les Trois ou MacAllan Three, acrobates-à-transformations , 1932
  • Les Vaisseaux en flammes, Paris, Hachette, 1933
  • Maguelonne du Mas des bœufs, Paris, Loisirs Aventures, 1938
  • L'Éléphant de poche, Paris, Loisirs Aventures, 1939

Prix et distinctions

Distinctions nationales

Prix littéraires

Le Prix Jean-Toussaint Samat du roman policier de l'Académie de Marseille a été nommé en l'honneur de l'auteur :

Sources

Notes et références

  1. Mairie de Marseille, Acte de naissance no 436, sur Archives et bibliothèque départementales Gaston Defferre, (consulté le ), vue 55.
  2. « Prix littéraire », sur Gallica, Le Temps, Paris, (consulté le ), p. 8.
  3. « Notice d'autorité IdRef de Renée Vally-Samat », sur idref.fr, (consulté le ).
  4. Mairie de Paris 16e, Acte de mariage no 93, sur Archives de Paris, (consulté le ), vue 3.
  5. (en) Cartacalha, reine des gitans sur l’Internet Movie Database
  6. Registre matricule no 1761, sur Archives et bibliothèque départementales Gaston Defferre (consulté le ).
  7. « À la société des gens de lettres », sur Gallica, Le Figaro, Paris, (consulté le ), p. 7.

Liens externes

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