Jeanne Champillou
Jeanne Champillou est une artiste française, musicienne, peintre, graveur et céramiste, née le à Saint-Jean-le-Blanc, dans le Loiret, et morte le à Orléans.
Naissance | |
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Décès |
(à 81 ans) Orléans |
Sépulture |
Cimetière Notre-Dame-de-la-Consolation (d) |
Nom de naissance |
Juliette Louise Jeanne Champillou |
Nationalité | |
Activités |
musicienne, peintre, graveur, céramiste et sculpteur |
Autres activités |
professeur de piano professeur à l'école des Beaux arts d'Orléans |
Formation | |
Maître |
Kralicek, Maurice Bastide du Lude |
Influencée par |
L'artiste oriente son œuvre autour de la tradition de l’imagerie populaire dans l'Orléanais. Elle est l'auteure d'objets usuels et décoratifs, de décors architecturaux pour des bâtiments publics, des édifices religieux et des demeures privées[2].
La majeure partie de sa création se trouve dans le Loiret et, dans une moindre mesure, dans les départements limitrophes, en région parisienne, dans le Nord et à l’étranger[3].
Biographie
Jeanne Champillou nait le à Saint-Jean-le-Blanc, commune située au Sud est d'Orléans[4]. Elle est issue d’une famille de vignerons de l’Orléanais, du côté paternel, et d'artisans menuisiers tourangeaux, du côté maternel.
Jeanne suit sa scolarité dans une école dirigée par la communauté religieuse des Sœurs de Saint-Denis-en-Val (commune limitrophe de Saint-Jean-de-Blanc). En 1904, la France et le Vatican rompent leurs relations diplomatiques dans le contexte de la préparation de la loi de séparation des Églises et de l'État. L'école où Jeanne est scolarisée est fermée et transférée dans la commune belge de Comines. La famille Champillou choisit d'y placer Jeanne et sa sœur cadette en pension[5]. Jeanne y apprend notamment le piano[4].
Elle obtient son brevet à Lille peu avant la Première Guerre mondiale en 1913[4],[5].
Jeanne perfectionne son apprentissage du piano à son retour dans le Loiret à l’École de musique d’Orléans. Cette compétence lui permet de vivre de leçons particulières de piano données à son domicile à partir de 1916[4],[1].
Malgré son attirance pour le dessin, elle renonce à l’École des Beaux-arts d'Orléans pour des raisons économiques et entreprend de se former seule[4].
En 1916, elle est initiée à la gravure par Kralicek, un artiste d’origine tchèque blessé de guerre et, dans les années suivantes, elle se perfectionne avec un graveur solognot domicilié à Jouy-le-Potier, Maurice Bastide du Lude, qui lui apprend la technique de l’eau-forte dans son atelier au château du Lude et met sa presse à sa disposition[6].
Pendant les années 1920 et 1930, elle parcourt à bicyclette les campagnes orléanaises, réalisant des portraits de paysans et des scènes de moisson ou de vendange. Elle expose régulièrement à Orléans et grave, au cours de sa vie, plus de 400 planches.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, Jeanne Champillou s'exile dans la région naturelle de la Sologne à Sennely[7]. Elle regagne sa maison orléanaise lors de l'occupation allemande[8].
En 1947, elle se lance dans la céramique, art qui va désormais occuper l'essentiel de son temps[9]. Elle ouvre à cet effet l'atelier du Clos de Joÿe dans le faubourg Bannier à Orléans avec Aimé Henry, un décorateur de théâtre avec qui elle collabore durant huit ans[2],[4].
Elle meurt le à Orléans à l'âge de 81 ans.
La plupart des œuvres de Jeanne Champillou sont conservées à Orléans. Certaines, cependant, appartiennent à des musées de Paris, Chartres (France) et Milan (Italie)[10].
Liste des œuvres
Céramiques
- La Loire à La Chapelle-Saint-Mesmin, plaques de douze carreaux de faïence peints à l'oxyde[11] ;
- Allégories de la commune, mairie de Saint-Jean-de-Braye (Loiret), 1952[12] ;
- Plaques décoratives dans les escaliers du magasin des Galeries Lafayette à Orléans (Loiret), 1953[13] ;
- La vinaigrerie Dessaux Fils passe plusieurs commandes pour le marché international à Aimé Henry et Jeanne Champillou : entre 1948 et 1952, 30 000 pièces d'un moutardier (modèle 1789)[14] ; entre 1951 et 1955, un nombre indéterminé d'un autre modèle de moutardier (modèle 1830)[15]. Certains de ces pots à moutarde sont exposés au musée de la marine de Loire à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret)[16] et au musée historique et archéologique de l'Orléanais à Orléans. ;
- Jeanne d'Arc, église Saint-Étienne de Jargeau (Loiret), 1962[17].
Notes et références
- Marchaux 2008, p. 161
- Collectif, « Céramiques de Jeanne Champillou (1897-1978) », Sculpture, sur www.culture.fr, Ministère français de la Culture et de la Communication (consulté le )
- « Présentation de l'étude des céramiques de l'atelier Le Clos de Joye-Jeanne Champillou », notice no IM45001795, base Palissy, ministère français de la Culture
- Sylvain Brient, « Jeanne Champillou, peintre, graveur, céramiste et... autodidacte », Les personnages illustres de Saint-Jean de Braye, sur www.saintjeandebraye.fr, Groupe histoire locale du Comité des sages de Saint-Jean de Braye, (consulté le )
- Marchaux 2008, p. 160
- Marchaux 2008, p. 162
- Marchaux 2008, p. 163
- Marchaux 2008, p. 164
- Marchaux 2008, p. 165
- « De rares sculptures de Jeanne Champillou aux enchères », sur www.larep.fr, La République du Centre, Centre-France, (consulté le )
- La Loire à la Chapelle Saint Mesmin sur www.medailles-jeannedarc.fr
- « Ensemble de 3 panneaux muraux : allégorie de la commune de Saint-Jean-de-Braye », notice no IM45001757, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Ensemble de 127 plaques décoratives d'escalier : ornementation champêtre », notice no IM45001701, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Moutardier, modèle 1789 : tonnelier », notice no IM45001788, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Ensemble de 3 moutardiers, modèle 1830 : porteuse de seaux et décor de vigne », notice no IM45001849, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Pot à moutarde vinaigres Dessaux », notice no M0280001261, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Relief : sainte Jeanne-d'Arc », notice no IM45001761, base Palissy, ministère français de la Culture
Annexes
Bibliographie
- Yves Marchaux, « Jeanne Champillou 1897 1978. Classique et marginale », Mémoires de l'Académie d'Orléans : agriculture, sciences, belles-lettres et arts, Académie d'Orléans, vI, t. 18, , p. 159-171 (lire en ligne, consulté le )
- Éric Moinet, Jeanne Champillou : l'œuvre gravée, Orléans, Le Clos de Joÿe, , 332 p. (ISBN 978-2-9508942-0-5)
- Françoise Jouanneaux et Hubert Bouvet, Jeanne Champillou, céramiques : Orléans et sa région ; centre, vol. 372, Lyon, Lieux dits, coll. « Parcours du patrimoine », , 80 p. (ISBN 978-2-36219-000-1)
- Serge Vannier, Les hommes célèbres du XXe siècle dans le Loiret, Romorantin-Lanthenay, C.P.E. (Communication presse édition) ; La République du Centre, , 127 p. (ISBN 978-2-84503-158-6), ?-?
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