João Suassuna
João Urbano Pessoa de Vasconcelos Suassuna, né à Catolé do Rocha le , mort à Rio de Janeiro le , est un homme politique brésilien, affilié au Parti républicain du Paraíba.
João Urbano Pessoa de Vasconcelos Suassuna | |
Fonctions | |
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Président[1] du Paraíba | |
– | |
Prédécesseur | Sólon Barbosa de Lucena |
Successeur | João Pessoa Cavalcanti de Albuquerque |
Député au Congrès national du Paraíba | |
– | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Brésil, Catolé do Rocha (Paraíba) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Brésil, Rio de Janeiro |
Nature du décès | assassiné |
Nationalité | Brésilienne |
Parti politique | Partido Republicano da Paraíba |
Profession | Politique |
Biographie
De 1924 à 1929, João Suassuna est le président[1] de l'État du Paraíba. João Pessoa lui succède. Alors que Suassuna est le défenseur de la culture rurale du Nordeste, João Pessoa est partisan de la modernisation[2]. Son fils Ariano commentera ainsi l'opposition entre les deux hommes[3] :
« Le Président João Pessoa représentait la classe moyenne des villes et surtout celle de la capitale. Mon père représentait les propriétaires sertanejos […] Du point de vue du processus politique, João Pessoa était à l'avant-garde. Mon père et les autres représentaient le statu quo. On peut dire qu'ils furent les derniers seigneurs féodaux du sertão. »
La présence de Pessoa à la tête du Paraíba inquiète ses colonels. L'un d'entre eux, José Pereira Lima, déclare São José de Princesa « territoire libre de Princesa », ce qui amène le président Washington Luís à décréter une intervention fédérale. Pessoa est assassiné le par un parent de Suassuna, le journaliste João Duarte Dantas (pt)[4].
Député fédéral, Suassuna est assassiné le à Rio de Janeiro, alors qu'il espérait rencontrer Washington Luís pour évoquer la situation du Paraíba. Sa mort, « conséquence des divisions et luttes politiques liées à la Révolution de 1930 », marquera la vie et l'œuvre de son fils, l'auteur Ariano Suassuna. Son père, au moment de sa mort, se sachant menacé, avait en poche une lettre-testament, dans laquelle il demande à ne pas être vengé, et, s'adressant à sa famille, ne nomme qu'Ariano[5],[6],[2],[4].
Postérité
Ariano Suassuna s'inspire de la vie de son père pour l'écriture de La Pierre du royaume (O Romance d'A Pedra do Reino e o Príncipe do Sangue do Vai-e-Volta)[7].
En 1960, l'aéroport de Campina Grande prend le nom d'Aeroporto Presidente João Suassuna en sa mémoire[8].
Notes et références
- Dans les années 1920 et 1930, le gouverneur était appelé président.
- (pt) André Bueno, Literatura e sociedade : narrativa, poesia, cinema, teatro e canção popular, 7Letras, , 279 p. (ISBN 978-85-7577-283-6, lire en ligne), p. 115
- (pt)José Augusto Guerra, O mundo mágico e poético de Ariano Suassuno, Cultura 3 : 96-102, Rio de Janeiro, MEC, 1971, p.100
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- Idelette Muzart-Fonseca dos Santos et al., Littérature/Histoire : regards croisés, Presses de l'université Paris-Sorbonne, , 188 p. (ISBN 978-2-84050-064-3, lire en ligne), « Un siècle d'histoire du Nordeste dans Le Romance d'A Pedro do Reino de Ariano Suassuna », p. 110-111
- Idelette Muzart-Fonseca dos Santos, « Ariano Suassuna l'homme, l'œuvre et ses parcours », Plural Pluriel, Revue des cultures de langue portugaise, no 1 « Dossier Ariano Suassuno 80 ans », (ISSN 1760-5504, lire en ligne, consulté le )
- (pt) « Murilo Melo Filho », Académie brésilienne des lettres (consulté le )
- Mathieu Lindon, « L'épopée carabinée d'Ariano Suassuna », Libération, (consulté le )
- (pt) Loi no 3.795 du 2 août 1960
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