Région Nord-Est (Brésil)
La région Nord-Est (portugais : região Nordeste) est l'une des cinq régions statistiques qui divisent le Brésil.
Région Nord-Est região Nordeste | |
![]() Carte de localisation la région. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
États | Alagoas, Bahia, Ceará, Maranhão, Paraíba, Piauí, Pernambouc, Rio Grande do Norte et Sergipe |
Démographie | |
Population | 53 078 137 hab. (2010) |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 10° 13′ 45″ sud, 42° 33′ 03″ ouest |
Superficie | 1 558 196 km2 |
Géographie
Les conditions climatiques de la région, et notamment son aridité, rendent difficiles les cultures à l'intérieur des terres (dans la région du sertão) et ont longtemps entraîné un exode rural massif. Cette tendance s'est cependant largement réduite, voire inversée localement, ces dernières années.
Les principales cités nordestines, au regard de la population, sont : Recife, Salvador, Fortaleza, São Luís, Natal, Maceió, João Pessoa, Teresina et Aracaju[1].
La population de la région nord-est était d'environ 53 millions d'habitants en 2010 (d'après l'IBGE)[2]. C'est la deuxième région du Brésil la plus peuplée.
Environnement
En octobre et , plus de 70 % des villes côtières du Nord-Est sont touchées par une marée noire[3]
Histoire
Le Nord-Est fut d'abord habité par les hommes de la Préhistoire, ensuite par les Indiens qui, avant la colonisation, ont aidé les Européens à extraire le bois de Pernambouc (pau-brasil) en échange, par troc, d'épices amenées par ces derniers. Durant la période de la colonisation, ils furent éliminés, au cours de constantes batailles contre les maîtres de plantations.
Ce sont les Portugais qui furent les premiers arrivants en 1500, sous le commandement de Pedro Álvares Cabral, dans la ville actuelle de Porto Seguro, dans l'État de Bahia. Jusqu'en 1763, le Nord-Est, fut donc un des principaux points d’arrivée des colons ainsi que de leurs esclaves venus d'Afrique australe.
Ce fut sur le littoral nordestin que débuta la première activité économique du pays, l'extraction du bois-brésil. Des pays comme la France, qui avaient été exclus du Traité de Tordesillas, menèrent de constantes attaques au littoral dans le but de s'approprier ce bois précieux.
Cette région fut également le lieu d'une économie agraire tournée vers l'exportation.
Du fait que la première capitale portugaise du Brésil était située dans l'État de Bahia, le Nord-Est reste considéré, dans l’imaginaire national brésilien, comme étant le lieu de construction du pouvoir impérial[4].
La région est frappée par la famine entre 1889 et 1891.
Au cours du premier mandat de Lula, la malnutrition infantile a régressé de 74 % dans la région du Nord-Est , notamment grâce au programme Fome Zero (« Faim zéro »)[5].
Culture
L'économie régionale repose sur la canne à sucre qui peut servir à produire du sucre ou bien une boisson populaire appelée la "cachaça". Il y a également une grande production de fruits exotiques.
Secteur d'activité
L'activité pétrolière est très présente dans cette région.
Le tourisme y est également très développé, notamment dû à son aspect historique, du fait que la région Nord-Est est la région de débarquement des portugais lorsqu'ils découvrirent le Brésil. D'autant plus que le fait que la région soit desservie par un aéroport facilite l'essor du tourisme. La région Nord-Est abrite de nombreux musées historiques qui contribuent à l'attractivité de la région.
Ces dix dernières années, on observe que la région se développe puisque environ 2000 PME s'y sont implantées.
Littérature
La littérature nordestine a grandement participé à la production littéraire brésilienne, avec notamment l'éclosion du mouvement régionaliste dans les années 1930, dont les plus grands noms sont José Lins do Rego, Jorge Amado, Rachel de Queiroz, Graciliano Ramos, Adonias Filho ou Gilberto Freyre, pour n'en citer que quelques-uns. En littérature, on peut également citer la littérature de cordel (apportée par les colons portugais, elle date du Moyen Âge en Europe - ainsi nommée car les fascicules étaient vendus sur des cordelettes), et les nombreuses manifestations artistiques de caractère populaire de tradition orale.
Population
État | Superficie (km²) | Population (07/2005) | Capitale |
---|---|---|---|
Alagoas | 27 731 | 3 015 912 | Maceió |
Bahia | 564 273 | 13 815 334 | Salvador |
Ceará | 146 348 | 7 976 563 | Fortaleza |
Maranhão | 331 983 | 6 103 327 | São Luis |
Paraíba | 56 440 | 3 595 886 | João Pessoa |
Pernambouc | 98 937 | 8 413 593 | Recife |
Piauí | 250 934 | 3 006 865 | Teresina |
Rio Grande do Norte | 52 797 | 3 003 087 | Natal |
Sergipe | 21 911 | 1 967 791 | Aracaju |
Notes et références
- (pt) Mais da metade da população vive em 294 arranjos formados por contiguidade urbana e por deslocamentos para trabalho e estudo, Institut brésilien de géographie et de statistiques, (lire en ligne)
- (pt)Censo 2010: população do Brasil é de 190.732.694 pessoas
- « Au Brésil, la marée noire, d’origine toujours inconnue, atteint les côtes de l’Etat de Rio », Le Monde, (lire en ligne)
- CERISCOPE, « Le Nordeste dans les configurations sociales du Brésil contemporain », sur ceriscope.sciences-po.fr, (consulté le )
- « Bourse et favelas plébiscitent « Lula » », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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