Joël Bockaert

Biographie

Il a été élève de l’École normale d’instituteur à Mérignac (Gironde) de 1961 à 1964 et de l’École normale supérieure-Rue d’Ulm-Paris de 1964 à 1968.

Agrégé de Sciences Naturelles (1968), il effectue ses travaux de thèse au Collège de France et son stage post-doctoral à la Northwestern University de Chicago. Il fut successivement enseignant à l’Université de Paris VI (1968-1973), sous-directeur de la Chaire de Physiologie cellulaire au Collège de France (1973-1982) avant d’être, à Montpellier, Directeur de recherche au CNRS (1982-2001) puis Professeur à l’Université de Montpellier (2001-2014).

A Montpellier, il fonde l’Institut CNRS-INSERM de Pharmacologie-Endocrinologie (1982) dont il fut le Directeur de 1990 à 2005 puis l’Institut de Génomique fonctionnelle[1]. En 2013, il devient Directeur du Pôle Biologie-santé de Montpellier[2].

Travaux scientifiques

Les travaux de Joël Bockaert ont été consacrés à l'étude des communications intercellulaires et en particulier celles mises en jeu dans le cerveau[3],[4],[5],[6].

Joël Bockaert a été un des précurseurs de l'étude des molécules chargées de reconnaître et d'interpréter les messages de la communication intercellulaire que l’on appelle « récepteurs ». Il s'est spécialisé dans l'étude d'une famille de récepteurs que l'on a nommé « Récepteurs couplés aux protéines G ou RCPG ». Il en découvrira certains dont les récepteurs de l’ocytocine, de la vasopressine[7], les récepteurs métabotropiques du glutamate du cerveau[8],[9],[10],[11],[12],[13] ou encore des récepteurs de la sérotonine[14]. Ces derniers modulent les fonctions cognitives et émotionnelles. La famille des RCPG a une importance physiologique considérable. Ce sont ces récepteurs qui captent la lumière (assurant la vision), qui reconnaissent les goûts amers, sucrés ou umami, les odeurs mais aussi la majorité des hormones et des neurotransmetteurs[1],[2].

Vu leurs rôles, ces récepteurs sont la cible directe ou indirecte de plus de 40 % des médicaments vendus en pharmacie pour traiter l’hypertension, les allergies, la migraine, la dépression, le parkinson ou la douleur[1],[2].

Sociétés savantes et académies

  • 1992-1995  Président de la Société des Neurosciences
  • 1996 : Membre de l’EMBO

Il est élu membre correspondant de l’Académie des Sciences en 1996 puis, membre, en 2003[15].

En 2017, il devient membre de l’Académie des Sciences et des Lettres de Montpellier.

Prix et distinctions

Décorations

Notes et références

  1. « Institut de génomique fonctionnelle »
  2. « Pôle Biologie-Santé de Montpellier »
  3. Bockaert J, « Molecular tinkering of G protein-coupled receptors: an evolutionary success », Embo Journal, (1999) 18, p. 1723-1729
  4. Joël Bockaert, La communication du vivant, Paris, Odile Jacob,
  5. « Canal Académie »
  6. « Maison de la chimie »
  7. Jard S, « Stimulus-response coupling in neurohypophysial peptide target cells. », Physiological Review, 1975 (5554), p. 489-536
  8. Sladeczek F., « Glutamate stiumates inositol phosphate formation in striatal neurones », Nature, (1985) 317, p. 717-719
  9. Dumuis A, « Arachidonic acid released from striatal neurons by joint stimulation of ionotropic and metabotropic quisqualate receptors. », Nature, (1990) 347, p. 182-4
  10. Ango, F, « Agonist independent activation of mGluRs by intracellular protein Homer », Nature, 2001) 411, p. 962-966
  11. Dumuis A., « NMDA receptors activate the arachidonic acid cascade system in striatal neurons. », Nature, (1988) 336, p. 68-70
  12. Lafon-Cazal M., « NMDA-dependent superoxide production and neurotoxicity. », Nature, (1993) 364, p. 535-537
  13. Bertaso F, « PICK1 uncoupling from mGluR7a causes absence-like seizures. », Nature Neuroscience, (2008) 8, p. 940-8
  14. Bockaert J, « 5-HT(4) receptors, a place in the sun: act two », Curr Opin Pharmacol., (2011) 11, p. 87-93
  15. « Académie des sciences »

Liens externes

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