Johann Theodor Sprenger

Johann Theodor Sprenger, né en à Francfort-sur-le-Main et mort en à Salzbourg, est un jurisconsulte allemand[1] et théoricien de la raison d'État[2] à l'âge baroque.

« Johannes Theodorus Sprengerus » et « Jean Théodore Sprenger » redirigent ici. Pour les autres significations, voir Sprenger.

Johann Theodor Sprenger
Biographie
Naissance
Décès
Activité

Biographie

Johann Theodor Sprenger[N 1],[N 2] ( Spranger )[N 3],[N 4] naît en [12],[13],[14] à Francfort-sur-le-Main[1]. Fils du juriste Ernst Sprenger[15], il passe sa jeunesse à Heidelberg[16], capitale de l'Électorat palatin. Il y suit des études de droit[15] qu'il achève par un double doctorat en droit canonique et en droit civil[4], avant de recevoir une chaire de professeur extraordinaire en droit à Heidelberg[15].

Conseiller de princes

Sprenger exerce ensuite l'activité de conseiller. Avec le titre de chancelier, il assiste le cardinal Frédéric de Hesse-Darmstadt dans sa fonction de prieur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Heitersheim. Il sert ensuite en Magdebourg et, à partir du , en Palatinat-Deux-Ponts[15]. Le , il devient le représentant du duc Frédéric-Louis de Deux-Ponts à la Diète perpétuelle de Ratisbonne[15]. Il y reste jusqu'au début de l'été [17]. Il se convertit au catholicisme[17]  conversion dans laquelle Athanasius Kircher joue un rôle majeur[18]  puis devient chancelier du prince-archevêque de Salzbourg[17]. Il reste en fonction jusqu'à sa mort[17].

Il est associé au « procès du magicien Jackl »[19] (Zauberer-Jackl-Prozeß), un procès en sorcellerie[20] qui conduira à la condamnation à mort et à l'exécution de 139 personnes.

Théoricien de la raison d'État

Sprenger est l'auteur du Bonus princeps, un miroir des princes[21] (Fürstenspiegel) dédié au cardinal Richelieu et à son successeur, le cardinal Mazarin[21]. Sprenger y expose sa théorie de la raison d'État[2]. Il y défend l'État corporatif (Ständestaat) et l'engagement des princes à écouter les conseils des états territoriaux (Landstände)[2].

Décès

Sprenger meurt à Salzbourg en [12],[22],[13],[14],[N 5], au plus tard le , date à laquelle Balthasar Staudacher von Wispach lui succède[4].

Publications

  • (la) Brevis et succincta synopsis de imperio romano-germanico, Francfort-sur-le-Main, , 1re éd., 1 vol., 209, in-12 (BNF 31395723) Lire en ligne sur Deutsche Digitale Bibliothek.
  • [Bonus princeps] (la) Bonus princeps, ex novissimis ... cardinalium Richelii et Mazarini historicis scriptis ... concinnatus, sub quo ... praecipuae status rationes exhibentur, Francfort-sur-le-Main, , 1re éd., 2 part. en 1 vol., 252, in-12 (BNF 31395722) Lire en ligne.
  • Liber novus juridico-politico-historicus. De Modico, Francfort, 1649, 180 p. Lire en ligne
  • [Tacitus axiomaticus] (la) Tacitus axiomaticus de principe, ministris et bello, Francfort-sur-le-Main, J. F. Weiss, , 1re éd., 1 vol., 372, in-12 (BNF 31427868).

Notes et références

Notes

  1. Johann Theodor Sprenger est latinisé en Johannes (‹ Iohannes ›) Theodorus Sprengerus[3],[4] ; et est francisé en Jean Théodore (‹ Jean-Théodore ›) Sprenger[5],[6],[7].
  2. À la suite des travaux du germaniste allemand Wilhelm Kühlmann (de) (-), Johann Theodor Sprenger est aussi connu comme Johann Theophil Sprenger[8],[9].
  3. La graphie Spranger › est attestée[10],[11].
  4. Johann Theodor Sprenger est aussi connu comme Jean Thierry Springer, francisation utilisée par l'auteur dans la dédicace de son Bonus princeps.
  5. Après [1].

Références

  1. Martinez de Bujanda 2002, p. 853.
  2. Meinecke 1973, p. 127.
  3. Kühlmann et Schäfer 2001, p. 57.
  4. Nagl 1974, p. 143.
  5. Morel-Fatio 1892, p. 45, col. 2.
  6. Morel-Fatio 1892, p. 378, col. 1.
  7. Morel-Fatio 1892, p. 396, col. 3.
  8. Kühlmann 1982, p. 62.
  9. Kühlmann et Schäfer 1983, p. 39.
  10. Bittner et Groß 1936, p. 724.
  11. Leucht 1694, p. 2.
  12. Benz 2003, p. 351.
  13. Philipp 2018, p. 161.
  14. Stolleis 2008, p. 310.
  15. Eisenhart 1893, p. 303.
  16. Benz 2003, p. 274.
  17. Eisenhart 1893, p. 304.
  18. Fletcher 2011, p. 52.
  19. Reb 1995, n. 170, p. 627.
  20. Stolleis 2008, n. 164, p. 310.
  21. Singer 1981, p. 161.
  22. Körner 2003, p. 393.

Voir aussi

Notices biographiques et bibliographiques

Autres

Liens externes

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