Joseph-Louis Metzger
Joseph-Louis Metzger, né le à Saint-Louis, et guillotiné le à la prison Roter Ochse de Halle-an-der-Saale, est un résistant français.
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(à 37 ans) Halle-sur-Saale |
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Biographie
Joseph-Louis est le fils de Philibert Metzger et de Louise Mangold[1].
Après avoir abandonné sa formation d'apprenti dans l'imprimerie, il exerce pendant une dizaine d'années le métier de monteur en chauffage[1].
En 1925, il fait son service militaire au 4e régiment de zouaves à Tunis[1].
En 1930, il épouse Anne Charpillet. Le couple a deux enfants[2].
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il est mobilisé, le , au 79e régiment régional de Montbéliard. Le , il est muté au 76e régiment régional dans le Haut-Rhin. Lors de la campagne de France, son unité est repoussée vers le sud du département et il est interné en Suisse[1],[3].
Le , il s'évade de Suisse et rejoint sa famille à Saint-Louis où il trouve du travail dans la société Kraepflé[1],[3],[2].
Résistance
En 1942, Joseph-Louis Metzger est contacté par un agent de renseignement britannique, par l'intermédiaire de bateliers du Rhin. Travaillant près de la ligne de chemin de fer Bâle-Mulhouse, il accepte de comptabiliser le trafic ferroviaire à la gare frontière de Saint-Louis. Puis il transmet des informations sur la production d'usines de métallurgie légère du sud du Haut-Rhin à Saint-Louis, Mulhouse, Willer-sur-Thur et Altkirch. Il informe aussi son agent que le secteur du Hartmannswilllerkopf dans les Vosges est désormais interdit aux civils car on y installe des fortifications[1],[3],[2].
Arrestation, jugement
Le , à la suite d'une dénonciation, Joseph-Louis Metzger est arrêté à Saint-Louis par la Gestapo. Il est emprisonné à la prison de Mulhouse puis transféré, le , à celle d'Offenburg et enfin à celle de Alt Moabit à Berlin[1].
Les 26 et , il comparait, pour espionnage, devant le 4e Sénat du Reichskriegsgericht, présidé par le juge Biron. Il est condamné à la peine de mort pour espionnage, ainsi qu'au paiement de 450 Reichsmarks devant servir à récompenser le ou les dénonciateurs. Le , il rencontre pendant une demi-heure son frère. Le , le recours en grâce rejeté[1],[3],[2]..
Le , il est guillotiné, par le bourreau Ernst Reindel, à la prison Roter Ochse de Halle-an-der-Saale en même temps que les bateliers Charles Lieby, Emile Wendling et Lucien Jacob qui transmettaient ses informations en Suisse[1],[3],[2]..
Il est incinéré le 2 octobre. Le 6 octobre, l'urne est déposée au cimetière Sainte-Gertrude. Elle est détruite lors d'un bombardement aérien. Une stèle, portant son nom, est posée dans le cimetière après la guerre[1],[3],[2].
Décorations
Notes et références
- Auguste Gerhards, Tribunal de guerre du IIIe Reich : des centaines de Français fusillés ou déportés : résistants et héros inconnus, 1940-1945, (ISBN 978-2-7491-2009-6 et 2-7491-2009-8, OCLC 896816152, lire en ligne)
- Éric Le Normand, Association pour l'Etude de la Résistance Intérieur en Alsace (AERIA) (ill. Christophe Clavel), La résistance des Alsaciens, copyright 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 1152172696, lire en ligne)
- Léon Strauss, « METZGER Joseph-Louis », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
Voir aussi
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Bibliographie
- Léon Strauss et Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), « Joseph-Louis Metzger », dans Eric Le Normand, La résistance des Alsaciens, Fondation de France, département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9).
- Auguste Gerhards, Tribunal de guerre du IIIe Reich : des centaines de Français fusillés ou déportés: Résistants et héros inconnus 1939-1945, Le Cherche midi, (ISBN 9782749120676, lire en ligne), « Metzger Joseph-Louis ».
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Léon Strauss, « Metzger Joseph-Louis », sur maitron.fr, (consulté le ).
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