Joseph Capin

Joseph-Elizabeth Capin ou Cappin de Vic-Fezensac, né le et mort le à Cazaubon, paroisse de Sainte Fauste (Gers), est un juriste et un homme politique français.

Joseph Capin
Fonctions
Député du Gers

(1 an et 15 jours)
Gouvernement Assemblée législative
Député à la Convention nationale

(3 ans, 1 mois et 22 jours)
Conseiller général du Gers
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Cazaubon (Gers)
Date de décès
Lieu de décès Cazaubon (Gers)
Nationalité Française
Parti politique Modérés
Droite
Père Bertrand Capin
Mère Anne Dumaine de Saint Lanne
Enfants Flavien Capin

Louis Capin Lucien Capin Alexandrine Capin Etienne Capin

Profession Homme de loi
députés du Gers

Biographie

Famille

Fils de Bertrand Capin, médecin, et d'Anne Dumaine de Saint Lanne, il épouse en 1803 Clothilde Lacroix née le 27 mars 1784 à Vic Fezensac (décédée en 1867). De leur union naissent cinq enfants dont deux décédés à l'âge d'un an, Flavien et Etienne nés respectivement en 1805 et 1820. Deux autres de leurs enfants sont demeurés célibataires, Louis (1809-1840) et Alexandrine (1815-1842). Seul Lucien (1818-1897) offre une descendance à la famille Cappin de Vic-Fezensac. En 1813, ce dernier épouse Adèle Duffreche avec qui il a trois filles : Elisabeth, décédée à l'âge de quatre ans, Léonie et Elisabeth (1887-1941).

Elisabeth épouse en 1878 Marie-Honoré-Adolphe Caillebar (1853-1937), médecin militaire. Lucien Capin développa une activité de production d'Armagnac sur le vaste domaine de Sandemagnan (commune de Cazaubon) qui comprend un château avec un jardin à la française, ainsi que d'importantes dépendances.

La famille Capin-Caillebar continue de demeurer dans le château de Sandemagnan situé à Cazaubon, et ce jusqu'en 1975.

Son cousin germain et filleul Joseph Dumaine de Saint Lanne (1769-1829), chevalier de Saint Louis et de la Légion d'honneur a émigré et a combattu dans l'armée de Condé.

Vie professionnelle

Joseph Capin s'est établi à Vic-Fezensac comme avocat près du juge royal avant de devenir lui-même magistrat. Très impliqué dans la vie de la ville, il était connu sous le nom de Capin ou Cappin de Vic-Fezensac.

Vie politique

Joseph Capin est un député du Gers ainsi que maire de Cazaubon.

Elu député du Gers, district d'Auch, en 1791 à la Législative, il a siégé, au centre, aux côtés des députés du Gers Latané, Tartanac et Barris, à l'inverse des autres députés du département qui siégeaient avec les montagnards.

Il a rédigé un projet de Constitution portant l'épigraphe suivante de Bernardin Saint-Pierre : "Plus les institutions humaines se rapprochent des lois de la nature, plus elles sont durables". Il détaille en avant-propos les principes fondamentaux qu'il défend à travers son projet : " égalité, liberté, sûreté des personnes, garantie des propriétés, soulagement de l'indigent, unité, indivisibilité de la République". Il prévoit un régime parlementaire doté d'un conseil exécutif de six membres avec chacun un domaine d'intervention particulier : "les relations extérieures", "la marine", "les contributions et dépenses publiques", "la justice", "l'agriculture, commerce et manufacture" et enfin, "les secours, travaux et établissements publics, sciences et arts". Ce collège est renouvelé par moitié tous les ans. Cette entité n'est pas conçue comme un pouvoir indépendant en tant que tel mais plutôt comme un ensemble d'agents de l'Etat exerçant une mission d'intérêt supérieur pendant une durée limitée. Le parlement, monocaméral, est quant à lui renouvelé tous les ans. Il est aussi prévu que tous les dix ans le peuple se prononce par référendum sur la nécessité de convoquer une assemblée constituante afin d'amender le texte constitutionnel.

Il a été élu à la Convention Nationale aux élections de septembre 1792 pour un mandat de deux ans. Il a été réélu et a siégé dans cette Convention jusqu'en octobre 1795. Siégeant avec "la Plaine", il a voté pour la ratification par le peuple du jugement rendu contre Louis XVI. À l'inverse de la majorité des députés du Gers, il vota contre la peine de mort et déclara : "il suffit d'enlever au coupable les moyens de nuire"[1]. Il se prononça en faveur de la réclusion et du bannissement de Louis XVI. Il rédigea à cet effet un opuscule de huit pages pour soutenir son point de vue. Il faisait ainsi preuve de modération "à une époque où la modération était du courage"[2]. Il fut même poursuivi devant le Comité de Salut Public à la suite de la dénonciation par la Société montagnarde d'Auch pour "modérantisme"[3], sans toutefois être condamné.

Il œuvra par la suite à la libération des détenus emprisonnés à Auch et à Lectoure.

Lors de la proclamation de la Première République, il refusa de rentrer au Conseil des Cinq-Cents en tant que représentant du département des Landes.

Comme Chateaubriand, Joseph Capin était très imprégné par les idées libérales de la Révolution sans pour autant manifester d'hostilité à l'égard des royalistes avec lesquels il entretenait des relations de bonne intelligence[2].

Il a été convié à assister à la cérémonie du sacre de l'empereur Napoléon Ier en tant que président de l'assemblée du canton de Condom[4].

De retour à la vie civile, il se trouvait dépourvu de fonction en raison de la suppression du poste de juge royal à Vic-Fezensac. C'est dans ces conditions qu'il regagna sa terre natale à Sainte Fauste près de Cazaubon.

D'un naturel urbain et poli, il se fit élire maire de Cazaubon, fonction qu'il occupa même après la seconde Restauration.

Une rue et un quartier autour de la place des bataillons de l'Armagnac portent encore son nom à Cazaubon.

Joseph Capin resta toute sa vie épris de liberté. Il s'installa à la campagne dans son domaine de Sandemagnan.

Notes et références

  1. « Le Gaulois : littéraire et politique », sur Gallica, (consulté le )
  2. Société historique de Gascogne Auteur du texte et Comité d histoire et d archéologie de la province ecclésiastique d Auch Auteur du texte, « Revue de Gascogne : bulletin mensuel du Comité d'histoire et d'archéologie de la province ecclésiastique d'Auch », sur Gallica, (consulté le )
  3. historique Société archéologique, « Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie du Gers », sur Gallica, (consulté le )
  4. Ségur, Louis-Philippe de (1753-1830). Auteur du texte, « Procès-verbal de la cérémonie du sacre et du couronnement de LL. MM. l'empereur Napoléon et l'impératrice Joséphine / [signé : L.-P. Ségur] », sur Gallica, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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