Joseph Charbonnier
Joseph Christophe Charbonnier, né le à Toulon et mort le au même lieu, est un homme politique français.
Joseph Christophe Charbonnier | |
Fonctions | |
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Député du Var | |
– (3 ans, 1 mois et 22 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Toulon (Var) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Toulon (Var) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Montagne |
Profession | Directeur des vivres de la marine |
députés du Var | |
Biographie
Charbonnier occupe le poste de directeur des vivres de la marine à Toulon lorsque débute sa carrière politique. Le il est élu député du Var à la Convention nationale, le deuxième sur huit, avec 310 voix sur 491 votants.
Le nouvel élu, patriote avancé, prend place sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote comme ses amis contre l'appel au peuple, pour la peine de mort et contre le sursis. Il déclare ainsi : « Si j'étais sûr que demain les puissances de l'Europe reconnaissent de bonne foi la République française, je voterais, à cotte condition, la grâce de Louis ; mais si elles font des préparatifs, ne vous y trompez pas, c'est uniquement pour le remettre sur le trône. Non ce n'est pas assez d'avoir renversé l'idole, il faut la briser, pour la ravir tout à fait à ses stupides adorateurs. Il reste encore des préjugés ; il existe dans quelques esprits une vieille idolâtrie pour la royauté. Le roi que vous avez à juger fut un tyran, un assassin ; ses forfaits sont sans nombre ; il a mérité la mort ; le salut de la patrie exige qu'il la subisse, l'intérêt public le demande : je vote pour la mort. »
Toujours en 1793 il se prononce contre la mise en accusation de Marat et contre la Commission extraordinaire des Douze.
Après le 9 thermidor, Charbonnier reste sur les bancs de la Montagne et rejette la réaction thermidorienne.
En mai 1795, Charbonnier part en congé dans le Midi. Au même moment se déclenche à Marseille une insurrection jacobine visant à libérer les terroristes incarcérés au fort Saint-Jean. Les thermidoriens accusent Charbonnier d'avoir mis la main à cette émeute, ce qui lui vaut d'être décrété d'arrestation le 27 mai. Traduit devant une commission militaire à Toulon, aucune preuve n'est trouvée contre lui, mais il est tout de même emprisonné au fort Lamalgue. Il ne retrouve la liberté qu'en octobre de la même année, grâce à l'amnistie votée par la Convention au moment de sa séparation.
Charbonnier se retire alors complètement de la vie politique et retrouve son emploi dans le domaine maritime. Il disparaît en 1808 dans sa cinquante-septième année.
Source
- « Joseph Charbonnier », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
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