Joseph Oughourlian

Joseph Oughourlian naît à Paris le 15 février 1972. Il est le fils du neuropsychiatre Jean-Michel Oughourlian et le petit-fils de Joseph Oughourlian qui fut, de 1962 à 1983, premier vice-gouverneur de la Banque du Liban (banque centrale du Liban) et rescapé du génocide arménien[2]. Sa mère, infirmière, est anglaise[3].

Il fait ses études secondaires à Sainte-Croix de Neuilly, où il obtient son baccalauréat en 1989. Il est diplômé de l'École des hautes études commerciales de Paris (HEC Paris) et de l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po)[3]^,[4].

Il a également obtenu une maîtrise en économie à la Sorbonne[5].

Il commence sa carrière en coopération à la Société générale en 1994[3].

Il déménage à New-York en 1996 où il commence, l'année suivante, à gérer des fonds en direct, toujours pour la Société générale. C'est ainsi qu'il en vient à créer en octobre 2001 le premier fonds Amber, en utilisant du capital d'amorçage de la banque[6].

En 2005, il fonde à New-York le fonds d’investissement activiste Amber Capital. En 2012, il relocalise la société de gestion à Londres en raison de nombreux investissements en Europe. La société possède également des bureaux à Milan[6] et Joseph Oughourlian investit beaucoup en Italie (dans une vingtaine de sociétés différentes)[2].

En décembre 2015, il est nommé au conseil d'administration du groupe de presse espagnol Prisa[7]. Le 29 avril 2019, il est nommé vice-président[8], étant l'actionnaire principal par l’intermédiaire de la société Amber Capital[9] puis président du conseil d'administration en février 2021[10].

Au 1^er mars 2020 (donc après le krach boursier de 2020), Amber Capital gère 1,1 milliard d'euros d'actifs[3]^,[11].

Via Amber Capital, Joseph Oughourlian monte au capital de sociétés qu'il considère comme mal gérées et dont il cherche à influencer le management (actionnaire activiste)[3]. Il se définit pourtant comme un « gestionnaire actif » et réfute la qualification d'activiste[12].

En 2014, il obtient le départ de Frédéric Vincent de son poste de directeur général de Nexans[3]. En 2015, il devient le premier actionnaire de Prisa, puis l'oblige à se restructurer et à céder sa participation dans Le Monde. En 2016, il monte au capital de Gameloft et fait monter les enchères entre Vivendi et Ubisoft avant de permettre à Vivendi de l'emporter[13]. Il incite également Total à relever son offre sur Saft[2].

En 2017, il amène Solocal a restructurer sa dette et pousse Lactalis à relever son offre sur Parmalat. Deux ans plus tard, il demande à Suez de remettre sa stratégie à plat et de céder sa filiale espagnole Agbar[2].

En 2020, il mène une campagne médiatisée afin d'évincer Arnaud Lagardère, à qui il reproche une mauvaise gestion, de son groupe[2]^,[14]^,[3]^,[15], en demandant la révocation du conseil de surveillance de Lagardère[16]^,[17]^,[18]. Cette bataille d'actionnaires devient aussi une bataille de personnes, entre l'intéressé et Arnaud Lagardère[12].

En mai 2016, Joseph Oughourlian achète le club de football du Racing Club de Lens[19]. Le 16 juin 2018, il en devient le président du conseil d’administration[20]. Il redresse financièrement le club, réduisant ses pertes de 17 millions à 3 millions[21] tout en revendiquant une politique de prix accessibles pour les supporters avec lesquels il évoque un « contrat » qui le conduit à avoir une politique sociale : « les prix bas vont rester bas »[21]. Il déclare en décembre 2019 que « son rêve secret est de ramener l’Europe à Bollaert »[21]. En juillet 2020, il devient président du nouveau Racing Club de Lens féminin.

En décembre 2017, il devient aussi actionnaire du Calcio Padoue, un club de football italien évoluant en Série C, promu en Série B en 2018-2019[22].

Joseph Oughourlian a investi dans le club colombien de Millonarios (Bogota) mais en a laissé la gestion à son associé Gustavo Serpa[2]^,[23]^,[24].