Julbock

Le Julbock est l’un des plus vieux symboles de Noël des pays scandinaves et du nord de l’Europe. On peut le traduire en français par bouc de Yule ou chèvre de Noël.

Julbock en paille

Son origine remonte bien avant l’ère chrétienne quand les boucs étaient liés au dieu Thor qui voyageait dans le ciel tiré par deux d’entre eux. Il fut ensuite lié à la sorcellerie et au diable. En Finlande, le Julbock était connu comme une créature laide qui terrorisait les enfants.

À partir du XVIIe siècle, les paysans confectionnaient des petites chèvres en paille. Ce matériau leur rappelait la naissance du Christ, dans la mangeoire de la crèche et était disponible en grande quantité. Le soir venu, ils se déguisaient en boucs et allaient de maison en maison faire peur aux enfants. Après leurs passages, ils laissaient un de ces petits Julbock de paille ainsi qu'un petit morceau de papier sur lequel étaient écrites quelques rimes méchantes ou moqueuses.

Durant le XIXe siècle, le rôle du Julbock changea et il devint celui qui distribuait les cadeaux. Les enfants tressaient leur chèvre de Noël avec des tiges séchées de blé et durant la nuit de Noël, celle-ci s'envolait et se rendait au pays des cadeaux pour chercher un présent. Aujourd'hui, le Julbock a été remplacé par le Julenisse, une sorte de lutin qui distribue les cadeaux. La chèvre est toujours présente et l'accompagne dans ses tournées.

Le Julbock est encore aujourd’hui une décoration de Noël populaire dans les pays scandinaves.

Particularités locales

Des versions agrandies de ce bouc sont fréquemment reproduites dans les villes et villages des pays nordiques.

Le bouc de Gävle en 2009.

À Gävle, en Suède, l’association des commerçants et la mairie construisent depuis 1966 le Gävlebocken (bouc de Gävle), qui est le plus souvent incendié lors de vandalismes nocturnes[1]. En Islande, la tradition suédoise est reproduite par le magasin Ikea situé entre Garðabær et Hafnarfjörður ; comme sa source d’inspiration, les chèvres de bois et de paille islandaises sont souvent victimes d’incendies volontaires, ou de vents violents[2].

Notes et références

  1. (en) « Gävle's ill-fated Christmas goat survives as smaller sibling burns », sur www.thelocal.se, (consulté le )
  2. (en-US) « From Iceland — Christmas Goat Returns, Challenging The Fates Once More », sur The Reykjavik Grapevine, (consulté le )

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