Julia Guiraudon
Julia Guiraudon connue aussi comme Julia Guiraudon-Cain, née le à Bordeaux et morte le à Neuilly-sur-Seine, est une artiste lyrique (soprano) française qui a chanté à l'Opéra-comique.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 92 ans) Neuilly-sur-Seine |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Conjoint |
A travaillé pour | |
---|---|
Tessiture | |
Distinction |
Officière de l'Instruction publique (avant ) |
Biographie
Elle est la fille d’un boulanger[1] ou d'un ostréiculteur de Biganos, selon d'autres sources[2].
Elle étudie d'abord à Bordeaux, puis au Conservatoire national de musique et de déclamation, élève d'Eugène Crosti pour le chant, Alfred Giraudet pour l'opéra-comique et Émile-Alexandre Taskin pour l'opéra. elle obtient un second prix de chant et un second prix d’opéra en 1895, puis un premier prix d'opéra et un premier prix d'opéra-comique en 1896. Elle commence sa carrière en 1897 à l'Opéra-Comique de Paris où elle fait ses débuts dans la première de Kermaria de Camille Erlanger[3]. En 1898, elle chante à l'Opéra-Comique le rôle de Mimi dans la première française de La Bohème de Puccini.
En 1904, elle se marie avec l'auteur Henri Cain, qui a écrit plusieurs livrets d'opéra pour Jules Massenet. Elle quitte la scène et renonce irrévocablement au théâtre. Elle y revient pourtant en 1912 et obtient un succès en 1914, dans La Marchande d'allumettes[4], en présence notamment du président Raymond Poincaré[5]. Jean Prudhomme, le critique de Comoedia écrit « Les sons filés dans la quinte aiguë, les pianissimo, les nuances vocales atteignent au triomphe, nul soprano n'est de plus pur cristal que le sien ; elle chante, comme on dit au théâtre, l'archet sur la corde: son style lié, sa musicalité, son émission, l'équilibre parfait de ses sons; tout cela semble tenir du prodige »[6].
Elle chante encore dans La Vivandière de Benjamin Godard au Ba-Ta-Clan en 1931[7].
Répertoire
Elle crée de nombreux rôles:
- 1897 : Tiphaine dans Kermaria de Camille Erlanger, Opéra-Comique, [note 1].
- 1897 : Fatou dans Le Spahi de Lucien Lambert, Opéra-Comique, [note 2],[8].
- 1897 : Irène dans Sapho de Jules Massenet, Opéra-Comique, [9],[10].
- 1897 : Chloé dans Daphnis et Chloé d'Henri Büsser, .
- 1898 : Mahenu dans L'île du rêve de Reynaldo Hahn, Opéra-Comique, [note 3].
- 1898 : Mimi dans La Bohème de Puccini, première en France à l'Opéra-Comique, .
- 1899 : Le rôle-titre de Cendrillon de Jules Massenet, .
- 1900 : Suzel Mathis dans Le Juif polonais de Camille Erlanger, Opéra-Comique[11].
- 1901 : Lulu dans l'Ouragan d'Alfred Bruneau, Opéra-Comique, [note 4].
- 1902 : Geneviève dans La Troupe Jolicœur d'Arthur Coquard, [note 5].
- 1912 : Junia dans Roma de Jules Massenet à l'Opéra de Monte-Carlo , [12].
- 1913 : Lucile dans Yato de Marguerite Labori à l'Opéra de Monte-Carlo,[13].
- 1914 : Daisy dans La Marchande d'allumettes de Tiarko Richepin à l'Opéra-Comique, [note 6],[6].
Enregistrements
Elle participe à l'une des plus grandes compilation de chants classiques, The EMI Record of Singing où elle apparaît dans le Volume I - L'école française.
Références et notes
- Notes
- Références
- www.artlyriquefr.fr
- Claude Perreaud, « Sarah Bernhardt à Andernos-les-Bains », Bulletin de la Société historique et archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch, no 163, , p. 29-62.
- Paul de Chamberet, Les poussières de la rampe : notes théâtrales, Paris, A. Charles, , 87p (lire en ligne), p. 53.
- « Courrier des théâtres », Le Figaro, no 153, (lire en ligne, consulté le ).
- « Courrier des théâtres », Le Figaro, no 57, , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
- « La Marchande d'allumettes », Comoedia, , p. 377 (lire en ligne).
- « Cancans de Paris », L’Oeil de Paris, no 113, , p. 14 (lire en ligne, consulté le ).
- Paul de Chamberet, Les poussières de la rampe : notes théâtrales, Paris, A. Charles, , 87p (lire en ligne), p. 80.
- « Sapho, première représentation à l'Opéra-Comique », Le Ménestrel, , p. 377 (lire en ligne).
- Paul de Chamberet, Les poussières de la rampe : notes théâtrales, Paris, A. Charles, , 87p (lire en ligne), p. 86.
- « Nouvelles diverses », Le Ménestrel, , p. 23 (lire en ligne).
- « Nouvelles diverses », Le Ménestrel, , p. 254 (lire en ligne).
- « Monte-Carlo, Yato », Le Monde artiste, , p. 219 (lire en ligne).
Source
- Le Ménestrel, Paris, 1833-1940 (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica
- Le Monde artiste puis "illustré", Paris, 1862-1914 (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica
Liens externes
- Julia Guiraudon sur www.artlyriquefr.fr
- (en) Julia Guiraudon sur forgottenoperasingers
- Portail de la musique classique
- Portail de l’opéra