Julie de Libran
Julie d'Abel de Libran (née le à Aix-en-Provence) est une créatrice de mode française. Elle a travaillé pour des maisons de renommée internationale telles que Gianfranco Ferré, Gianni Versace, Prada où elle passe durant une dizaine d'années et Louis Vuitton avec Marc Jacobs[1]. Elle est spécialisée dans le prêt-à-porter féminin, le sur-mesure, ainsi que la création pour les célébrités et l’évènementiel. Elle fonde en sa propre marque à son nom[2]. En elle est nommée directrice artistique de la maison Sonia Rykiel qu'elle quitte après 5 ans [3]. En , elle annonce la première collection de sa marque Julie de Libran Paris[4].
Famille
La famille Abel de Libran fait partie des Familles subsistantes d'ancienne bourgeoisie française. Elle est originaire de Lambesc, en Provence. Elle y avait acquis la terre de Libran. Son auteur était notaire sous Louis XIV [5].
Biographie
Julie de Libran a grandi à Vernègues, un village proche des Baux-de-Provence. À l’âge de huit ans elle s’installe aux États-Unis avec sa famille ; elle y vit en Californie jusqu’à la fin des années 1980 : expérience qu'elle qualifie de « choc culturel »[6]. Très jeune, elle développe son intérêt pour la mode, la création et le design et à l’adolescence elle commence à dessiner ses propres modèles qu’elle fait réaliser par une couturière[7].
Formation
En 1990, Julie de Libran part étudier le design et le patronage à l’Istituto Artistico dell’Abbigliamento Marangoni à Milan en Italie[6]. Puis elle étudie le drapage à l’École de la chambre syndicale de la couture parisienne à Paris[8].
Carrière
De 1991 à 1994, elle travaille à Milan auprès de Gianfranco Ferré, sur les marques Gianfranco Ferré et Dior[9]. Elle collabore avec Gianfranco Ferré sur ses collections de haute couture et elle dessine les collections des marques Oaks by Ferré et Ferré Jeans Collection. En 1994 elle dessine à Paris les collections de prêt-à-porter féminin de Jean-Charles de Castelbajac[10].
En 1996 elle rejoint la marque Versace en Italie. Elle assiste Gianni Versace, puis Donatella Versace sur leurs collections de prêt-à-porter féminin et sur la marque de haute couture Atelier Collection dont les modèles sont présentés à Paris[8].
À partir de 1998 elle prend la direction de la création de la marque Prada. Pendant plus de dix ans elle est responsable du prêt-à-porter féminin, de la lingerie, ainsi que des célébrités et VIP. Travaillant auprès de Miuccia Prada elle aide à installer la marque italienne sur le segment des célébrités et de l’évènementiel. En 2003 elle s’occupe de la mise en place du studio et de l’atelier Prada à Paris[11],[12],[13].
En 2008 elle s'installe à Saint-Germain-des-Prés[6] et pendant six ans, elle est la directrice créative du prêt-à-porter féminin et directrice de studio de la marque Louis Vuitton. Elle travaille étroitement avec Marc Jacobs sur la création du prêt-à-porter féminin[6] et des accessoires, ainsi que sur les campagnes de publicité et les défilés[14]. Elle est la créatrice de la ligne Icônes de l’été 2014, inspirée de la designer Charlotte Perriand, ainsi que des collections croisières et pré-automne[15]. Le journal britannique The Telegraph l’appelle « l’arme secrète de Louis Vuitton »[8].
En 2014 elle est nommée à la tête de la direction artistique de Sonia Rykiel[11] en remplacement du Canadien Geraldo da Conceicao. Elle y supervise toutes les gammes, y compris la ligne Sonia by Sonia Rykiel, les accessoires, les objets de décoration et vêtements pour enfants[16].
Sa première collection printemps-été 2015 pour Sonia Rykiel est présentée à Paris en [17],[1], les rayures et autres marques de fabrique de Sonia Rykiel, sont présentes[6]. Sa pré-collection automne-hiver 2015, est présentée à New York en janvier de l'année suivante[6]. Son second défilé pour la collection automne-hiver 2015-2016 a lieu en mars 2015 dans la boutique Sonia Rykiel du 175 boulevard Saint Germain à Paris[18]. Pour l'occasion, en collaboration avec l’éditeur Thomas Lenthal et l’artiste André, de son véritable nom André Saraïva, elle métamorphose la boutique en bibliothèque remplie de plus de 50 000 livres[19]. En 2016 elle rend hommage à Sonia Rykiel, disparue en août, à travers un imprimé dessiné par l'artiste américaine Maggie Cardelus pour la collection automne-hiver [20]. À l'été 2018, à l'invitation de la Chambre Syndicale de la haute couture, Julie de Libran présente L’Atelier, une ligne « couture », la première de la maison Sonia Rykiel[21]. En elle fait défiler sa collection printemps été 2019 allée Sonia Rykiel, inaugurée le soir même[22].
Le , Julie de Libran présente sa première collection de robes couture sous son propre nom[23]. Elle inscrit sa collection dans une démarche écoresponsable, chaque modèle étant réalisé sur commande et à partir de tissus d'archives afin d'éviter le gaspillage [24],[25].
En , le comité de la Chambre syndicale de la Haute Couture annonce inviter Julie de Libran pour présenter sa collection lors de la semaine de la Haute Couture parisienne en [26].
En 2021, Julie de Libran conçoit une collection de bijoux avec les ateliers Goosens[27]. Elle crée également une série de pièces de lingerie avec la maison Eres et collabore avec Charvet[28].
Références
- Ilaria Casati, « Julie de Libran Nouvelle Directrice Artistique de Sonia Rykiel », sur elle.fr, Elle,
- (en) Mark Holgate, « Julie de Libran Confirmed as New Artistic Director of Sonia Rykiel », sur vogue.com, Vogue (magazine)
- « Julie de Libran quitte la direction artistique de la maison Sonia Rykiel », sur francetvinfo.fr, France Info
- Arnaud Klein, « Cette créatrice française lance une marque de niche ultra responsable », sur vogue.fr, Vogue (magazine)
- Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire-Français, 2012, p.42
- Charlotte Brunel, « Julie de Libran : Rykiel en héritage », L'Express Styles, L'Express, , p. 48 et 49
- (en) Katrina Onstad, « Home Again : Louis Vuitton’s Style Inspiration », sur elle.com, Elle USA,
- (en) Caroline Roux, « Julie de Libran Louis Vuittons secret weapon », The Telegraph,
- (en) « We meet Marc Jacobs friend and creative confidante Julie de Libran a fashion force in her own », Grazia,
- (en) Miles Socha, « exit studio left », Women’s Wear Daily,
- Mathilde Laurelli, « Julie de Libran Nommée Chez Sonia Rykiel », sur lexpress.fr, L’Express,
- Corinne Jeammet, « Julie de Libran, nouvelle directrice artistique de Sonia Rykiel », sur francetvinfo.fr, France Télévisions,
- Anne-Sophie Leurquin, « Julie de Libran reprend la direction artistique de Sonia Rykiel », sur lesoir.be, Le Soir,
- (en) Ella Alexander, « Julie de Libran leaves Louis Vuitton Studio », Vogue (magazine),
- « Julie de Libran devient directrice artistique de Rykiel », sur lalibre.be, La Libre Belgique,
- Emilie Faure, « Julie de Libran une femme française chez Sonia Rykiel », sur madame.lefigaro.fr, Le Figaro,
- « Sonia Rykiel recrute Julie de Libran », sur lemonde.fr, Le Monde,
- Mathilde Berthier, « La bibliothèque germanopratine de Sonia Rykiel », sur lofficielmode.com, Éditions Jalou,
- Laura Bonnet, « La boutique littéraire de Sonia Rykiel », sur vogue.fr, Condé Nast,
- Marine Poyer, « Sonia Rykiel reine de la maille est morte », sur elle.fr, Elle,
- Emilie Faure, « Du Rykiel cousu mai », sur lefigaro.fr, Madame Figaro, (consulté le )
- Caroline Rousseau, « L’« allée Sonia Rykiel », une distinction inédite à Paris », sur lemonde.fr, Le Monde,
- Carine Bizet, « Acne et Julie de Libran, deux satellites de la haute couture », sur lemonde.fr, Le Monde,
- Laurence Benaïm, « Comme à la maison », Le Journal du Dimanche,
- Arnaud Klein, « Julie de Libran lance une marque de niche ultra responsable », sur vogue.fr, Vogue (magazine),
- Alexis Chenu, « Rahul Mishra, Julie de Libran et Imane Ayissi nouveaux membres invités au calendrier de la Couture », sur fashionnetwork.com, Fashion Network,
- Condé Nast, « Cette créatrice française imagine des bijoux pour la première fois, et c'est sublime », sur Vogue.fr, (consulté le )
- « Julie de Libran imagine une collection entre lingerie et haute couture - Elle », sur elle.fr, (consulté le )