Julien Sanchez
Julien Sanchez, né le à Argenteuil (Val-d'Oise), est un homme politique français.
Pour les articles homonymes, voir Sanchez.
Julien Sanchez | |
Julien Sanchez en 2016. | |
Fonctions | |
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Porte-parole du Rassemblement national[1] | |
En fonction depuis le (4 ans, 11 mois et 13 jours) |
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Avec | Jordan Bardella Sébastien Chenu Laurent Jacobelli Julien Odoul Franck Allisio Philippe Ballard |
Président | Marine Le Pen |
Maire de Beaucaire | |
En fonction depuis le (8 ans, 4 mois et 29 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Jacques Bourbousson |
Conseiller régional de Languedoc-Roussillon puis d'Occitanie | |
En fonction depuis le (12 ans, 5 mois et 8 jours) |
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Élection | 21 mars 2010 |
Réélection | 13 décembre 2015 27 juin 2021 |
Circonscription | Gard |
Président | Georges Frêche Christian Bourquin Damien Alary Carole Delga |
Groupe politique | FN puis RN (président de 2017 à 2021 et depuis 2022) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Argenteuil (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | FN/RN (depuis 2000) |
Diplômé de | Université de Montpellier |
Religion | Catholicisme |
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Maires de Beaucaire | |
Membre du Front national depuis 2000, il en est le porte-parole depuis 2017. Il est maire de Beaucaire depuis 2014, réélu en 2020.
Il est également conseiller régional du Languedoc-Roussillon depuis 2010, devenu l'Occitanie en 2016, et est le président du groupe Rassemblement national au conseil régional depuis 2017.
Origines et études
Julien Sanchez naît le à Argenteuil, dans le Val-d'Oise[2]. Il est issu d'une famille de pieds-noirs d'origine espagnole. Son père est plombier et sa mère agent hospitalier[3].
Après avoir passé sa scolarité à Alès (Gard), il étudie en licence d'administration économique et sociale (AES) à l'université de Montpellier[4].
Parcours politique
Débuts
Julien Sanchez adhère au Front national en 2000, à l'âge de 16 ans[3],[5]. Ses parents, engagés à la CGT, sont communistes et ses grands-parents « souverainistes »[6].
Il est repéré par Alain Jamet et par sa fille France, qui lui proposent en 2002 de travailler comme assistant du groupe FN au conseil régional du Languedoc-Roussillon[6]. En 2004, Marine Le Pen l'engage comme assistant au conseil régional d'Île-de-France, à Paris.
Quelques mois plus tard, Jean-Marie Le Pen lui propose de s’occuper de la stratégie internet du FN ; pendant sept ans, il contribue ainsi à dynamiser l’image de son parti politique, réalisant également des interviews, reportages, émissions et suivant les principaux dirigeants du mouvement dans leurs déplacements. Il anime également pendant plusieurs années le blog hebdomadaire de Jean-Marie Le Pen[7]. Qualifié de « communicant très habile » au sein du parti[8], il travaille au total pendant dix ans au service communication du FN[9].
Lors de la campagne présidentielle de 2012, Marine Le Pen lui confie une partie de ses relations presse puis les actions catégorielles du FN. Il continue en même temps à travailler pour Jean-Marie Le Pen.
Engagement en Île-de-France
En 2006, Julien Sanchez est nommé responsable Front national de la 7e circonscription de Seine-et-Marne. Il se présente dans cette circonscription lors des élections législatives en 2007, à l'issue desquelles il recueille 5,33 % des suffrages exprimés[10]. À l'occasion des élections cantonales de 2008, il obtient 10,73 % des voix dans le canton de Claye-Souilly[11].
Il adopte plusieurs prises de position qui rencontrent un certain écho en Île-de-France. Ainsi, en , il s'indigne du souhait du maire PS de Chelles, Jean-Paul Planchou, d'implanter une école islamique sur un terrain public[12].
Conseiller régional
En 2010, il est élu sur la liste de France Jamet au conseil régional du Languedoc-Roussillon, dont il devient le benjamin[13],[14].
Lors des élections cantonales de 2011, il obtient 42,84 % des suffrages au second tour dans le canton de Nîmes-5, où il est battu par le candidat UMP[15],[16].
Candidat aux élections législatives de 2012 dans la première circonscription du Gard, il se qualifie au second tour pour une triangulaire, à l'issue de laquelle il termine à la troisième place, avec 23,85 %, derrière Françoise Dumas et le député sortant Yvan Lachaud[17].
À l'occasion des élections régionales de 2015, il est élu au conseil régional d'Occitanie sur la liste de Louis Aliot dans le Gard[18]. En , à la suite de l'entrée de France Jamet au Parlement européen, il est élu président du groupe Front national – Rassemblement bleu Marine au conseil régional[19].
En vue des élections régionales de 2021, Jean-Paul Garraud, ancien élu Les Républicains soutenu par Louis Aliot, est choisi comme tête de liste du Rassemblement national en Occitanie au détriment de Julien Sanchez, pourtant président du groupe au conseil régional[20]. Cette décision suscite la désapprobation d’élus du parti, qui écrivent à Marine Le Pen pour lui demander de revenir sur ce choix s'inscrivant dans sa stratégie de « recentrage »[21]. Alors que le RN obtient au second tour douze points de moins qu’en 2015, Julien Sanchez, tête de liste dans le Gard, est réélu à l’assemblée régionale et prend la première vice-présidence du groupe Rassemblement national[22].
Maire de Beaucaire
Lors des élections municipales de 2014 à Beaucaire, la liste qu'il conduit arrive en tête du second tour dans le cadre d'une quadrangulaire, avec 39,8 % des voix exprimées[23]. Il est ensuite élu maire de Beaucaire par le nouveau conseil municipal[24] et devient vice-président de la communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence. Il démissionne quelques semaines plus tard de toute fonction professionnelle rémunérée pour se consacrer à ses mandats électifs, comme il s’y était engagé au cours de la campagne.
Il prend comme directeur de cabinet Yoann Gillet, autre responsable du FN dans le Gard[25]. Dès son arrivée à la mairie, il augmente les effectifs de la police municipale[26], met en place des relations avec les habitants par des rencontres en mairie sans rendez-vous[27], prive de subventions un foyer socio-culturel (la "Maison du vivre ensemble") et met fin aux impayés dans les cantines scolaires de la ville[28]. En , il organise une consultation locale des parents d'élèves sur la réforme des rythmes scolaires[29]. Après avoir gelé les embauches à la mairie dans le but de réaliser des économies budgétaires, il embauche des contractuels, dont Damien Rieu, porte-parole du mouvement d'extrême droite Génération identitaire, au poste nouvellement créé de directeur adjoint de la communication de la ville de Beaucaire[5],[30].
À l'occasion des attentats de janvier 2015 en France, il organise un rassemblement sur la place de la mairie, en présence de Marine Le Pen, de Gilbert Collard et de plus d'un millier de personnes[31].
Plusieurs de ses actions suscitent la controverse. En 2015, il débaptise la rue du 19-Mars-1962 en la remplaçant par la rue du 5-Juillet-1962, en référence au massacre d'Oran[32]. En 2016, il est reproché à Julien Sanchez d'avoir pris des « mesures discriminatoires » en interdisant l'ouverture de magasins la nuit[33], mais la justice le relaxe l'année suivante de faits de discrimination[34]. Toujours en 2016, il choisit de nommer une artère de la commune « rue du Brexit »[35],[36].
Il est en conflit avec la présidente socialiste du conseil régional d'Occitanie, Carole Delga, pour obtenir la rénovation de la gare de Beaucaire et l'ouverture d'un lycée général dans la commune[37].
Début 2018, il annonce que les cantines scolaires municipales des écoles primaires serviront du porc tous les lundis sans menu de substitution[38].
En , il annonce se représenter aux élections municipales de mars suivant[39]. La liste qu'il conduit l’emporte au premier tour de scrutin avec 59,5 % des voix, face à trois autres listes, le [40]. L'abstention a été de 50 %[41].
Un reportage de Mediapart fait état en 2022 du « mal-être des salariés » à la mairie de Beaucaire, citant « factures impayées, insultes, agents sous pression, gestion opaque »[42].
En 2022, il devient le suppléant de Yoann Gillet, nouveau député de la 1re circonscription du Gard[43].
Cadre du Front national puis du Rassemblement national
Julien Sanchez est membre du comité central du Front national puis du Rassemblent national depuis 2007, délégué national et présentateur des grandes manifestations du Front national (congrès, conventions, universités d’été, 1er mai).
En 2016, Marine Le Pen le nomme membre de son conseil stratégique pour l'élection présidentielle aux côtés d'une trentaine de cadres nationaux du Front national[44]. Il est ensuite porte-parole de la campagne du FN aux élections législatives de 2017[45]. Après le départ de Florian Philippot du FN, le , il est nommé porte-parole du parti, aux côtés de Sébastien Chenu et Jordan Bardella[46].
Marine Le Pen le nomme également, en , coordinateur national chargé des élus municipaux.
En , à l'occasion du XVIe congrès du Front national, Julien Sanchez, déjà membre du bureau national du Front national[47], est réélu par les adhérents au conseil national (ex-comité central), passant de la 15e (en 2014) à la 6e position[48].
Détail des mandats et fonctions
Mandats locaux
- Depuis le : conseiller régional de Languedoc-Roussillon puis, à partir du , d'Occitanie
- Depuis le : maire de Beaucaire
- Depuis le : vice-président de la communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence
- – : président du groupe Front national puis Rassemblement national au conseil régional d'Occitanie
Fonction politique
- Depuis le : porte-parole du Front national (FN) puis du Rassemblement national (RN)
- Depuis : coordinateur national du FN puis du RN chargé des élus municipaux
- Depuis le : membre du Bureau national du FN puis du RN
Notes et références
- Porte-parole du Front national du 21 septembre 2017 au 1er juin 2018.
- Fabrice Dubault, « Gillet candidat à Nîmes, Sanchez à Beaucaire et probablement Collard à Saint-Gilles », France 3 Languedoc-Roussillon, .
- Christel Brigaudeau, « Parents gauchistes, fils frontiste », Le Parisien, .
- « Julien Sanchez, Maire de Beaucaire », sur beaucaire.fr (consulté le ).
- Vincent Michelon, « Cinq choses à savoir sur Julien Sanchez, le maire FN qui a affronté Benoît Hamon sur France 2 », sur lci.fr, (consulté le ).
- Hélène Favier, « Julien Sanchez, candidat permanent au FN », sur bfmtv.com, .
- Alain Piffaretti, « Beaucaire: Julien Sanchez, un jeune loup du FN à la mairie », L'Express, .
- Émilien Urbach, « À Beaucaire, l’extrémisme municipal à pas de loup du maire Julien Sanchez », sur humanite.fr, .
- Olivier Faye, « À Beaucaire, le maire FN Julien Sanchez rêve de se créer un fief », sur lemonde.fr, .
- « Résultats des élections législatives 2007 », sur interieur.gouv.fr, .
- « Résultats des élections cantonales 2008 », sur interieur.gouv.fr, .
- « Projet d'école musulmane : le FN lance la polémique », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Grégor Brandy, « Qui sont les 12 nouveaux maires Front national ? Julien Sanchez », Slate, .
- Isabelle Petit-Felix, « Julien Sanchez, maire de Beaucaire et patron du FN dans le Gard », France 3 Languedoc-Roussillon, .
- Jean Lazuech, « À Nîmes, les 15 politiques nîmois les plus influents : Julien Sanchez », L'Expansion, .
- Ministère de l'Intérieur (France), « Résultats des élections cantonales 2011 ».
- Fabrice Dubault, « Record : 6 femmes du Languedoc-Roussillon députées », France 3 Languedoc-Roussillon, .
- « Régionales : les noms des vingt élus du Gard », sur midilibre.fr, .
- « Julien Sanchez succède à France Jamet à la tête du groupe FN RBM Occitanie », sur fn-occitanie.fr, (consulté le ).
- « Régionales en Occitanie : L’ancien député LR Jean-Paul Garraud conduira la liste du Rassemblement national », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- Robin D'Angelo, « Le Rassemblement national se divise sur le choix du futur président par intérim », sur lejdd.fr, (consulté le ).
- « Élections régionales et des assemblées de Corse, Guyane et Martinique 2021 », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur interieur.gouv.fr, .
- Abel Mestre, « Beaucaire : Julien Sanchez (FN) élu maire », sur lemonde.fr, .
- Coralie Mollaret, « Gard : Yoann Gillet quitte la tête du FN », sur objectifgard.com, (consulté le ).
- Thierry Allard, « Sécurité : quelles villes ont recruté (ou pas) des policiers municipaux ? », sur objectifgard.com, (consulté le ).
- « Permanence sans rendez-vous du Maire », sur beaucaire.fr (consulté le ).
- Mathilde Siraud, « Soutien scolaire, cantines : les mesures choc du maire FN de Beaucaire », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le ).
- Coralie Mollaret, « Beaucaire Après consultation, la ville met en place sa réforme des rythmes scolaires », sur objectifgard.com, (consulté le ).
- Mathilde Siraud, « Les municipalités FN recrutent des identitaires », Le Figaro, (consulté le ).
- « A Beaucaire, la marche républicaine réunit avant tout des frontistes », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
- « Le maire FN de Beaucaire débaptise la rue du 19 Mars 1962 », sur midilibre.fr (consulté le ).
- Eugénie Bastié, « Accusé de discrimination, le maire FN de Beaucaire jugé à Nîmes », Le Figaro, (consulté le ).
- Reuters, « Le maire FN de Beaucaire relaxé des faits de discrimination », sur europe1.fr, (consulté le ).
- (en) Henry Samuel, « French town to get 'Brexit street' to pay 'tribute to the sovereign British people' says Front National mayor », sur telegraph.co.uk, (consulté le ).
- (en) Julian Robinson, « Far-right French mayor names road in his town Brexit Street to 'pay tribute to the sovereign British people' who voted to leave the EU », sur dailymail.co.uk, (consulté le ).
- Béatrice Houchard, « Le Front national accuse Carole Delga de vouloir punir Beaucaire », L'Opinion, (lire en ligne, consulté le ).
- Sylvain Chazot, « Le maire FN de Beaucaire Julien Sanchez impose le porc à la cantine tous les lundis et sans menu de substitution », europe1.fr, (consulté le ).
- Anthony Maurin, « BEAUCAIRE Julien Sanchez candidat, la CCBTA en ligne de mire », sur objectifgard.com, (consulté le ).
- « Gard : Julien Sanchez réélu maire de Beaucaire », sur midilibre.fr, (consulté le ).
- « Election présidentielle 2022 : à Beaucaire, une campagne en terrain conquis pour le Rassemblement national », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- Prisca Borrel, « Dans la mairie du RN Julien Sanchez, le mal-être des salariés », sur Mediapart,
- « LÉGISLATIVES Yoann Gillet (RN) repart sur la 1ère circonscription, Julien Sanchez suppléant », sur objectifgard.com, (consulté le )
- Abdel Samari, « Présidentielle 2017 Gilbert Collard et Julien Sanchez au conseil stratégique de Marine Le Pen », sur objectifgard.com, (consulté le ).
- « L'accord entre Le Pen et Dupont-Aignan réduit à la portion congrue », sur liberation.fr, (consulté le ).
- « David Rachline remplace Florian Philippot à la communication du FN », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Stéphanie Marin, « Le FN à Uzès : Rendez-vous en terre inconnue… », sur objectifgard.com, (consulté le ).
- Philippe Huguen, « Marine Le Pen réélue sans surprise présidente du Front national », sur capital.fr, (consulté le ).
Liens externes
- « Julien Sanchez », sur rassemblementnational.fr.
- « Julien Sanchez, maire de Beaucaire », sur beaucaire.fr.
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