Le Colisée (Nîmes)
Le Colisée est une ancienne salle de cinéma à Nîmes.
Pour les articles homonymes, voir Colisée.
K7
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Fondation | |
Architectes | |
Patrimonialité |
Inscrit MH () |
Adresse |
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Coordonnées |
43° 50′ 19″ N, 4° 21′ 49″ E |
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Historique
Construite par Paul Furiet[1] et Georges-Henri Pingusson[2] (celui-ci ayant des origines nîmoises), la salle ouvre ses portes le [3]. Elle est dotée d'une fosse pour l'orchestre, d'un balcon avec loges, et d'une capacité de 1 000 spectateurs[3]. À la fois cinéma et théâtre, elle propose régulièrement des music-halls, mais aussi plus exceptionnellement des numéros de cirque[3]. Chaque semaine y sont en outre organisés les galas Baret[3].
Durant ses premières années, on peut y voir le Napoléon d'Abel Gance, ou Ben-Hur de Fred Niblo ; à cette dernière occasion, c'est l'ouvreur Jean Granier qui réalise les bruitages locaux (pour la scène des galériens et celle de la bataille navale)[3]. En , pour l'arrivée du film parlant, une grande soirée est organisée où l'on entend l'ouverture de Tannhauser par l'orchestre philharmonique de New York, avant de visionner Le Chanteur de jazz[3]. Peu à peu, Le Colisée s'impose ainsi, selon les mots de Bernard Bastide et Jacques-Olivier Durand, comme une « salle de prestige », dotée des dernières avancées techniques[3].
En 1953, le cinéma se dote d'un nouvel écran panoramique de 8,5 x 5,10 m, puis, en 1963, accueille les premiers films en 70 mm, à l'occasion de la projection de West Side Story'[3].
En 1973, alors que la salle a été rachetée par Fernand Méric, elle prend le nom de « K7 » et intègre le réseau de multiplexes régionaux, implanté aussi à Montpellier et Aix-en-Provence[3]. Dès lors, il se divise en une galerie marchande (au rez-de-chaussée) et un ensemble de cinq salles (à l'étage)[3].
L'année suivante, le complexe passe à la société Océanic[3]. Selon Bastide et Durand, l'état des salles comme des programmes se dégrade progressivement, ce qui amène une baisse drastique de la fréquentation[3]. En 1987, l'exploitation est reprise par UGC, mais cette société renonce à restaurer le K7 car les commerçants de la galerie refusent de désemparer[3].
Elle ferme définitivement le [3].
Postérité
La municipalité de Nîmes projette un temps d'ouvrir dans les anciens locaux du Colisée une école-musée du cinéma — mais cette idée n'a pas de suite[3].
Le , alors que sa destruction était envisagée[4], l'ancien cinéma est inscrit aux Monuments historiques[2].
En 2020, dans un article pour Philitt, Nathanaël Travier fait allusion au bâtiment du Colisée, assurant que « la laideur et la décrépitude sont [s]es qualités les plus remarquables »[5].
Au XXIe siècle, le nom de « Colisée » ne désigne plus à Nîmes que l'hôtel communautaire, siège de la communauté d'agglomération Nîmes Métropole[6].
Notes et références
- https://www.universalis.fr/encyclopedie/georges-henri-pingusson/
- Notice no PA30000118, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Bastide et Durand 1999.
- https://www.midilibre.fr/2014/09/29/nimes-inquietudes-pour-la-facade-du-colisee,1058025.php
- Nathanaël Travier, « Guerre aux conservateurs : l’hérésie du dépôt légal », Philitt, (lire en ligne).
- https://www.midilibre.fr/2019/05/14/le-nouveau-colisee-de-nimes-metropole-est-pret,8198017.php
Annexes
Bibliographie
- [Bastide et Durand 1999] « Colisée », dans Bernard Bastide et Jacques-Olivier Durand, Dictionnaire du cinéma dans le Gard, Montpellier, Les Presses du Languedoc, (ISBN 2-85998-215-9), p. 74-76.
Liens externes
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