Kaja Kallas

Kaja Kallas, née le à Tallinn, est une avocate et femme d'État estonienne membre du Parti de la réforme d'Estonie (ER). Elle est Première ministre depuis le .

Kaja Kallas

Kaja Kallas, en 2021.
Fonctions
Première ministre d'Estonie
En fonction depuis le
(1 an, 7 mois et 9 jours)
Président Kersti Kaljulaid
Alar Karis
Gouvernement Kallas I et II
Législature XIVe
Coalition REF-KESK (2021-2022)
REF (2022)
REF-Patrie-SDE (depuis 2022)
Prédécesseur Jüri Ratas
Présidente du Parti de la réforme d'Estonie
En fonction depuis le
(4 ans, 4 mois et 21 jours)
Prédécesseur Hanno Pevkur
Députée estonienne
En fonction depuis le
(3 ans et 6 mois)
Élection 3 mars 2019
Circonscription 4e
Législature XIVe
Groupe politique REF
Députée européenne

(4 ans, 2 mois et 4 jours)
Élection 25 mai 2014
Législature 8e
Groupe politique ADLE
Successeur Igor Gräzin
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tallinn (RSS d'Estonie, URSS)
Nationalité Estonienne
Parti politique Parti de la réforme
Père Siim Kallas
Diplômée de Université de Tartu
Profession Avocate

Premiers ministres d'Estonie

Elle est députée au Riigikogu entre et , puis députée européenne jusqu'en . Elle prend cette année-là la présidence du Parti de la réforme. Après les élections législatives de , elle tente sans succès de former un gouvernement. Elle y parvient finalement en , en coalition avec le Parti du centre.

Biographie

Vie privée et carrière

Kaja Kallas est la fille de Siim Kallas, ancien Premier ministre d'Estonie et commissaire européen[1]. En 2022, elle révèle que sa mère, âgée de six mois à l'époque, sa grand-mère et son arrière grand-mère ont été déportées en Sibérie suite aux déportations menées à la fin de l'été 1940 en Estonie[2],[3].Cette déportation pourrait être liée, au fait, que son grand-père, Eduard Alver (en), fut un des fondateurs de la République d'Estonie, un des fondateurs de la Ligue de Défense estonienne et qu'il a dirigé la police de sécurité et de renseignement en 1921. Elle obtient son diplôme d'enseignement secondaire à Tallinn en 1995 puis étudie le droit jusqu'en 1999 à l'université de Tartu. Elle rejoint cette année-là le barreau d'Estonie et devient à partir de 2003 membre du conseil de surveillance de plusieurs sociétés estoniennes.

En 2002, elle épouse Taavi Veskimägi (en), hommes d'affaires et homme politique, ministre des Finances du gouvernement Parts. Ils ont un fils. Le couple divorce en 2014. En 2018, elle se remarie avec Arvo Hallik, banquier et investisseur, qui a deux enfants d'une relation précédente.

Députée estonienne

Elle adhère en 2010 au Parti de la réforme d'Estonie. Elle est élue au Riigikogu en 2011 et prend la tête de la commission des Affaires économiques en 2014.

Elle est de nouveau élue lors des élections législatives estoniennes de 2019[4], au cours desquelles le Parti de la réforme arrive en tête avec 29 % des voix[5].

Députée européenne

Élue au Parlement européen en 2014, Kaja Kallas siège au sein de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe. Elle est membre de la commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie, et membre suppléante de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs.

En 2015, Kaja Kallas se fait remarquer[réf. nécessaire] grâce à son travail mené sur les réformes du marché numérique unique européen avec l’adoption de son rapport Vers un acte sur le marché unique numérique[6]. Ce rapport appelle des actions ambitieuses afin de lever les barrières qui subsistent dans le monde du numérique et qui entravent la révolution technologique[réf. souhaitée].

Désignation avortée en 2019

Le , la présidente Kersti Kaljulaid la charge de former un nouveau gouvernement. Cependant à la suite du vote du Riigikogu le , elle n'obtient pas la majorité lui permettant de former un gouvernement (45 en faveur et 53 contre)[7]. Selon elle : « l’ego masculin des dirigeants centriste et conservateur l’a emporté. Ils ont préféré s’accrocher à leurs postes, plutôt que de respecter leur promesse de ne jamais s’allier avec [le parti d’extrême droite] EKRE[8]. »

Le Premier ministre sortant Jüri Ratas obtient finalement la confiance du Parlement et est assermenté[9].

Seconde désignation et investiture

Ratas annonce sa démission le , alors que le Parti du centre est impliqué dans des soupçons de corruption liés à son financement et à des prêts d’État accordés en retour[10]. Le , Kallas est de nouveau chargée de former un gouvernement[11].

Son équipe obtient la confiance du Parlement le . Son gouvernement repose sur une coalition entre le Parti de la réforme et le Parti du centre, qui ensemble, ont 59 députés. Ils bénéficient également du soutien sans participation du Parti social-démocrate, ce qui porte le total à 70 députés.

Elle prête serment le au matin, après une cérémonie dans la cour du palais présidentiel, et devient la première femme à occuper cette fonction[12].

Notes et références

  1. « Estonie : la victoire des libéraux devrait porter une femme à la tête du gouvernement », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  2. « VIDEO. Le vibrant discours de la Première ministre d'Estonie au Parlement européen », sur Franceinfo, (consulté le )
  3. (uk) « Ще далі від Росії: що відомо про нову очільницю уряду Естонії », sur www.eurointegration.com.ua (consulté le )
  4. (en-GB) Deutsche Welle (www.dw.com), « Estonia's opposition Reform Party wins general election | DW | 03.03.2019 », sur DW.COM (consulté le )
  5. « Kaja Kallas, prochaine première ministre d’Estonie ? », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  6. « Rapport: Vers un acte sur le marché unique numérique », sur europarl.europa.eu.
  7. (en) « Kaja Kallas not granted authority to form government », sur news.err.ee, (consulté le ).
  8. « En Estonie, l’extrême droite défie le gouvernement de l’intérieur », Le Monde, (lire en ligne).
  9. « En Estonie, Juri Ratas reste au pouvoir, au prix d’une alliance avec l’extrême droite qui a le vent en poupe », sur La Libre Belgique,
  10. (en-GB) Silver Tambur, « A political crisis in Estonia: Prime minister Jüri Ratas resigns », sur Estonian World, (consulté le )
  11. « Estonie : l'europhile convaincue Kaja Kallas désignée au poste du Premier ministre », sur RTBF Info, (consulté le ).
  12. Anne-Françoise Hivert, « Kaja Kallas, première femme chef du gouvernement en Estonie », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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