Kibuisa Mpimpa

Kibuisa Mpimpa, aussi appelé Opération Dragon, est le premier album solo de Werrason, sorti en 2001. Il est généralement considéré comme le meilleur album de Werrason par son public, et marque le début de sa carrière solo.

Kibuisa Mpimpa
Album de Werrason
Sortie
Enregistré fin-2000 à 2001
Studio Davout, France
Durée 117:05 min
Genre Ndombolo, Soukous, World Music
Format 2 x CD, DVD et VHS
Producteur Jean-Pierre Saah
Label JPS

Albums de Werrason

Accueil de l’album

Cet album est considéré comme le meilleur de Werrason par ses fans, et comme un de ses grands succès, un de ceux qui ont construit sa popularité au Congo[1],[2],[3],[4].

L’année de sa sortie, Werrason enchaîne les concerts, du stade des Martyrs à Kinshasa au Zénith à Paris[3], et est récompensé de deux Kora Awards au festival international de la musique noire en Afrique du Sud, dont celui de Meilleur artiste d'Afrique[5].

Apports de cet album

Werrason s'efforce de prolonger les succès obtenus dans les années 1990 avec la ndombolo, en République démocratique du Congo, et ses rythmes dérivés de la rumba congolaise et du soukous, ciblant la jeunesse. Les rythmes de cet album, sont, pour Bouziane Daoudi, du journal Libération « un peu salsa, un peu zouk, un peu jazzy, un peu rap, un peu reggae, rock, voire country et beaucoup soukous »[6]. Pour Nago Seck, d'Afrisson, Werrason y reste pourtant fidèle à la pulsation ndombolo, qui a fait recette[7]. Le clip de l'album Opération Dragon est également remarqué[8].

Aspects économiques

La maison de disque, JPS Production, aurait investi sur la préparation et la promotion de cet album 120 millions de F CFA, un investissement bien supérieur à ce que peut rapporter un album en RDC[9]. L’historien David Van Reybrouck met en avant de son côté la guerre de sponsors, notamment entre différentes firmes occidentales distribuant de la bière en RDC, Bracongo (filiale des Brasseries et Glacières Internationales) et Bralima (filiale de Heineken)[1].

Liste des titres

CD 1

No Titre Durée
1. Opération Dragon 08:02
2. 13 Ans 07:49
3. Un Prince au Congo 07:28
4. Fair-Play 07:13
5. Fleur d’amour 07:42
6. Waka Waka 04:21
7. Destin ya moto 07:54
8. Ntima Mbote 04:42
9. Croix Rouge 04:35

CD 2

No TitreAuteur Durée
1. Kibuisa Mpimpa 08:02
2. Blandine 07:03
3. Tavé 07:16
4. Le Grand Monsieur 06:34
5. Obiang 07:48
6. Le Vent du Soir 07:48
7. Annie 09:49
8. Nakoyamba yo 02:18

Principaux musiciens ayant participé à cet album

Les principaux musiciens ayant participé à l’album peuvent être cités[10],[1].


[Chanteurs]


  • Adjani Sesele


  • Aimelia Lias


  • Baby Ndombe


  • Ferré Gola


  • JDT Mulopwe


  • Serge Mabiala


  • Werrason


[Animateurs]


  • Bill Clinton Kalonji (Animateur)


  • Celeo Scram (Animateur)


[Guitares]


  • Japonais Maladi (Guitares Solo, Mi-Solo,Rythmique)


  • Flamme Kapaya (Guitares Solo,Mi-Solo)


  • Burkina Faso Mboka Liya (Guitares Solo,Mi-Solo)


  • Otis Lumumba (Guitares Rythmique)


[Bassistes]


  • Mimiche Bass (Basse)


  • Japonais Maladi (Basse)


[Batterie]


  • Papy Kakol (Batterie)


[Congas]


  • Shora Mbonda (Congas)


  • Ali Mbonda (Congas)


[Synthé]


  • Patrick Kallé Synthé (Synthé)


  • Thierry Synthé (Synthé)


[Absences Des Musiciens]


  • Héritier Watanabe (Danseurs)


  • Kabossé Bulembi (Chanteur)


  • Zulema Strangaley (Chanteur)


  • Blaise Élément (Danseurs)


  • Tom Koyimbiko (Danseurs)


  • Régie Koyimbiko (Danseurs)


  • Sankara Dekunta (Danseurs)


  • Nicolas Wagadougou (Batteur)

Principaux invités

Pour cet album, Werrason a invité de nombreux artistes africains ou antillais. La présence de Manu Dibango est également significative. Ce musicien camerouais, de 30 ans plus âgé que lui, mais dont le rôle a été important dans la reconnaissance de la musique africaine, est considéré comme le « grand aîné ». Werrason chante notamment avec lui, et avec Nathalie Makoma, dans le titre intitulé Croix Rouge, qui commence par ce dialogue parlé : « Dis moi, grand frère Manu, pourquoi l’Afrique est-elle vouée à la misère ? Pourquoi tant de guerre … »[4], [11]

  • Manu Dibango (Saxophoniste)
  • Pit Baccardi (Rappeur camerounais)
  • Nathalie Makoma (Chanteuse congolaise)
  • Déesse Mukangi (Chanteuse congolaise)
  • Ruth Kotto (Chanteuse camerounaise)
  • Guy Nsangué Akwa (en) (Bassiste camerounais)
  • Gode Lofombo (Bassiste)
  • Thierry Vaton (Pianiste martiniquais)
  • Al Nzimbi (Pianiste)
  • Djudjuchet Luvengoka (Batteur)
  • Ibrahimu (voix et basse)

Références

  1. David Van Reybrouck, Congo, Une histoire, Éditions Actes Sud, (lire en ligne), p. 511-516
  2. (en) Sean Rorison, Congo: Democratic Republic – Republic, Bradt, (lire en ligne), p. 83
  3. « . Au palmarès des stars. Werrason, au son de l’excentricité », Jeune Afrique, (lire en ligne)
  4. « "Kibwisa Mpimpa" : tout va bien, sauf le son... », Le Phare, (lire en ligne)
  5. « Focus : Werrason », sur koraawards.com
  6. Bouziane Daoudi, « Qui vivra Werra », Libération, (lire en ligne)
  7. Nago Seck, « Kibuisa Mpimpa - Opération Dragon », Afrisson, (lire en ligne)
  8. Léon Tsambu, « Le vidéoclip congolais. Politique de mots et rhétorique d'images », dans Contemporary African Cultural Productions, African Books Collective, (lire en ligne), p. 275
  9. « Musiques actuelles », L’Autre Afrique, (lire en ligne)
  10. « Kibuisa Mpimpa - Opération Dragon », sur Afrisson
  11. André Mbata B. Mangu, Nationalisme, panafricanisme et reconstruction africaine, Codesria, , 165 p. (lire en ligne), p. 160
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