Léon d'Astros

Joseph-Jacques-Léon d'Astros (Tourves, le - Aix-en-Provence[2], le ) est un écrivain provençal du XIXe siècle, précurseur de la Renaissance provençale[3] qui fut portée par la suite par Joseph Roumanille, Frédéric Mistral et qui aboutit à la fondation du Félibrige. A ce titre, il présida le premier Congrès des "Troubaires" provençaux qui prépara la fondation du Félibrige.

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Léon d'Astros
Fonction
Maire de Tourves
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Fratrie
Plaque en occitan sur la maison dans laquelle d'Astros est mort : "Dins aquest oustau es mort en 1863 lou poueto prouvençau doutour Leon d'Astors que presidé en 1853 lou roumagagi dei troupaire, Escolo de Lar, lou 7 de jun 1953"[1]

Biographie

Il est le fils de Jean François Louis d'Astros, notaire royal, et de Marie Madeleine Angélique Portalis. Il est le cadet d'une fratrie de 9 enfants (dont le cardinal Paul-Thérèse-David d'Astros). Il est le neveu par sa mère du juriste, parlementaire et homme d’État provençal Jean-Étienne-Marie Portalis. Il a épousé Madeleine Rose Rostan (sœur de Léon Rostan), dont il a eu 10 enfants (son fils Louis d'Astros, félibre, épousera la fille de Barthélémy Thomas Strafforello).

Léon d'Astros fut également un médecin, diplômé de l'université de Montpellier, qui affronta à Aix-en-Provence et avec dévouement les diverses et célèbres épidémies qui affligèrent la Provence durant sa carrière[4].

Extrait des Fablos

« LA CIGALO E LA FOURNIGO»[5]


Pensant pas a la fringalo,
Après aver, la cigalo,
Tout l'estiou, fa que cantar
Si trouvèt pas mau lougado,
La biso estent arribado,
D'aver plus rèn a pitar
Pas la mendro parpaiolo
De mousco vo de mouissolo !
La battiè. Si vènt jitar
Su leis pas de la fournigo,
La pregant de li prestar
De grans uno malo brigo
Per anar fins qu'eis meissouns,
Quand nèissaràn leis mouissons.


En aqueou temps, dis la damo,
Vous pagarai, su moun amo,
Interèst e principau.
Anen, mi fes pas liguetto,
Rouinarai pas voueste oustau.
La fourniga es pas dounetto,
Es soun pu pichòt defau.
Li diguet : Quand carrejavi
Au pu fouert de la calour,
Qu'es que fasias tout lou jour ?
Doù matin au soir cantavi;
Avès ausi ma cansoun ;
La trouvavias pas poulido ?
Cantavias ? N'en siéu ravido.
Dansas aro un rigaudoun.

Bibliographie

  • M. Castellan, Œuvres provençales du docteur L. d'Astros, avec une notice sur cet auteur, Remondet-Aubin, Aix-en-Provence, 1867. (Présentation dans Google Book, consultée le .)

Notes

  1. En graphie classique : Dins aquets ostau es mort en 1863 lo poeta provençau e doctor Leon d'Astros que presidèt en 1853 lo romevatge dei tropaire, Escola de Lar, lo 7 de junh 1853 ; "Dans cette maison est mort Leon d'Astros qui présida en 1853 le péleinage des troupaire, Escolo de Lar, le 7 juin 1953".
  2. 6, rue Cardinale
  3. Dans Anatole et Lafont, op. cit. (547).
  4. Dans Œuvres provençales, op. cit..
  5. « La Cigale et la fourmi » dans la graphie de l'auteur publiée dans le recueil cité par ailleurs publié par M. Castellan.

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