L'Écho de Paris

L'Écho de Paris est un quotidien français créé sous la Troisième République, publié à partir du 12 mars 1884 et 1944, avec une orientation plutôt conservatrice et patriotique. Il a eu comme propriétaire le richissime Edmond Blanc (1856-1920).

L'Écho de Paris

Première page du quotidien L'Écho de Paris.

Pays France
Langue Français
Périodicité Quotidien
Date de fondation 1884
Date du dernier numéro 1938
Ville d’édition Paris

Propriétaire Edmond Blanc
Directeur de publication Valentin Simond
ISSN 1153-3455
Une lectrice de l'Écho de Paris.
Croquis de Jean-Louis Forain pour l'Écho de Paris.

Histoire

L'Écho de Paris a été fondé le par Valentin Simond. D'abord journal du matin, il devint journal du soir en 1885, et redevint quotidien du matin en 1888[1]. Aurélien Scholl en est le principal rédacteur dès ses débuts et forme avec Simond le duo qui fit le succès du journal.

Henry Simond définissait son journal ainsi : "Un quotidien dont le lecteur est un prêtre, père ou frère de prêtre, et la lectrice une dame en deuil qui a son fils à Saint-Cyr.[2]"

Octave Mirbeau y a collaboré pendant les années 1880 et y a publié en feuilleton ses romans Sébastien Roch (1890), Le Journal d'une femme de chambre (1891) et Dans le ciel (1892-1893). Le radical Georges Clemenceau y rédigea quelques articles en 1897, juste avant de prendre part à l'Affaire Dreyfus. Dans ces mêmes années le rédacteur pour la politique étrangère du quotidien est le journaliste américain Henry Vignaud

Après la catastrophe de Courrières (1906), la grève faisant tache d'huile, L'Écho de Paris, affolé, titre « Vers la Révolution ».

À la fin de la Première Guerre mondiale, à l'automne 1918, comme d'autres journaux de droite (Le Matin, L'Action française…), L'Écho de Paris fait preuve de jusqu'au-boutisme, préconisant de marcher sur Berlin pour y signer l'armistice. L'année suivante, il soutient cependant le président du Conseil Clemenceau lors de la conférence de paix, espérant mettre à genoux l'Allemagne pour de bon.

Dans les années 1930, ce journal littéraire et politique conservateur (du soir puis du matin), fut proche de la Ligue des patriotes de Paul Déroulède, puis à partir de 1936 du Parti social français. Son rédacteur en chef[Quand ?] était Henri de Kérillis. Le chef de la rubrique Affaires Étrangères [Quand ?] était André Géraud (Pertinax), et le chef de la rubrique des spectacles[Quand ?] était Paul Gordeaux, secondé par Pierre Lazareff. On y trouvait d'autres plumes[Quand ?], comme Raymond Cartier, Henry Bordeaux, ou encore Jérôme et Jean Tharaud.

Intitulé Écho de Paris jusqu'au , il prit le nom de Jour-Écho de Paris du fait de sa fusion avec le journal Le Jour dont le premier numéro datait du . À partir du , le journal est publié en Zone Sud (Poitiers, Clermont-Ferrand, Marseille, puis, à nouveau Clermont-Ferrand), puis se saborde en 1942.

Directeurs et dirigeants

Collaborateurs notoires

Notes et références

  1. Maupassant, Contes et nouvelles, II, notice de Louis Forestier (p. 1670), Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1979 (ISBN 978 2 07 010805 3).
  2. Yves Courrière, Pierre Lazareff, biographies nrf Gallimard, 1995, p.59
  3. Michel Winock, François Mitterrand, Paris, Gallimard, 2015, p. 34-35.

Voir aussi

Bibliographie

  • René de Livois, Histoire de la presse française, Lausanne, Éditions Spes ; Paris, Société française du livre, 1965, 664 p.
  • Jean Delage, Ma vie à cœur ouvert, préfacé par Jean-Jacques Gautier, Éditions Pneumathèque, 1981.

Article connexe

Liens externes

  • Portail de la presse écrite
  • Portail de la littérature française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.