La Chapelle-Basse-Mer

La Chapelle-Basse-Mer est une ancienne commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire, devenue le une commune déléguée de la commune nouvelle de Divatte-sur-Loire. Elle est située sur un plateau surplombant la vallée alluvionnaire.

Pour les articles homonymes, voir La Chapelle.

La Chapelle-Basse-Mer

L'église Notre-Dame de l'Assomption.

Blason
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Nantes
Statut commune déléguée
Code postal 44450
Code commune 44029
Démographie
Gentilé Chapelains
Population 5 256 hab. (2013)
Densité 237 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 16′ 15″ nord, 1° 20′ 23″ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 79 m
Superficie 22,14 km2
Élections
Départementales Vallet
Historique
Date de fusion 1er janvier 2016
Commune(s) d'intégration Divatte-sur-Loire
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
La Chapelle-Basse-Mer
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La Chapelle-Basse-Mer
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
La Chapelle-Basse-Mer
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La Chapelle-Basse-Mer

    Géographie

    Localisation

    La Chapelle-Basse-Mer est située au nord-est du Vignoble nantais, sur la rive sud de la Loire, à environ :

    • 18 km à l'est de Nantes (Loire-Atlantique) ;
    • 50 km au nord-ouest de Cholet (Maine et Loire) ;
    • 80 km au sud-ouest d'Angers (Maine et Loire).

    Elle s'étend jusqu'à la rivière Divatte, limite départementale de la Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire, et ancienne limite de la Bretagne et de l'Anjou.

    Urbanisme

    Typologie

    Selon le classement établi par l'Insee en 1999, La Chapelle-Basse-Mer était une commune rurale monopolarisée qui faisait partie de l'aire urbaine de Nantes et de l'espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire.

    Voies de communication et transports

    La commune se situe, en voiture, à environ :

    Toponymie

    Attestée sous les formes Capella Bassameri en 1115 et Capella Batsamère en 1277.

    Le nom de La Chapelle-Basse-Mer ne vient pas du mot « mer », car jusqu'à la Révolution de 1789, son nom s'écrivait La Chapelle-Bassemere. Son nom vient donc de :

    • La Chapelle, dérivé du latin capa, désignant un lieu où est déposée une « chape », mot qui peut lui-même désigner le manteau de Saint Martin ou d'autres reliques. En l'occurrence, la relique locale était un morceau du voile de la Vierge qui disparut en 1793 et fut remplacée en 1839 par une autre relique prélevée sur celles de la cathédrale de Chartres. Le mot « chapelle » désigne, vers le Xe siècle, les agglomérations s'étendant autour d'un édifice contenant une relique. Le mot capella apparaît localement dans une charte vers 1050 ;
    • Bassemere, écrit Batsameri dans un texte latin en 1115 et Batsamere en 1140, et qui se réfère très probablement à un seigneur du lieu, d'autant plus qu'on connaît une charte datée de 1084 qui fait intervenir un nommé Batsamerus, dont Batsameri est le génitif. Il faudrait donc comprendre : « Chapelle de Batsamere ». Cette origine du toponyme est confirmée par une tradition, mise par écrit au XVIIe siècle, qui fixe l'origine du bourg aux défrichements importants des Xe et XIIe siècles.

    La Chapelle-Basse-Mer possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : La Chapèll-Bass-Maèrr (écriture ELG, prononcé [la.ʃɑ.pəl.bas.məʁ])[1].

    Histoire

    On ne peut retrouver aucun renseignement sur l'histoire de La Chapelle Basse-Mer avant le XIe siècle.

    Pendant les XIe, XIIe et XIIIe siècles, ce fut le régime de la féodalité ; à ce moment-là, la Chapelle faisait partie du duché de Bretagne.

    À la mort du duc Jean III de Bretagne, commencèrent les tourments pour la Paroisse, une guerre de succession longue d'un quart de siècle éclate entre la Maison des Montfort et celle de Blois. Le traité de Guérande y mit fin en 1365 et les Montfort reprirent leurs possessions ; seulement, Blois ne renonce pas à ses prétentions, celles-ci refirent surface avec Marguerite de Clisson dite « Margot la Boiteuse », fille d'Olivier de Clisson et épouse de Jean Ier de Châtillon. C'est par elle que la Chapelle intervint : elle était, en effet, la châtelaine d'un village appelé « l'Épine Gaudin » ; après plusieurs batailles sanglantes, elle fut obligée de se rendre et son château fut détruit. Malheureusement, la Chapelle fut terriblement éprouvée lors de ce conflit.

    Un siècle plus tard, les guerres de religions amenèrent une misère pitoyable chez les Chapelains. Le Roi Henri et son ministre, Sully, ramenèrent l'ordre et la paix. Mais les soldats protestants, toujours agressifs, restaient à la charge des habitants et constituaient une lourde charge. C'est pourquoi un seigneur de la Chapelle demanda à la Régente Anne d'Autriche que ces soldats ne soient plus à leur charge, requête accordée.

    Peu à peu l'effervescence se calma et la paix régna jusqu'à la révolution. Pendant cette crise, la Chapelle et les environs se joignirent à la Vendée pour sauver leur foi menacée. Là s'arrête l'histoire connue de La Chapelle-Basse-Mer, dont la commune est créée en 1793[2].

    Pendant la guerre de Vendée la population subit les ravages des colonnes infernales républicaines. Le , 26 personnes, dont 11 femmes, 9 enfants de moins de 11 ans, et trois nouveau-nés sont assassinés dans le village de Beauchêne. Le , les troupes commandées par le général Étienne Cordellier massacrent au moins 118 personnes[3].

    En 1868, La Chapelle-Basse-Mer perd une partie de son territoire qui devient la commune de Barbechat[2].

    Le , après plusieurs mois de négociations, les communes de La Chapelle-Basse-Mer et Barbechat conviennent de reconstituer une entité unique au sein d'une commune nouvelle baptisée Divatte-sur-Loire afin de pallier la baisse programmée des dotations globales de fonctionnement versée par l'État durant les prochaine années. La création de la nouvelle commune doit être effective le , entrainant la transformation des deux anciennes communes en « communes déléguées »[4]

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    24 mars 1804 suspendu en 1830 Andronic François Poullain de la Vincendière   rentier
    1830 1832 Jean Baptiste Joseph Chevallier (maire provisoire)   ingénieur géomètre, notaire
    24 décembre 1832 14 avril 1842 Jean-Pierre Bugeau   tonnelier, propriétaire
    1 mai 1842 29 mai 1843 Jean Dupré   tonnelier, propriétaire
    Les données manquantes sont à compléter.
      1964 Prosper Jousseaume   cultivateur-maraîcher
        Louis Douineau   marchand d'osier-maraîcher
    avant 1977 1983 Jean Bondu   chef d'entreprise de transport routier
    1983 1989 Louis Berzioux    
    1989 2014 Roger Jamin DVD chef d'entreprise sablière
    2014 2015 Christelle Braud DVD  

    Tendances politiques et résultats

    Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire de la commune de La Chapelle-Basse-Mer sont les suivantes :

    Élection Territoire Titre Nom Début de mandat Fin de mandat
    Municipales La Chapelle-Basse-Mer Maire Christelle Braud 2014 2015[Note 1]
    CantonalesLe Loroux-BottereauConseiller généralPierre Bertin27 mars 20112015
    Législatives10e circonscription DéputéSophie Errantejuin 2017
    Régionales Pays de la Loire Président du conseil régional Bruno Retailleau 2020
    Présidentielles France Président de la République François Hollande mai 2017

    Économie

    Tourisme

    La Chapelle-Basse-Mer bénéficie d'une situation privilégiée entre Loire et vignoble.

    Première commune de la Loire-Atlantique pour les touristes venant de Maine-et-Loire, elle est traversée par la Route Touristique du Vignoble Nantais offrant ainsi aux visiteurs l'occasion de découvrir son fleurissement (la ville s'est vu décerner 3 fleurs), son patrimoine, sa gastronomie mais aussi, tout proches, le marais de Goulaine et son château.

    Sentiers pédestres

    Numéro du circuitNom du circuitLongueur en km / estimation de durée
    17Circuit de La Vallée13,8 km - 4 h
    18Circuit Champs et Divatte9,7 km - 3 h 30
    19Circuit de la Haute Chapelle6,6 km - 2 h

    Démographie

    Évolution démographique

    En 1868, la commune est partiellement démembrée pour permettre la création de Barbechat.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[6],[Note 2].

    En 2013, la commune comptait 5 256 habitants, en augmentation de 5,52 % par rapport à 2008 (Loire-Atlantique : 5,96 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    4 8702 8824 1504 8754 2444 4344 3364 4174 496
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 5724 5364 5863 3263 2703 2783 1883 0462 854
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 7072 7962 5842 3592 3642 3562 3372 2792 431
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2013
    2 5272 6752 9703 5604 0124 2714 5925 1955 256
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[2] puis Insee à partir de 2006[7]. Pour le recensement de 1836, archives départementales de la Loire-Atlantique[8], pour le recensement 2005 : base Cassini de l'EHESS.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Les données suivantes concernent l'année 2013, La Chapelle-Basse-Mer est alors une commune à part entière. Sa population est alors relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (22,1 %) est en effet inférieur au taux national (22,6 %) et au taux départemental (22,5 %)[9],[10],[11]. À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,4 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %)[9],[10],[11].

    Pyramide des âges à La Chapelle-Basse-Mer en 2013 en pourcentage[9]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    1,6 
    5,4 
    75 à 89 ans
    8,0 
    14,1 
    60 à 74 ans
    14,8 
    22,4 
    45 à 59 ans
    20,7 
    21,6 
    30 à 44 ans
    19,8 
    14,1 
    15 à 29 ans
    14,1 
    22,1 
    0 à 14 ans
    21,0 
    Pyramide des âges de la Loire-Atlantique en 2013 en pourcentage[10]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ans ou +
    1,3 
    5,8 
    75 à 89 ans
    9,1 
    13,5 
    60 à 74 ans
    14,6 
    19,6 
    45 à 59 ans
    19,2 
    20,8 
    30 à 44 ans
    19,6 
    19,4 
    15 à 29 ans
    17,7 
    20,5 
    0 à 14 ans
    18,5 

    Culture locale et patrimoine

    Architecture civile

    • Maisons anciennes.
    • Moulin à vent de Bois-Méchine de 1750.
    • Château de la Vrillière du XVIIe siècle : le logis principal, le pigeonnier et les bâtiments entourant la cour sont inscrits aux Monuments historiques.
    • Château La Mazure des XVIIe et XIXe siècles.
    • Vestiges du château de l'Épine-Gaudin.

    Architecture religieuse

    • Église Notre-Dame de l'Assomption reconstruite entre 1874 et 1892, néo-gothique : statue monumentale de la Vierge et grand calvaire.
    • Chapelle Saint-Simon du XVIe siècle, restaurée en 1775 et qui fut bénite en 1640 par Richelieu.
    • Chapelle Saint-Pierre-ès-Liens d'origine XIIe siècle, restaurée : charpente en coque de bateau renversé.
    • Croix de Beauchêne, Croix Bertin, Croix du Chardonneau, souvenirs des massacres de la Révolution.
    • Calvaire au Chêne.
    • Croix de mission en fer forgé de 1907, au Bois-Breton.

    Spécialités gastronomiques

    La Chapelle-Basse-Mer partage la gastronomie typique des bords de Loire :

    • brochet et sandre au beurre blanc ;
    • cuisses de grenouilles ;
    • anguille ;
    • lamproie ;
    • canard au Muscadet, etc.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean V de Bretagne (1389-1442), duc de Bretagne.
    • Marguerite de Clisson (vers 1372 - 1441), comtesse de Penthièvre, fille d'Olivier V de Clisson.
    • Jacques Demy (1931-1990), le futur réalisateur est réfugié à La Chapelle-Basse-Mer de à chez un couple dont le mari est sabotier au village de la Pierre-Percée ; durant cette période, il réalise de petits films d'animation (peinture sur pellicule), notamment à propos des attaques aériennes sur le pont de Mauves (cf. le film d'Agnès Varda Jacquot de Nantes) ; en , il tourne ici son premier film, le court-métrage documentaire Le Sabotier du val de Loire.
    • Jean Clareboudt (1944-1997), plasticien contemporain, a vécu à la Pierre-Percée.
    • Reynald Secher (né en 1955), historien, sa famille est originaire de La Chapelle-Basse-Mer.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'hermine à la bordure de gueules et d'un lambel d'azur en chef[12].
    Commentaires : Blason conçu par Reynald Sécher dans les années 1990[12].

    Logotype

    Les couleurs verte et bleue sont les symboles de l'eau et de la nature. Y sont représentés : la Loire, qui borde la commune, avec son île, le coteau et le clocher. Y figure également un soleil levant de couleur rouge.[réf. nécessaire]

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Reynald Secher, La Chapelle-Basse-Mer, village vendéen. Révolution et contre-révolution, Perrin, 1986.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Devient maire de Divatte-sur-Loire.
    2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

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