La Chapelle-des-Pots

La Chapelle-des-Pots est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir La Chapelle.

La Chapelle-des-Pots

La Chapelle-des-Pots, village de potiers.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saintes
Maire
Mandat
Pierre-Henri Jallais
2020-2026
Code postal 17100
Code commune 17089
Démographie
Gentilé Chapelains
Population
municipale
1 004 hab. (2019 )
Densité 98 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 45′ 38″ nord, 0° 32′ 22″ ouest
Altitude Min. 19 m
Max. 88 m
Superficie 10,27 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saintes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chaniers
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
La Chapelle-des-Pots
Géolocalisation sur la carte : France
La Chapelle-des-Pots
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
La Chapelle-des-Pots
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
La Chapelle-des-Pots
Liens
Site web http://lachapelle-des-pots.fr/

    Ses habitants sont appelés les Chapelains et les Chapelaines[1].

    Géographie

    La commune de La Chapelle-des-Pots se situe dans le centre-est du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au Midi de la France — on parle plus précisément de « Midi atlantique »[2], au cœur de l'arc atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de La Chapelle-des-Pots
    Vénérand
    Fontcouverte Saint-Césaire
    Chaniers

    Urbanisme

    Typologie

    La Chapelle-des-Pots est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,3 %), forêts (39,1 %), cultures permanentes (6,8 %), zones urbanisées (4,9 %), terres arables (4,9 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le toponyme fait référence à l'existence d'une ancienne chapelle médiévale au sein du bourg ; ainsi que de la spécialisation dans la poterie qui s'est opérée à La Chapelle-des-Pots et dans les villages environnants dès le XIIIe siècle.

    Histoire

    Dès le XIIIe siècle, il est attesté au sein de cette région boisée de la Saintonge une présence d'ateliers de poterie réputés pour leurs produits vernissés de couleur verte. La spécialisation de cet endroit et des bourgs environnants dans la poterie s'explique par la profusion des matières premières essentielles pour la fabrication de la céramique : de nombreux bois, des poches argile et la présence de nombreux cours d'eau dans la vallée du Coran. Vers 1320, les potiers nombreux firent bâtir une chapelle (détruite, puis remplacée en 1786 l'actuelle église Saint Front). Bernard Palissy s'y initia à l'art de la céramique en travaillant avec les potiers locaux. Il s'agissait d'un artisanat rural et familial. Deux sortes de poterie étaient produites : la poterie utilitaire à usage local et une poterie de luxe destinée à l'exportation.De belles pièces y sont produites dès la Renaissance. L'artisanat de la céramique de La-Chapelle-des-Pots a ralenti vers la moitié du XIXe siècle, concurrencé par les productions industrielles des pays du Nord et les réglementations différentes.

    Depuis 1954 avec l'établissement dans le village de l'Atelier René Renaud et en 1961 de la Poterie Jean Alexiu, il y a de nouveau une production continue de céramiques.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'argent au four à poterie du même, maçonné et ouvert de sable et accompagné en chef à dextre d’une poterie de sinople, à l'anse du même à senestre, la partie supérieure de tenné et à senestre d'une grappe de raisin de pourpre tiée et feuillée de sinople.
    Commentaires : Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie vue de l'église.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2014 En cours Pierre-Henri Jallais    
    1995 2014 Jean-Claude Couprie se disait apolitique chef d'entreprise
    1991 1995 René Guillaud    
    1977 1991 Raymond Viollier PS  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Région

    À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].

    En 2019, la commune comptait 1 004 habitants[Note 3], en augmentation de 2,14 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    898824742854880833824825804
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    715679643633621562531535471
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    468472442425425394489492633
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    510550694823890875877891974
    2015 2019 - - - - - - -
    9881 004-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,6 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 510 hommes pour 494 femmes, soit un taux de 50,8 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (47,85 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[13]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ou +
    1,2 
    4,9 
    75-89 ans
    8,5 
    26,5 
    60-74 ans
    22,0 
    21,6 
    45-59 ans
    22,8 
    19,2 
    30-44 ans
    17,2 
    13,1 
    15-29 ans
    13,1 
    14,7 
    0-14 ans
    15,1 
    Pyramide des âges du département de la Charente-Maritime en 2018 en pourcentage[14]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1 
    90 ou +
    2,5 
    9,5 
    75-89 ans
    12,3 
    21,6 
    60-74 ans
    22,6 
    20,2 
    45-59 ans
    19,8 
    16,5 
    30-44 ans
    15,9 
    15,2 
    15-29 ans
    12,8 
    15,9 
    0-14 ans
    14,1 

    Économie

    Un projet de Pôle régional de la céramique mené par l'ancien maire Jean-Claude Couprie, natif du village, a existé.

    • Ancienne faïencerie Jean Alexiu. Située à l'extérieur du village sur la route de Burie, cette poterie industrielle de taille régionale produisait depuis 1961 de la faïence régionale de Saintonge et de La Rochelle. Elle a été radiée des registres du commerce le .
    • Atelier René Renaud: Artisan d'Art céramiste qui produit des céramiques dans le village depuis 1954. Atelier créé dans le centre du village par le grand-père de l'actuel céramiste.
    • Deux autres potiers s'y sont établis durant quelques mois avant de partir à la retraire pour l'un et ailleurs pour l'autre.
    • Musée municipal de la céramique saintongeaise qui à existe de 1987 à 2014.

    Une épicerie,

    deux garages multi-marques,

    un salon de coiffure.

    Foodtruck certain soir.

    Équipements, services et vie locale

    Sports et activités

    Le village comporte de nombreuses associations : judo, gym. et groupe de danse des Oxydes, les Souris Blanches (dissous), la Souris Verte, l'ACDC, le Comité des Fêtes.

    Un circuit pédestre d’interprétation.

    Un circuit de géocaching Terra Aventura

    Parcours sportif et petit boulodrome.

    Manifestations

    • fin février : trail des potiers
    • 2d dimanche du mois de mars : brocante (comité des fêtes)
    • fin mars : Rando VTT (Judo Club Chapelain)
    • à mi-mai : le Marché des potiers (comité des fêtes). Dernier marché de potiers en
    • début juillet : les Contes au clair de lune (ACDC)
    • début septembre : La Chapelette, concours de pétanque (municipalité et inter-association)
    • novembre : loto (comité des fêtes)

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Front est édifiée en 1786. Ses fondations utilisent des pierres de l'ancienne chapelle des potiers à laquelle elle a succédé. L'édifice est transformé en 1848 par l'adjonction d'une nouvelle façade surmontée d'un clocher carré. L'autel en bois proviendrait de la chapelle des jésuites de Saintes.
    • Une fontaine recouverte d'un dôme en pierre de taille se jetant dans un lavoir
    • Four de céramique de type chaînette construit en 2006 entre l'église et la mairie
    • Ancien four de potier du XVIIIe siècle dit Four Varoqueaux, inscrit aux monuments historiques[15] et ayant fonctionné dès le XVIe siècle d'après les fouilles.
    • La commune possédait un intéressant musée de dimension régionale: le Musée de la céramique saintongeaise où étaient exposées des collections des poteries locales du XIIIe siècle au XXe siècle. Ce musée, fondé sous la mandature de Raymond Viollier a été fermé en 2014.

    À l'extérieur du bourg se trouvent une ancienne seigneurie, plusieurs petits lavoirs en pierre, nombreux chemins de randonnée VTT et pédestre.

    Patrimoine naturel

    Le GR 4 qui va de Royan à Grasse traverse la commune et longe la fontaine du centre bourg.

    Personnalités liées à la commune

    Bernard Palissy, émailleur, savant et écrivain français, résidant à Saintes, s'est initié à l'art de la céramique à La Chapelle-des-Pots, où il a épousé Catherine Monconseil, la fille d'un potier.

    Jean Alexiu fondateur de la Poterie Jean Alexiu.

    René Renaud, céramiste et artiste peintre professionnel.

    Bibliographie

    La Chapelle, images d'autrefois. Jean-Claude Couprie, Pierrette Rodriguez. Éditions Le Passage des Heures[16].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Les gentilés de Charente-Maritime
    2. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    13. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de la Chapelle-des-Pots (17089) », (consulté le ).
    14. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente-Maritime (17) », (consulté le ).
    15. « Fiche Monuments historiques Four de potier dit " Varoqueaux " », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    • Portail de la Charente-Maritime
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.