La Comédie politique
La Comédie politique est un journal hebdomadaire politique et satirique français, illustré de caricatures à partir de 1880. Il a paru à Lyon entre 1871 et 1904, avec toutefois plusieurs années d'interruption.
La Comédie politique | |
Bandeau dessiné par J. Blass (1885). | |
Pays | France |
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Langue | français |
Périodicité | Hebdomadaire |
Genre | Presse satirique |
Prix au numéro | 15 centimes |
Fondateur | Adolphe Ponet |
Date de fondation | |
Date du dernier numéro | |
Ville d’édition | Lyon |
ISSN | 2124-1694 |
Histoire
La Comédie politique est fondée en par un ancien journaliste du Courrier de Lyon, le polémiste bonapartiste Adolphe Ponet. Elle gagne immédiatement une grande notoriété locale dans le contexte troublé de la Commune de Lyon.
Bonapartiste « jérômiste », le journal attaque aussi bien le pouvoir républicain en place que les prétendants orléanistes et même d'autres bonapartistes. Ses polémiques anti-républicaines et ses violentes attaques ad hominem lui valent de nombreuses poursuites et condamnations. Celles-ci provoquent de longues interruptions de publication, notamment entre 1873 et 1878 et, surtout, entre 1887 et 1894. Ce dernier hiatus résulte d'une condamnation pour chantage, Ponet ayant été reconnu coupable d'avoir extorqué de fortes sommes à des notables lyonnais en échange de la neutralité de son hebdomadaire[1].
Depuis le , la une du journal comporte une grande caricature. Tout d'abord réalisée par un dessinateur signant « Zède », elle a eu par la suite plusieurs autres auteurs. Parmi eux, on trouve des caricaturistes assez obscurs, tels que G. Basch, Jehan Ry, Josué, Talp et Toc (Georges Tocqueville ?), mais également quelques artistes beaucoup plus connus, comme Valère Morland (Kab) et J. Blass (Pouf).
Alors qu'elle avait publié auparavant plusieurs textes et dessins antisémites, la Comédie politique remet en cause la condamnation de Dreyfus dès [2] avant de devenir nettement dreyfusarde l'année suivante.
Après la mort d'Adolphe Ponet, survenue en 1900, la publication est poursuivie par son fils pendant encore quelques années.
- Dessin de Zède confrontant des personnalités républicaines, caricaturées en singes, aux grandes figures de la Révolution française ().
- Dessin de Toc à la gloire de Napoléon-Jérôme Bonaparte ().
- Portrait d'Adolphe Ponet par Talp ().
- Caricature de Gailleton, maire de Lyon, par Pouf ().
- Caricature antisémite de Valère Morland à propos de l'élection présidentielle de 1894 ().
- Dessin de Kab à propos de l'affaire Valentine Paulmier ().
- Caricatures d'Édouard Aynard et Charles Jonnart, par Jehan Ry ().
Notes et références
- Larousse, p. 871.
- Adolphe Ponet, « Dreyfus », La Comédie politique, 13 septembre 1896, p. 2.
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, t. 17, 2e supplément, Paris, 1890, p. 871.
- Adolphe Ponet, Mes Démêlés avec le journal Le Pays et mes relations avec le comité de comptabilité, Lyon, 1877 (consultable en ligne sur Gallica).
- A.B. de Sallecrup, Deux mois à la Comédie politique, Lyon, 1887 (consultable en ligne sur Gallica).
Liens externes
- Guillaume Doizy, « La Comédie politique, un journal satirique lyonnais », Caricatures & caricature, 2011 (consulté le ).
- Numéros disponibles sur Gallica.
- Numéros disponibles sur Numelyo.
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