La Déposition de croix (Giotto)

La Déposition de Croix (en italien : Compianto su Cristo morto) de 1305, est une fresque, réalisée à la chapelle des Scrovegni à Padoue, du peintre et architecte italien Giotto di Bondone.

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La Déposition de la Croix
Lamentation sur le Christ mort
Artiste
Date
1305
Type
Technique
Peinture a fresque
Dimensions (H × L)
200 × 185 cm
Mouvement
Localisation
Coordonnées
45° 24′ 42″ N, 11° 52′ 46″ E

Thème biblique

Le thème de l'iconographie chrétienne est celui de la Descente de croix, dite aussi de la Déposition du Christ ou, suivant les protagonistes présents dans la scène, de la Déploration ou de la Lamentation devant le Christ mort.

Description

Jésus est déposé de la croix. Il est au premier plan entouré des trois Marie et saint Jean (un apôtre du Christ) est derrière lui car il est désigné comme le plus attaché à Jésus. On retrouve aussi saint Pierre, reconnaissable à sa calvitie, et à ses côtés saint Paul. Sur la gauche, au second plan, se trouve le chœur des femmes qui pleurent, et au sommet le chœur des anges désespérés. Coupant le plan en oblique se trouve le mont des Oliviers, (retour à un fond réel). Comme sur d'autres tableaux du même thème (Compianto su Cristo morto con i santi Parenzo e Faustino de Luca Signorelli) peuvent s'y trouver des personnages anachroniques comme ici saint Paul, converti bien après la crucifixion ou saint Jean-Baptiste déjà mort.

Traditionnellement sont présents dans cette scène les personnages désignés en italien par : Maria Vergine, Maria Maddalena, Maria di Cleofa, Maria Salomè, Nicodemo, Giuseppe d'Arimatea, Giovanni Evangelista. soient : La Vierge Marie, Marie-Madeleine, Marie de Cléophas (sœur de la mère de Jésus), Nicodème, Joseph d'Arimathie et l'apôtre Jean.

Analyse du tableau

Giotto compose cette scène en s’appuyant sur la grande oblique de la montagne. Cette ligne, en s’abaissant de la droite vers la gauche, à l’inverse du sens de lecture habituel, concentre l’effet dramatique vers le visage du Christ et La Vierge Marie. Un faisceau de lignes courbes conduit notre regard vers ce foyer de souffrance. Ainsi, notre attention est attirée vers le point où se concentre les regards des personnages eux-mêmes. À la ligne horizontale du Christ mort, répondent de part et d’autre des lignes verticales. Ce goût pour les contrastes accentue l’effet dramatique.

À cette composition sur un plan frontal, vient s’ajouter une composition sur un plan horizontal. Une ellipse relie les personnages autour du Christ et de Marie. Une deuxième ellipse répond en écho en réunissant les anges qui tourbillonnent dans le ciel.

Aussi, le mur donne un effet de profondeur fuyante, un des prémices de la perspective occidentale naissante.

  • Palette : Des tons froids (le ciel, la montagne…) et des tons chauds (les auréoles, les toges…).
  • Lumière : La lumière vient du ciel (des anges), et tout un travail d’ombre, de contraste clair-obscur existe sur les personnages, ce qui crée une impression de volume.
  • Lignes, contours : Elles forment les personnages et sont bien définies et continues.

Postérité

La fresque fait partie des « 105 œuvres décisives de la peinture occidentale » constituant le musée imaginaire de Michel Butor[1].

Notes et références

  1. Michel Butor, Le Musée imaginaire de Michel Butor : 105 œuvres décisives de la peinture occidentale, Paris, Flammarion, , 368 p. (ISBN 978-2-08-145075-2), p. 18-21.

Bibliographie

  • (it) Maurizia Tazartes, Giotto, Milan, Rizzoli, , 189 p. (ISBN 978-88-17-00448-0)
  • (it) Edi Baccheschi, L'opera completa di Giotto, Milan, Rizzoli, (traduction (ISBN 9782080112194))

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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