La Gravelle

La Gravelle est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 563 habitants[Note 1].

Cet article concerne la commune du département de la Mayenne. Pour l'ancienne commune de La Gravelle dans le département du Calvados, voir Montviette.

La Gravelle

La mairie.
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Laval
Intercommunalité Laval Agglomération
Maire
Mandat
Nicolas Deulofeu
2020-2026
Code postal 53410
Code commune 53108
Démographie
Population
municipale
563 hab. (2019 )
Densité 90 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 04′ 22″ nord, 1° 00′ 57″ ouest
Altitude Min. 135 m
Max. 192 m
Superficie 6,23 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Laval
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Loiron-Ruillé
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
La Gravelle
Géolocalisation sur la carte : France
La Gravelle
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
La Gravelle
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
La Gravelle

    La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.

    Géographie

    La Gravelle est située à 20 km à l'ouest de Laval, à 14 km à l'est de Vitré et à 46 km à l'est de Rennes. Le village se trouve à km de la limite avec la région Bretagne.

    Elle est traversée par l'ancienne route nationale 157 et par l'autoroute A81. L'autoroute se termine à l’entrée en Bretagne par la barrière de péage de La Gravelle, connue par les automobilistes se rendant en Bretagne par Rennes.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 13,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 826 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Launay-Villiers », sur la commune de Launay-Villiers, mise en service en 2001[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 858,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à 52 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    La Gravelle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laval, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38,8 %), prairies (24,4 %), forêts (14,4 %), terres arables (8,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,5 %), zones urbanisées (5,1 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Le nom de "La Gravelle" est lié au chemin gravelais ("chemin empierré"), nom donné à un tronçon du chemin de Cocaigne, ancienne voie gallo-romaine qui reliait « le Cotentin à la Gascogne » et devenue un itinéraire des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

    Histoire

    Le village fut créé par défrichement de la forêt des Marches de Bretagne, elle fut, avant le rattachement de la Bretagne au Royaume de France un avant-poste et une frontière.

    Le , Suffolk, commandant les troupes anglaises qui avaient envahi la France, voyait son offensive brisée par les hobereaux faméliques du comte d'Aumale[22]. Il s'agit de la bataille de la Brossinière.

    La bataille de La Gravelle opposa le les troupes vendéennes, environ 800 hommes, dirigées par Aimé Picquet du Boisguy, aux troupes républicaines dirigées par le général Augustin de Lespinasse qui occupaient le bourg de La Gravelle (il s'agissait en fait de fugitifs démoralisés par leur défaite lors de la bataille de Laval les jours précédents, arrivés dans la soirée, épuisés et démoralisés, ils dorment presque tous au moment de l'attaque et ne peuvent opposer aucune résistance. Croyant avoir affaire à toute l'armée vendéenne, les bleus mettent bas les armes sans combattre. Aimé du Boisguy capture lui-même le général Lespinasse qui se rend contre la promesse de vie sauve pour ses hommes. En un instant 1 200 soldats républicains sont faits prisonniers, les 400 autres, dispersés dans les fermes environnantes, peuvent s'échapper. Les royalistes gagnent 1 200 fusils durant l'opération, ainsi que 32 chevaux. Les prisonniers républicains sont relâchés et conduits vers Vitré contre le serment de ne plus jamais combattre dans l'ouest[23].

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1937 1971 Jean Gilles    
    1971 1995 Henri Vettier[Note 8]    
    1995 2001 Dupin    
    2001 avril 2014 Jean-Paul Schoemann[24]   Professeur en préretraite
    avril 2014[25] En cours Nicolas Deulofeu[26]   Formateur

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].

    En 2019, la commune comptait 563 habitants[Note 9], en augmentation de 7,85 % par rapport à 2013 (Mayenne : −0,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    500404456439496543590681768
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    732700696603534523519511509
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    503502508404388396365395451
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    440393365404477548536532522
    2018 2019 - - - - - - -
    559563-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Ruines du château de La Gravelle brûlé en 1429.
    • La barrière de péage de l'autoroute A81 (Paris-Bretagne).
    • Ancienne ferme, à l'Écluseau, qui a la particularité d'être agrémentée d'une sorte de tour sur un côté. Elle est désormais convertie en propriété d'agrément, avec des bâtiments d'habitation et une grande dépendance.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Résistant, membre du Groupe Loiron-La Gravelle.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 91
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Launay-Villiers - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre La Gravelle et Launay-Villiers », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Launay-Villiers - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre La Gravelle et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. La guerre de Cent Ans par Jean Favier, p. 484, Édition Fayard, 1980.
    23. Mémoires du colonel de Pontbriand, p. 31-33.
    24. Réélu en 2008 : Liste des maires de la Mayenne actualisée au 16 septembre 2009, site de la préfecture de la Mayenne, consulté le 19 septembre 2009
    25. « Nicolas Deulofeu devient premier magistrat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    26. Réélection 2020 : « Municipales à La Gravelle. Nicolas Deulofeu élu maire pour un deuxième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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