La Lande-d'Airou
La Lande-d'Airou est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 530 habitants[Note 1].
La Lande-d'Airou | |
L'église Saint-Martin. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Villedieu Intercom |
Maire Mandat |
Christiane Garci 2020-2026 |
Code postal | 50800 |
Code commune | 50262 |
Démographie | |
Gentilé | Landais |
Population municipale |
530 hab. (2019 ) |
Densité | 35 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 48′ 58″ nord, 1° 17′ 25″ ouest |
Altitude | Min. 75 m Max. 215 m |
Superficie | 15,10 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Villedieu-les-Poêles-Rouffigny (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Villedieu-les-Poêles |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est aux confins du pays saint-lois, du Coutançais et de l'Avranchin. Son bourg est à 6,5 km au sud-ouest de Villedieu-les-Poêles, à 9,5 km à l'est de La Haye-Pesnel et à 18 km au nord d'Avranches[1].
Couvrant 1 510 hectares, le territoire de La Lande-d'Airou était avant 2015 le plus étendu du canton de Villedieu-les-Poêles.
Le territoire est à l'écart des axes routiers régionaux si l'on excepte l'A84 qui le traverse à l'ouest, mais sans accès. Le bourg est traversé par la route départementale no 41 qui le relie à Noirpalu au sud-ouest et à Saultchevreuil-du-Tronchet, au sud de Villedieu-les-Poêles à l'est. Du bourg, part également la D 309 qui mène à l'ouest à La Haye-Pesnel, et passe la D 354 qui n'a qu'un parcours communal mais qui se prolonge au sud-est par la D 486 permettant de rejoindre Rouffigny. Croisant au nord-est à la D 41, les D 485 et D 586 relient La Lande-d'Airou respectivement au bourg de Fleury et à son accès à l'A84 (échangeur 37) à 4 km au nord-est du bourg.
La Lande-d'Airou est dans le bassin de la Sienne, par son affluent l'Airou qui traverse le sud-ouest du territoire. Le eaux du tiers nord sont collectées par un de ses affluents, la Dorette, qui y fait office de limite. Plusieurs autres affluents parcourent la commune, dont le Courion et la rivière de l'Écluse.
Le point culminant (215 m) se situe en limite est, près du lieu-dit le Buot. Le point le plus bas (75 m) correspond à la sortie de l'Airou du territoire, à l'ouest. La commune est bocagère.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brécey », sur la commune de Brécey, mise en service en 1996[10] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 100 mm pour la période 1981-2010[12].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 22 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
La Lande-d'Airou est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (57,9 %), terres arables (26,2 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), zones urbanisées (3,2 %), forêts (2,6 %), mines, décharges et chantiers (0,5 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes La Lande en 1162, Landa de Arou en 1180[24].
Le toponyme Lande (français lande, du gaulois landa) évoque une terre inculte ou pauvre. La rivière l'Airou traverse le territoire du sud à l'ouest.
Le gentilé est Landais.
Histoire
Dans son ouvrage intitulé Voyage en France (série 6 de 1896), Victor-Eugène Ardouin-Dumazet a écrit : « La colonie qui créa l'industrie de Villedieu, venait, dit-on, d'une cité voisine située à 6 kilomètres au sud-ouest, sur l'emplacement du village appelé aujourd'hui La Lande-d'Airou, et qu'un cataclysme (incendie, cyclone ou passage de gens de guerre) détruisit vers le XIIe siècle ».
En fait, dès 1605, l'écrivain François Des Rües (c. 1575-c. 1633) avait écrit dans son ouvrage intitulé Les antiquitez, fondations et singularitez des plus célèbres villes, châteaux et places remarquables du Royaume de France : « L'an de grace mil cent cinquante & huict, un Samedy de la semaine de Pasques environ midy s'esleva de terre à la Lande d'Airou, un grand tourbillon qui enlevoit avec luy tout ce qu'il rencontroit, & en fin se haussant en l'air, s'apparut une forme de colombe montant avec le tourbillon, laquelle estoit couloree de bleu & rouge & s'arresta en l'air. Cependant, on voyoit des fleches & dards qui s'eslançoient contre ceste colombe sans qu'on veiste ceux qui tiroient ces coups ; & au haut du tourbillon qui estoit sur la colombe, on voyoit crier & voltiger un grand nombre d'oyseaux de diverses sortes. Bien tost après ce prodige, advint une estrange mortalité au peuple de ce lieu (dont le Seigneur mourut des premiers) & s'espandit ceste cruelle maladie par toute la Normandie & régions circonvoisines ».
Quoi qu'il en fût, il y aurait eu un château fort à La Lande d'Airou, de construction fort ancienne[25] puis un château[26] construit au XVIe siècle par un membre de la famille de Grimouville, qui était encore visible avant la Révolution. Près du bourg, il y eut également un monastère sous le vocable de Saint-Léonard-des-Bois[25].
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[29].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2019, la commune comptait 530 habitants[Note 9], en augmentation de 4,33 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %). La Lande-d'Airou a compté jusqu'à 1 204 habitants en 1800.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Martin (XVe – XVIe siècle), classée aux monuments historiques[34].
- Château du milieu du XVIIIe siècle, reconstruit à l'emplacement du château des Grimouville XVIe siècle.
- Viaduc du Guibel (1869), sur l'Airou, en limite avec Le Tanu, sur la ligne Paris-Granville.
Activité et manifestations
- Fête de la Saint-Roch, en août.
Personnalités liées à la commune
- François des Rües (1570 à La Lande-d'Airou - 1624)[35], écrivain, auteur entre autres des Marguerites françaises.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- La Lande-d'Airou sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de La Lande-d'Airou sur le site de l'Insee
- La Lande-d'Airou sur le site Wikimanche
- La Lande-d'Airou sur le site Clioweb
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Brécey - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre La Lande-d'Airou et Brécey », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Brécey - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre La Lande-d'Airou et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 276.
- Guide pittoresque du voyageur en France par Pierre Augustin Eusèbe Girault de Saint-Fargeau
- Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, année 1827-1828
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 290.
- « La retraite pour Micheline Séguin », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Christiane Graci nouveau maire », sur Ouest-france.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Modèle:Base PIOP Mérimée.
- Daniel Delattre, La Manche, les 602 communes, Granvilliers, Éditions Delattre, (ISBN 2-915907-09-9), p. 120.
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