La mariée était en noir (film)

La mariée était en noir est un film franco-italien réalisé par François Truffaut, sorti en 1968.

Pour les articles homonymes, voir La mariée était en noir (roman).

La mariée était en noir

Titre original La mariée était en noir
Réalisation François Truffaut
Scénario François Truffaut
Jean-Louis Richard
d'après le roman policier de Cornell Woolrich (alias William Irish)
Musique Bernard Herrmann
Acteurs principaux
Sociétés de production Dino De Laurentiis Cinematografica
Les Films du Carrosse
Les Productions Artistes Associés
Pays de production France
Italie
Genre Drame
Film policier
Durée 107 minutes
Sortie 1968

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Truffaut est en pleine écriture de son livre-entretien avec Alfred Hitchcock lorsqu'il adapte La mariée était en noir, traduction française de The Bride Wore Black de William Irish (1940).

Synopsis

Le mari de Julie Kohler est abattu devant ses yeux le jour de son mariage. Elle décide de retrouver ceux qui l'ont tué et de se venger.

Fiche technique

Distribution

Dates et lieux de tournage

Réception critique

Dans Le Nouvel Observateur, le critique Jean-Louis Bory est élogieux : « Professeur Hitchcock, élève Truffaut, bravo. L'élève a regardé les leçons du maître, il les a assimilées. Le voici maître lui aussi. Et ce n'est que justice »[4].

Autour du film

L'influence de ce film sur le scénario des films Kill Bill de Quentin Tarantino est manifeste, quoique niée par le réalisateur[5].

Le film influencera Kate Bush dans l'écriture de sa chanson The Wedding List, tirée de l'album Never for Ever[6].

Fergus, joué par Charles Denner, se définit lui-même dans ce film comme un « cavaleur ». Truffaut reprendra cette orientation du « cavaleur » pour élaborer le personnage central de L'Homme qui aimait les femmes en 1977, où le rôle sera également interprété par Charles Denner.

Truffaut a modifié le roman de William Irish selon les principes hitchockiens : dans le livre, le mobile de Julie ne nous est dévoilé qu'à la fin, et l’énigme demeure un mystère ; dans le film, un flash-back après le deuxième meurtre nous révèle le mobile, et l'énigme devient suspense[7].

Le dénouement du film présente également une grande différence avec celui du roman : dans l'œuvre de William Irish, l'héroïne découvre — comme plus tard le personnage de Jim Douglas dans le western américain Bravados — qu'elle a tué des innocents.

Le film de François Truffaut, La Sirène du Mississippi (1969), sera aussi adapté d'un roman de William Irish. Fenêtre sur cour (1954), film d'Alfred Hitchcock, était également tiré d'une nouvelle de William Irish.

Après Fahrenheit 451 (1966), La Mariée était en noir est la deuxième et dernière collaboration de François Truffaut avec le compositeur américain Bernard Herrmann, connu notamment pour les musiques qu'il écrivit pour les films d'Alfred Hitchcock.

Le train entrant en gare au début du film est tracté par la BB 67007.

Lors de la deuxième séance de pose, Charles Denner fait porter à Jeanne Moreau un bracelet réalisé selon lui par Alexander Calder.

Les esquisses réalisées au fusain par le personnage de Charles Denner ont été produites par l'artiste Charles Matton[8].

Lors de la réception au domicile de Charles Denner, Jean-Claude Brialy fait référence aux Mémoires de Saint-Simon.

Le film a été nommé au Festival International du Film Policier de Beaune édition 2007.

Le cinéaste, François Truffaut, et trois de ses interprètes du film, Jeanne Moreau, Jean-Claude Brialy et Michael Lonsdale, sont tous les quatre inhumés au cimetière de Montmartre.

Notes et références

  1. « LUMIERE : Film: La mariée était en noir », sur lumiere.obs.coe.int (consulté le )
  2. « GENERIQUE: Jean Fouchet ressources », sur www.generique-cinema.net (consulté le )
  3. JP, « La Mariée était en noir (1968)- JPBox-Office », sur www.jpbox-office.com (consulté le )
  4. Antoine de Baecque, « François Truffaut, 36 ans, termine "Baisers volés" », Libération, (lire en ligne, consulté le )
  5. 'La Mariée était en Noir' et 'Kill Bill' : Deux films étroitement liés ?
  6. Marianne Peyronnet, « Kate Bush : le temps du rêve de Frédéric Delâge », sur wordpress.com, (consulté le ).
  7. Annette Insdorf (trad. de l'anglais), François Truffaut, les films de sa vie, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes », , 144 p. (ISBN 2-07-053282-8), p. 38
  8. https://www.nouvelobs.com/culture/20081120.OBS1931/le-peintre-et-cineaste-charles-matton-est-decede.html

Voir aussi

Bibliographie

  • Gilbert Salachas, « La mariée était en noir », Téléciné no 141, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), , p. 28, (ISSN 0049-3287)
  • Jean-Louis Veuillot, « La mariée était en noir », Téléciné no 142, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), , p. 13-20, fiche no 486, (ISSN 0049-3287)

Liens externes

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