La Neuville-Chant-d'Oisel
La Neuville-Chant-d'Oisel est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Pour les articles homonymes, voir Neuville.
La Neuville-Chant-d'Oisel | |||||
L'église Notre-Dame. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Rouen | ||||
Intercommunalité | Métropole Rouen Normandie | ||||
Maire Mandat |
Julien Demazure 2020-2026 |
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Code postal | 76520 | ||||
Code commune | 76464 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Neuvillais, Neuvillaises | ||||
Population municipale |
2 378 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 109 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 22′ 07″ nord, 1° 14′ 38″ est | ||||
Altitude | Min. 74 m Max. 162 m |
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Superficie | 21,83 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | La Neuville-Chant-d'Oisel (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Mesnil-Esnard | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Liens | |||||
Site web | laneuvillechantdoisel.fr | ||||
Géographie
La Neuville-Chant-d'Oisel se situe dans le canton de Boos, à la frontière entre la Seine-Maritime et l'Eure. Le bourg se situe à 17 km au sud-est de Rouen. Dernière et plus grande commune du plateau Est de Rouen, La Neuville-Chant-d'Oisel est mitoyenne des communes de Boos, Montmain et Mesnil-Raoul en Seine-Maritime, et de Bourg-Beaudouin, Radepont, Pont-Saint-Pierre, Romilly-sur-Andelle et Pîtres dans l'Eure.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968[7] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[9] à 10,5 °C pour 1981-2010[10], puis à 11 °C pour 1991-2020[11].
Urbanisme
Typologie
La Neuville-Chant-d'Oisel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Neuville-Chant-d'Oisel, une unité urbaine monocommunale[15] de 2 240 habitants en 2017, constituant une ville isolée[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,5 %), forêts (20,1 %), zones urbanisées (8,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,2 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Toponymie
Au XIIIe siècle, La Neufville, s’unissant au Chant d’Oisel, on en fit La Neufville du Chandoysel (Noveville de Cantu avis) en 1263[22], La Neufville Chandoysel jusqu’à la Révolution, La Neuville Champ d'Oisel, puis repris son nom initial de La Neuville-Chant-d’Oisel[23], le .
La Neuville : c’est par ses nom et origine, la « ville neuve », le pays nouveau construit au fur et à mesure des défrichements de la forêt de Longboël[23] (attesté sous la forme latine Longus Buellus au XIIIe siècle), qui signifie le « long bois ».
Chant d’Oisel : est attesté sous la forme Cantu avis vers 1263 (Arch. S.-M. G. 4024)[22]. Le « Chant d’Oisel » doit son appellation au gazouillis des nombreux chanteurs emplumés qui peuplent la campagne, car en vieux français, oiseau se prononçait oisel[23].
Son complément, à en juger par la forme ancienne Chandoysel, devrait s'écrire « Chant des oiseaux ».
Histoire
Après la conquête des Francs et l’installation des Carolingiens dans la région, Rollon, chef des Normands, fixa les limites de la Normandie. Cantus Avis est cité vers 1240 et fut sans doute fondé au XIIe siècle sur un essartage de la forêt de Longboël. Le Chandoysel fut la première partie du village regroupé autour de l’église, In Parocchia Nove Ville de Cantus Avi en 1263.
Au XIIIe siècle, la poussée démographique (moins d’épidémies, paix, sécurité) est telle qu’il faut des nouvelles terres. C’est donc à partir de là et de l’ancienne voie romaine qu’une nouvelle partie du village se dessine : La Neufville Chandoysel (Nova Villa cantus Avis), (villa : domaine rural, novus : neuf) appartenant à la baronnie de Pont-Saint-Pierre. Sur ordre de Saint Louis, les moines propriétaires des lieux, défrichent la forêt de Longboël (son nom attesté au XIIIe siècle sous la forme latine Longus Buellus) et la cède au Chapitre de Rouen. Ces déboisements se font selon un plan géométrique très précis : les moines encadrent les paysans et procèdent à l’attribution des lots en bandes étroites perpendiculaires à la route. À la Révolution, la forêt devient « bien national » et en 1833, Jules de Maupassant en obtient une portion de 130 ha sur laquelle, comme pour assurer une symétrie avec le château du Chant d’Oisel, il fait ériger une demeure en 1835.
En , un commando allemand chargé de faire sauter le pont d'Oissel, traversa le village, à bord de véhicules à moteur.
Avec le rapprochement des deux villages, on l’appela La Neufville Chandoysel (Nova Villa Cantus Avis), puis La Neuville Chant d’Oisel jusqu’à la Révolution, et pour un motif ignoré, on a commencé à l’orthographier La Neuville-Champ-d'Oisel. C’est, finalement, le , que le préfet écrit au maire : « Sur proposition de la Commission Nationale de Révision du Nom des Communes, Monsieur le Ministre de l’Intérieur a rendu officiel le nom de votre commune : La Neuville-Chant-d’Oisel… ».
Il y eut un important commerce de fromages au XIXe siècle.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2019, la commune comptait 2 378 habitants[Note 7], en augmentation de 5,08 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L’église Notre-Dame, dont les arcades de la nef sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du [32].
- Ancienne église Saint-Austin, dite chapelle Saint-Austin située au lieu-dit Saint-Austin[33], édifice datant peut-être du XIIIe siècle.
- Stèle commémorative dédiée à Jacques Anquetil.
- Côte Jacques-Anquetil.
- Vestiges du domaine d'Enguerrand de Marigny[34].
- Plusieurs tombes appartenant à la famille Maupassant, Cord'homme et Le Poittevin dans le cimetière.
- Château Anquetil (Les Elfes)[35].
- Château du Chant d'Oisel[36], construit en 1760 pour Pierre-Louis Asselin, seigneur du lieu.
Personnalités liées à la commune
- Jacques Anquetil (1934-1987), propriétaire sur la commune.
- Alfred Le Poittevin (1816-1848), décédé et enterré à La Neuville.
- Louis Le Poittevin (1847-1909), fils du précédent.
- Guy de Maupassant.
- Enguerrand de Marigny.
- Eugène Tilloy (1878-1961), homme politique, y est mort.
- Jean-Baptiste Duperré du Veneur (1724-1811), seigneur du Veneur, maire de Rouen (1785-1788).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- La Neuville-Chant-d'Oisel sur le site de l'Institut géographique national
- Historique de la communel sur le blog de Bruno Daniel
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Rouen-Boos - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre La Neuville-Chant-d'Oisel et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de La Neuville-Chant-d'Oisel », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, t. 2, Paris, 1982-1984 (lire en ligne), p. 717.
- Jules Lamy – 1950 – Histoire de la Neuville Champ d’Oisel. (Cet ouvrage a été réédité en 1989).
- Les maires de La Neuville-Chant-d'Oisel
- « L’ascension d’un jeune maire », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Sa victoire, au soir du premier tour, n’était pas gagnée d’avance. Face aux anciens de l’équipe du maire sortant, Michel Jeanne (qui ne se représentait pas), Julien Demazure a finalement remporté le scrutin avec 54,7 % des voix ».
- « Municipales à La Neuville-Chant-d’Oisel : le maire Julien Demazure repart en campagne : Le maire Julien Demazure va solliciter un nouveau mandat au cours duquel il entend « changer de braquet ». Sa liste est renouvelée de moitié et sans étiquette », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « En 2014, avec deux listes contre lui, Julien Demazure n’était pas le favori. Depuis, le plus jeune maire du département de Seine-Maritime (il fêtera ses 33 ans le 18 juin 2020), devenu également conseiller régional, s’est taillé une réputation d’élu réfléchi et posé auprès de ses homologues du plateau Est ».
- « Municipales 2020. Julien Demazure réélu maire de La Neuville-Chant-d’Oisel : Le conseil municipal de La Neuville-Chant-d’Oisel s’est réuni samedi 23 mai 2020. Julien Demazure a été réélu maire », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Élu pour la première fois en 2014, Julien Demazure a été réélu le 15 mars dernier sans opposition, mais seulement avec la crainte de l’abstention qui d’ailleurs s’est élevée à 64,47 % ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Notice no PA00100772.
- Notice no IA00021250.
- Notice no IA00021259.
- Notice no IA00021257.
- Notice no IA00021261.
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